[Aruani] Délivre moi

Chapitre 13

La pluie redoublait d'intensité, elle frappait les murs sans douceur et sans pitié. L'orage grondait et éclatait. Armin poussa la porte du commissariat avant de retirer sa capuche, essoufflé.

- Hey ! sourit Connie en marchant vers son ami de longue date. Comment tu vas avec ta jambe ?

J'avais des béquilles alors que je ne ressentais aucune douleur. En réalité, ça me faisait du mal de mentir à ce point mais je voulais la protéger et l'aider. Ce jour-là, j'avais décidé de passer au commissariat afin de fouiller dans les archives. Même si j'étais mis de côté pour l'enquête, je leur avais proposé mon aide en fouillant dans les documents, les potentielles victimes que le tueur viserait. Ils avaient accepté sans connaitre mes réelles raisons.

Je mettais mes espoirs sur le fait que ces deux violeurs soient déjà fichés dans nos archives.

Assis par terre contre les interminables étagères, les documents éparpillés autour de lui, il continua de fouiller. Tournant les pages, il sortit discrètement les photos des deux hommes afin de les identifier aux autres. Se redressant, il attrapa un dossier des années 1960 et l'ouvrit. Une photo glissa au sol.

- J'étais sûr de t'avoir vu quelque part, sourit Armin en attrapant le tirage où figurait George Hunt.

Attrapant son bloc-notes, il gribouilla l'adresse et la fourra dans sa poche de jean. Il ne manquait plus que Marc Phil. Malheureusement, après plus de deux heures de recherche à éplucher les dossiers, aucune trace de Phil.

- Tu as du nouveau ? demanda Mikasa en lui tendant une tasse de café.

- En réalité, notre tueur pourrait cibler tous les hommes qui ont violé. Il y en a tellement... Nous ne pouvons pas savoir qui il pourrait frapper, répondit Armin.

- D'après le propriétaire d'une boite de nuit, une femme blonde avait été aperçu avec Lucas Wood. Nous avons réussi à retracer l'itinéraire de Wood.

Armin leva ses yeux vers sa collègue.

- Rooftops New York, une boite de nuit située par très loin du lieu des crimes. D'après ce dernier, ils ont discuté pendant un bon moment, environ une heure avant de quitter ensemble le bar.

- Vous avez réussi à mettre la main sur son visage ?

- Il nous la décrit et...

Mikasa attrapa le portrait-robot avant de le lui tendre.

- Nous avons enfin son visage.

Le cœur du blond se serra en observant le visage d'Annie qui figurait sur le papier entre ses mains.

- Ça va ? demanda Eren.

- Oui, mentit le blond avec un sourire. Nous avançons enfin. Vous avez diffusé son portrait ?

- Il devrait être diffusé dans la soirée, répondit Mikasa.

J'avais commencé à paniquer. Le visage d'Annie allait être révéler au grand jour.

Le soir, Annie et moi, nous avions fait nos bagages et nous étions partis dans le hangar qui était perdu au milieu de la forêt.

- Annie... ?

- C'est de la folie, tu ne devrais même pas être là !

- Il ne fallait pas me séduire.

Elle soupira avant de s'assoir contre le mur. Levant ses yeux lorsque le blond lui tendit un bout de papier, elle l'attrapa avant de le lire. Ses pupilles se dilatèrent d'excitation.

- Tu as trouvé son adresse ?!

- Il était dans nos archives. Arrêté dans les années 60 pour viol et relâché en 70. D'après les informations, il vivrait encore à New York à cette adresse. J'ai également noté le numéro de téléphone et le lieu de sa profession.

- Aucune trace pour l'autre ? demanda-t-elle.

- Non, malheureusement.

- De toute manière, ces deux hommes se connaissaient assez bien... Je pense que je pourrai savoir où il se trouve.

Armin s'agenouilla face à elle.

- Une fois que ce sera fini, on ira où ? demanda le blond.

Elle m'avait regardé. Quelque chose dans ses yeux me disait que cette histoire se finirait très mal.

- Je ne sais pas, avoua-t-elle d'un haussement des épaules.

- On pourrait partir sur une île déserte, sourit Armin en posant ses mains sur ses genoux.

Elle haussa un sourcil lorsqu'il écarta ses jambes avant de se glisser sur elle.

- Une île déserte ? demanda-t-elle en attrapant le col de sa chemise.

- Mh, pourquoi pas ? murmura le blond avant de lui voler un baiser.

Les bras de la blonde s'entourèrent autour de son cou pour le tirer contre elle. Ils s'embrassèrent tendrement avant de se séparer.

- Je passe à l'acte dès maintenant.

Il serra sa mâchoire.

- Je veux venir.

- Il est hors de question, gronda Annie en le repoussant afin de se remettre sur ses pieds.

- Et si ça se passait mal ? Je te rappelle que ton portrait va être diffusé partout dès ce soir ! répliqua Armin en tentant de la résonner.

- Et quoi ? Tu penses empêcher ça en venant avec moi ? Tu vis dans un monde de bisounours Armin, cracha Annie en attrapant le marteau.

- Annie, je...

- Ne m'oblige pas à t'attacher pour que tu me fiches la paix !

Il cligna des yeux.

- Si tu es là pour me mettre des bâtons dans les roues, casse-toi. Je déteste perdre mon temps.

Annie lui passa devant, son sac sur son dos avant de s'arrêter à la porte.

- Tu as été une erreur Armin, dit-elle avant de quitter les lieux.