Chapitre 12

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Confusion. Désemparement. Faiblesse.

Restée seule après le départ d'Itachi, elle ne bougeât pas pendant un certain temps. Lentement, au fond d'elle, quelque chose, d'une noirceur huileuse, commençât à bouillir en elle. Elle en avait assez d'être faible. Assez de souffrir, tandis que les autres semblaient tous s'en tirer à si bon compte.

« Tu es mon jouet…. »

Elle serra les poings, un air féroce sur le visage. Une brève envie de hurler, d'exprimer enfin ses sentiments, de libérer sa frustration, la prit. Ses ongles percèrent la peau, et un ruisselet de sang teinta d'écarlate sa paume.

L'esprit embrumé par cette foule de sentiments, qui se mêlaient pour former un brouillard menaçant et qui risquait de l'envahir, obscurcie par la rage, elle ne supportait plus cette impression qu'elle avait d'être un objet. Et la nécessité, impérieuse, de répliquer, de se libérer de toutes ces chaînes qui l'entravaient, la submergea.

Comme un automate, elle saisit son téléphone, qu'Itachi lui avait rendu, et composa un numéro. Peu après, la personne décrocha, mais Hinata ne put lâcher un mot. Ce qu'elle allait faire aller changer sa vie à jamais et de façon radicale. Ce choix signifiait l'abandon de sa petite vie tranquille et de sa sécurité .Celle qu'elle était disparaitrait, au profit d'un être plus fort. Mais le prix à payer était effrayant. Il n'était pas encore trop tard pour faire demi-tour.

Elle prit une profonde inspiration, dit adieu à l'Hinata du passé, faible et geignarde. Elle eut peine à reconnaître sa propre voix, tant celle-ci lui parut froide.

« Karin ? C'est Hinata. Dis à Naruto que j'accepte. Faîtes de moi une des vôtres.

« Tu es sure ? Tu n'as pas l'air dans ton état normal Princesse.

« Tais-toi et fais ce que je te dis. Je veux être forte. Je veux de la puissance. Vous seul pouvez m'en procurer.

« Si c'est ce que tu veux vraiment... Rejoins-moi sur le parking habituel, je t'amène voir le Boss ».

D'un geste brusque, Hinata coupa court à la conversation, et quitta le bâtiment, sans croiser âme qui vive. En son cœur couvait une férocité implacable, qui dominait la moindre de ses émotions et décisions.

Elle se perdit une ou deux fois dans ces ruelles inconnues, avant de se retrouver sur la place centrale de Konaha. De là, elle connaissait parfaitement le chemin, et rejoignit promptement son lieu de rendez-vous.

Karin l'y attendait déjà, à califourchon sur une moto rutilante. Sans un mot, Hinata monta sur le véhicule et la conductrice fit rugir le moteur. Elles filèrent sur la nationale, en direction d'une des planques du gang, qui se trouvait être en périphérie de la ville.

Quant elles furent arrivées, Karin la retint quelques secondes.

« Ne prends pas une telle décision sur un coup de tête. Tu ne pourras plus faire demi-tour ».

C'est sans aucune hésitation qu'Hinata se dégagea et pénétra dans l'immeuble en ruine. Son esprit était fermé à toute raison ou prudence. Seule une violence envie d'agir, de faire quelque chose, la consumait.

« J'ai pris ma décision, annonça-t-elle sans détour en entrant. Je veux intégrer votre groupe.

« Pourquoi on accepterait une oie blanche comme toi ? cracha une fille qui n'était pas présente la dernière fois.

« Je ne me souviens pas de t'avoir adressé la parole. Joue docilement ton rôle de subordonnée et tais-toi », répliqua Hinata d'un ton incisif.

Naruto la dévisagea, surpris du changement qui s'était opéré en elle. Son regard n'était plus du tout le même, toute douceur et lumière l'avait quitté. Seul demeurait une noirceur omniprésente, celle qui semblait diriger ses actes.

« Il faut voir… dit-il avec nonchalance. Vois-tu, nous avons ici une autre postulante… et il lança un regard suggestif vers la fille qui avait précédemment pris la parole. Que diriez-vous d'une petite série d'épreuves ? La gagnante intégrera le gang.

« J'accepte, étant déjà sure du résultat, sourit avec arrogance la fille.

« Quel genre d'épreuves ? demanda Hinata, consciente de sa faiblesse physique.

« Ça, ce sera une surprise. Tu te dégonfles ?, ricana-t-il.

« J 'accepte ! rétorqua Hinata avec un air mauvais.

« Parfait … murmura Naruto. Nous commencerons dans une heure… »

Et un petit rictus sardonique s'étala sur son visage tandis qu'il pensait à ce qu'il leur réservait.

DANSE ET SÉDUCTIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant