Chapitre 5

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Assis sur le canapé, Armin remercia la blonde lorsqu'elle lui tendit une nouvelle compresse. Elle habitait dans un petit appartement bien aménagé par rapport à lui. Un bureau bien rangé avec ses dossiers, une bibliothèque remplie de livres de tout sujet : droit, crime, polar, médecine... C'était une femme très douée dans son domaine. Une avocate recommandée et qui sortait tous ses clients même s'ils étaient impliqués dans des faits graves. Elle avait évidemment des ennemis mais elle s'en fichait royalement et les écrasait un par un. C'était des insectes à ses yeux.

- Et vous, pourquoi êtes-vous entré dans la police ? demanda Annie posant deux verres d'alcools.

- Pour attraper les méchants, taquina le blond.

Elle haussa des sourcils et remarqua le changement d'expression. La jeune tueuse se pencha pour voir son expression. Les yeux du blond se mouillèrent mais aucune larme ne se détacha.

Elle avait l'habitude de le voir souriant, dragueur et toujours taquin que ce changement de visage, la perturba.

- En réalité, pour mon petit frère...

Elle se tut.

- Il a disparu à l'âge de 5 ans. Nous ne l'avons jamais retrouvé. Mes parents en sont morts, ça les a littéralement tués. Alors j'ai pris le relais en entrant dans la police. Le soir, je travaille sur sa disparition mais une partie de moi, sait que cela ne sert à rien. Tant que je ne trouve pas de preuve formelle, un cadavre... Pour moi, il est encore vivant.

La blonde passa sa main dans son dos et le frotta d'un geste maternel.

- Je suis désolée, murmura-t-elle. 23 ans ?

- Oui, 23 ans qu'il n'est plus là.

Reprenant ses esprits et une bouffée d'air, il ajouta avec un sourire :

- Ça va, je vais bien. Et vous ? Vous étiez comment quand vous étiez plus jeune ?

Annie baissa ses yeux.

- Je... Annie ?

Voyant qu'elle pleurait, le blond tenta de relever son visage mais elle le repoussa et se leva.

- Je ne veux pas en parler.

Armin l'observa et décida de se lever avant de marcher vers elle.

- Ne me dites rien, dit-il avec tendresse. Vous me le direz quand vous serez prête et quand vous en aurez envie...

- Je ne vous connais même pas, coupa-t-elle en regardant par la fenêtre, la ville qui commençait à s'endormir.

- Je vous ai parlé du sujet qui m'a détruit et qui continue de me détruire chaque jour, vous savez ? Et... Je ne suis pas méchant.

La jeune avocate se tourna vers lui, les bras croisés sur sa poitrine. Elle baissa ses yeux sur le verre d'alcool qu'il lui tendait.

- L'alcool est l'aspirine de l'âme, sourit le blond. Meilleur remède pour oublier.

- Lieutenant, essayez-vous me souler ?

- Pourquoi ? ricana Armin en approchant son verre à ses lèvres lorsqu'elle l'attrapa subitement pour l'en écarter.

- Car nous pouvons sauter cette étape.

-        Car nous pouvons sauter cette étape

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[Aruani] Délivre moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant