Chapitre 58- Amants maudits P4

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1000 ans plus tôt- Nikalan

Ma voix fait trembler tout ce qu'il y'a autour. Après avoir poussé mon hurlement pour prévenir les miens du danger, je m'élance dans un nouveau sprint contre la montre. Ces loups n'appartiennent pas à ma meute mais pour moi c'est tout comme. Chacun d'entre eux qu'ils soient un Originel ou non est de ma famille. Il est de mon devoir de les protéger. Sans eux, je ne suis rien. Absolument rien !

— Nikalan ! hurle Esther

Je ne me retourne pas et détale la colline. Désormais, et pour venir en aide au mien, je me dois de pousser mon corps à l'extrême. J'espère seulement qu'il n'est pas déjà trop tard. En effet, ce sentiment étrange né un peu plus tôt au fond de ma poitrine n'a pas cessé de s'accentuer. Mes coussinets s'arrachent sur les rochers laissant quelques gouttes de mon sang s'y accrocher mais je ne faiblis pas pour autant. Il m'en faut bien plus. Tous mes sens sont décuplés. Malgré la fatigue et mon rythme cardiaque malmené, je ne peux me permettre de ralentir. Porté par l'adrénaline, je continue ma course et traverse le village des hommes.

Mes pattes touchent à peine le sol tant je cours à toute hâte. Dans une tentative désespérée, je pousse un nouveau hurlement afin d'avertir Sam. Il ne doit pas être loin et pourtant il reste silencieux.

Cela ne m'en inquiète que davantage. Où te trouves-tu mon fidèle ami ? J'ai tant besoin de toi.

Aucun obstacle n'est en mesure de me ralentir. Mes muscles se détendent en parfaite harmonie, obéissant au rythme que je leur impose. Un homme, plutôt jeune, apparait dans mon champ de vision. En me voyant courir dans sa direction, un sourire sournois vient orner ses lèvres. Petit à petit, ses yeux sombres s'injectent de sang. J'avais tort, finalement il ne s'agit pas d'un homme mais d'un démon. Et bien que je n'en ai jamais vu de ce type, je sais déjà qu'il ne m'arrêtera pas.

Mon loup grogne, mes oreilles se plaquent en arrière et une rangée de poils se dressent de mon encolure jusqu'à mon arrière-train. Se parant à l'attaque, l'homme laisse ses pieds s'ancrer au sol pour un meilleur appui. Mes yeux dorés analysent chacun de ses gestes avec intelligence. Ma mâchoire s'étire, mes crocs apparaissent. Il en fait de même. S'attendant à un affront direct, il n'anticipe pas ce qui va suivre. Me servant de mon élan, je bascule l'ensemble de mon poids sur mes pattes arrière et, dans un saut absolument parfait, passe au-dessus de sa tête. Face à ma prouesse, il reste coi. Le visage redevenu humain, il m'observe continuer ma course folle en direction de la forêt.

Entre rêves et réalité  ( EN COURS DE CORRECTION )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant