La nuit dernière avait été absolument affreuse. J'avais très peu dormi, suite à l'annonce des policiers. Comme une bombe qui venait d'être lâchée en plein dans ma maison. Même si j'avais des doutes sur ce professeur, même s'il me paraissait bizarre, jamais je n'aurais pensé à cela. Me dire qu'il avait assassine deux de mes amis, et que nous étions ses prochaines victimes me donnait la nausée. Nous avions attendu huit heures du matin afin d'avoir plus d'explication au commissariat. Étant la principale victime, j'avais été le seul à y être convié. Ils savaient tous très bien que j'allais tout répéter a mes amis. Malheureusement, eux aussi faisaient partis de cette affaire.
- Monsieur Taylor.
- Madame Farmer.
L'inspecteur s'installa à sa place habituelle, plusieurs dossiers dans les mains. Elle commença à sortir des feuilles de part des autres, avant de les poser délicatement sur son bureau. Des évidences. Des preuves qu'il s'agissait bien du tueur. Après avoir bu une gorgée de son café, elle prit la parole.
- Je pense que vous savez pourquoi vous êtes ici.
- En effet. Qu'avez-vous à me dire ?
- Ce que nous savons.
Elle ne m'aimait pas, ça se voyait comme le nez au milieu du visage. Mon air arrogant que j'utilisais avec elle l'irritait. Mais elle en avait qu'à sa tête, et devait réparer les pots cassés. Malgré tout, je devais reconnaître que tout était allé très vite. Seulement quelques heures après nous être réfugiés chez moi, le bourreau avait été retrouvé. Même s'il allait être dur de reprendre une vie tout à fait normal après ça, je devais l'avouer. Toute l'équipe avait fait du bon travail.
- Quand mes collègues vous ont ramené chez vous, nous avons essayé de tracer les appels que Madison avait reçu. Nous pensions que c'était peine perdue, mais nous avons finalement retracé le téléphone, à l'adresse de monsieur Ariston, votre remplaçant.
- Et comment savez vous qu'il s'agit bien de lui ? Que c'est lui qui a fait toutes ces horreurs ?
- Nous avons retrouvé avec lui le téléphone qui lui a permis de vous téléphoner, ainsi que Madison, Maddy et Tom. Et notamment l'arme du crime.
- Et il se trouve où actuellement ? Car je sais que je vais devoir l'affronter, et j'aimerais me préparer psychologiquement avant cela.
Elle ne répondit pas tout de suite. À la place, elle baissa les yeux, comme honteuse. Qu'est-ce que j'avais dit de mal ? Après tout il avait essayé de m'assassiner, j'avais le droit de ne pas le voir tout de suite. J'ouvris grands les yeux, en l'attente d'une réponse. Puis, finalement, elle reprit la parole.
- Il est mort, monsieur Taylor. Il s'est suicidé, la nuit dernière.
Un choc. Un réel choc. J'ouvris grand la bouche, comme pour dire quelque chose, mais aucun son ne sortait. Tout se bousculait dans ma tête. Les policiers avaient retrouvé la personne qui avait fait tout ce massacre, mais elle n'était plus de ce monde. Me voyant en situation de détresse intérieure, madame Farmer me servit un verre d'eau, avant de le déposer devant moi. Je bus une gorgée, puis une deuxième, avant de finir l'intégralité du verre. Elle continua de parler, même si j'étais comme ailleurs.
- Quand mon équipe a retrouvé les traces, nous sommes allé à son domicile. Nous l'avons retrouvé pendu, dans son salon, une lettre à ses pieds.
- Et que disait la lettre ?
- Si je vous le dis, vous devez me promettre de ne pas le répéter à vos proches. Il s'agit d'une affaire encore classée confidentielle, et...
- Vous venez déjà de me dire beaucoup de choses, pour une affaire confidentielle. J'étais la victime principale, et je finirai par savoir ce que cette foutue lettre disait, tout comme la presse dans quelques jours. Alors dites moi ce qu'il y avait à l'intérieur.
Elle me regarda, avant de soupirer. Elle sortit une feuille, plastifiée, de son dossier, avant de poser ses lunettes sur le bout de son nez. Elle me regarda, se re concentrai sur la lettre, et continuait ce petit jeu de nombreuses secondes, comme pour faire perdurer le suspense. Malheureusement, nous n'étions pas dans un roman, ou dans un film policier. Voyant mon agacement se dessiner sur mon visage, elle prit finalement la parole.
- "Si vous retrouvez cette lettre, c'est que je suis sûrement mort, et vous devez probablement vous demander pourquoi j'ai fait tout ça ?
La réponse est assez simple. Je n'ai pas beaucoup de temps pour vous expliquer le tout, je vais faire vite. Il y a moins d'un an, j'étais dans un lycée, dans le Minnesota. Pareil, un simple remplaçant, dont personne ne prête une once d'attention, que ce soit au niveau des élèves, et des professeurs. Mais il y avait cette jeune adolescente. Courtney. Courtney Parker. J'avais créé un lien fort avec elle. Un lien qui nous unissait. Elle n'avait pas d'amis, et n'était pas proche de sa famille, tout comme moi. Alors, après l'école, nous nous rendions ensemble dans un café, et nous discutions pendant des heures, de tout et de rien.
Jusqu'à que Courtney fut assassiner, un soir d'été. Violer, avant d'être étranglé et poignarder plus de dix fois. Un réel crève-coeur pour moi, qui l'a considérait comme une amie. Et les doutes ce sont tournés vers moi. Des jeunes du lycée nous avaient vus plusieurs fois dans ce café en train de discuter, et rapidement, le statut de pédophile psychopathe s'est inscrit en moi."
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911 : Mon ange gardien [BXB].
General FictionMax, 18 ans, possède une vie d'un adolescent tout à fait banale. En dernière année dans son lycée de Chicago, et futur étudiant à l'Université de du même nom, il vit une vie normale, aux côtés de ses amis et de sa famille. Mais son quotidien ne sera...