Cassandre : Une épreuve pour Roche

Bureau du procureur (suite)

Le procureur continua :

-L'exhumation aura lieu demain matin à 7h. La présence d'un membre de la famille est nécessaire, ainsi que celle d'un officier de police. Vous êtes les plus proches parents de la défunte, c'est donc à l'un de vous deux d'être présent. Vous pouvez évidemment être présents tous les deux, mais l'un de vous deux suffit.

Pascal sentit sa soeur serrer davantage sa main. Ils se regardèrent, les yeux embués. Pascal : "c'est moi qui irais." Une larme roula sur la joue d'Audrey. "Tu es sûr?" Hochement de tête de Pascal. "merci" lut-il sur les lèvres de sa soeur plus qu'il ne l'entendit.

-Bien. Le procureur se tourna alors vers Florence : Il faut également un officier de police pour la procédure. ça ne peut pas être le capitaine, en tant que membre de la famille. Commissaire, vous connaissez votre équipe mieux que moi, je vous laisse décider de l'officier à désigner. Il devra aussi accompagner la dépouille à l'IML jusqu'à ce que le prélèvement soit effectué.

-ce sera moi.

Les regards s'étaient tournés vers Florence, qui avait répondu tout de suite.

-Vous êtes sûre, commissaire?

-Oui. Je ne peux demander ça à personne. C'est mon rôle de commissaire de prendre des décisions et de les assumer, pour toute l'équipe. Tout le monde appréciait Evelyne et ce sera une épreuve quelle que soit la personne qui endossera ce rôle. C'est à moi d'y aller. Elle se tourna vers Pascal et le regarda enfin dans les yeux : "et je compte bien être à vos côtés".

Pascal était trop bouleversé pour parler, il sentait une boule se former dans sa gorge à chaque fois qu'il déglutissait. Il se contenta de soutenir son regard pour la remercier.

Ils se levèrent. En quittant le bureau, Florence se retourna vers Pascal:

-Prenez votre après-midi, vous avez besoin de vous reposer, mais ne restez pas seul...

Audrey : "on va rester ensemble, on en a besoin tous les deux". Pascal approuva.

- Bien. Je passe vous prendre demain à 6h45, il est hors de question que vous fassiez le trajet à moto. Chez vous ou chez votre soeur?

-Chez moi.

Florence retourna au commissariat. Elle réunit tout le monde et leur expliqua la situation. Ils avaient tous connu Evelyne et avaient le droit de savoir. Sans compter que Pascal allait avoir besoin d'eux, de leur soutien. Et elle aussi.

L'information fut accueillie avec stupeur d'abord puis avec tristesse, les prochaines heures allaient être difficiles...