Bureau du procureur

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Pascal arriva au palais de justice et se dirigea directement vers le bureau du procureur. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il découvrit sa soeur, assise sur une des chaises devant le bureau, attendant elle aussi que le procureur la reçoive.

-Audrey? Qu'est-ce que tu fais là?

-Et toi, Pascal?

-Je suis convoqué!

-Moi aussi!?

Ils pensaient tous les deux avoir été convoqués dans le cadre de leur travail, mais ça faisait un bon moment qu'ils n'avaient pas eu de dossier en commun tous les deux. Il s'agissait donc d'autre chose. Le frère et la soeur étaient en train de tenir le même raisonnement mais aucun des deux ne voyait quel pouvait bien être le motif d'une telle convocation. Ils n'eurent pas le temps de se poser davantage de questions. L'assistante du procureur leur indiqua que celui-ci était prêt à les recevoir. Ils pénétrèrent dans le bureau, saluèrent le procureur qui les invita à s'asseoir.

Le procureur prit la parole:

- Maître, Capitaine, je vous ai convoqués aujourd'hui à titre personnel, en tant que fille et fils de Mme Evelyne Roche .....

Ils se regardèrent tous les deux, surpris. Ils ne comprenaient pas ce que cela signifiait.

Le procureur enchaîna et leur expliqua l'ouverture d'une enquête dans le cadre du décès suspect du procureur Monteil comme il l'avait fait avec Florence un peu plus tôt.

Audrey et Pascal ne comprenaient toujours pas en quoi cela les concernait. Ils allaient en faire la remarque lorsqu'on frappa à la porte. Le procureur fit entrer. Pascal se figea. Florence ! Elle aurait tout de même pu lui dire qu'elle aussi était convoquée! Pourquoi tous ces mystères?

Elle entra et salua tout le monde en évitant soigneusement le regard de Pascal. Pascal l'avait rarement vue l'air aussi embarrassé.

Maintenant que tout le monde était là, le procureur donna la véritable raison de cette convocation : le parquet de Lyon avait ordonné l'exhumation d'Evelyne Roche.

-NON! Pascal avait crié son indignation, tandis qu'Audrey s'était mise à pleurer.

-Vous ne pouvez pas faire ça!

Le procureur reprit la parole:

- ce n'est pas moi, mais le parquet de Lyon. Et vous savez très bien, qu'ils en ont le droit, pour s'assurer des causes de la mort si celle-ci devient suspecte.

Bien sûr qu'il le savait, ils le savaient tous ici, de par leur métier. Mais, là, c'était leur mère....

Pascal jeta un regard désespéré à Florence. Il fallait qu'elle dise quelque chose...elle ne pouvait pas laisser faire ça!

Florence les regarda tristement, le coeur serré.  Audrey avait pris la main de son frère dans la sienne.  Le procureur leur laissa quelques instants pour encaisser le choc de la nouvelle. 

Florence tenta, d'une voix douce : "si la mort de votre mère n'est pas naturelle, vous ne pensez pas qu'elle aurait voulu que vous sachiez la vérité? que le coupable soit puni? 

Il baissa les yeux.

-Vous voulez renoncer? Vous croyez qu'elle aurait renoncé, elle?

Elle avait touché un point sensible. Le frère et la soeur se regardèrent. Non, leur mère aurait voulu faire éclater la vérité...De toute façon, ils n'avaient pas le choix.

Cassandre : Une épreuve pour RocheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant