CHAPITRE HUIT

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Still On Top - Kate York
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Charlie me fait redécouvrir la nourriture New-Yorkaise

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Charlie me fait redécouvrir la nourriture New-Yorkaise.

Les parts démesurées de pizzas et les cookies exquis font désormais partie de mon péché gourmand !

Nous passons la soirée à parcourir les rues bondées de la ville, à fréquenter les lieux les plus connus et à rire aux éclats. Nous ne nous soucions pas de ce qui pourrait nous arriver lors de notre retour à l'hôpital. Non. Nous rattrapons le temps perdu comme il se doit. Et même si ma mémoire défectueuse me joue encore des tours, nous créons de nouveaux souvenirs.

Installés à une terrasse d'une petite pâtisserie sur Times Square, nous finissons tout juste nos cheesecakes. Repus, nous nous mettons à discuter de tout et de rien en regardant les touristes et new-yorkais s'agiter devant nous. Charlie pose son regard sur ses mains jointes puis relève la tête vers le ciel sombre en déglutissant. Je le fixe silencieusement, perplexe. Est-ce qu'il va me révéler quelque chose ? Ou me raconter un souvenir qui l'a bouleversé ? Et puis, il n'a pas fini sa phrase tout à l'heure, ça m'intrigue depuis. Pourquoi s'est-il arrêté ?

— Charlie ? l'appelé-je.

Il cligne des yeux et reporte son regard sur moi.

— Désolé... J'étais ailleurs.

— Dis-moi, j'ai une question.

Il m'interroge du regard, pendu à mes lèvres.

— Tout à l'heure, commencé-je d'une petite voix, tu allais me dire quelque chose avant de t'arrêter... Qu'est-ce que tu allais me dire ?

Il se mord la lèvre inférieure, mon regard se retrouve happé par ce geste et je ne m'en cache pas. Ma question semble le prendre au dépourvu.

— Oh, rit-il nerveusement, le nouvel an de 2014 à Times Square...

Comme pour l'encourager à continuer, je hoche la tête. Mon cœur bat la chamade et je redoute avec appréhension les prochains mots qui vont franchir ses lèvres. Charlie plonge son regard intense dans le mien et déglutit, tourmenté. Ses prunelles m'hypnotisent et je me noie dedans, comme toujours.

— Eh bien, on s'était beaucoup amusé ce soir-là, commence-t-il. On avait bu et on dansait sur cette place, là, avec des milliers d'autres personnes. La musique fusait et ton rire joyeux était communicatif.

Je l'écoute attentivement, captivée par son récit, avide de ses paroles. Sa voix est teintée de nostalgie. Une nostalgie qui me touche profondément.

— On attendait le décompte, le nez levé vers la tour. Le monde nous bousculait, nous bouleversait. Mais toutes ces personnes débordaient d'un enthousiasme et d'une euphorie qui nous ont saisi. Et mon Dieu... Tu étais radieuse ! Je me souviens...

Un petit silence s'ensuit avant qu'il ne se décide à continuer, cette fois-ci un air rêveur figeant ses traits angéliques :

— Je me souviens de la robe rouge pourpre à dos nu que tu portais ce soir-là. Elle t'allait à merveille, tu éblouissais tout le monde sur ton passage. Tu étais ma lumière.

5 Weeks ApartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant