Le Temps D'un Été [NALU]

Chapitre 15.✨

PDV Lucy:

-Oh putain, je suis ému.

-Sting les gros mots ! dis-je en lui tirant l'oreille.

Nous nous dirigeons vers la sortie de cet énorme gymnase. Enfin nous tentons tant bien que mal d'y sortir vu les bouchons qu'il y a dans celui-ci.

-Il doit y avoir quelque chose pour que cela bouchonne autant, suppose Yukino en se mettant sur la pointe des pieds pour regarder au-dessus des gens.

Je ris au fait que même si elle se met sur la pointe de ses pieds, rien ne change à la vision qu'elle perçoit.

Nous attendons alors quelques instants pour enfin décider de nous séparer en deux groupes pour passer au travers. Natsu vient avec moi, et me guide en me prenant la main.

Après quelques bousculades, ce qui devait arriver arriva. Je perdis la main de Natsu, puis toute trace de celui-ci. Par peur de me perdre je suis resté figé quelques instants sans bouger. Peur de me perdre parmi tout ce monde, je regarde autour de moi pour voir si un visage familier m'interpelle.

Mais non.

Tout le monde se bouscule. Puis tout se bouscule dans ma tête. Le monde tourne et ne s'arrête plus. Prise d'une crise de panique, je sors comme je peux de ce troupeau d'attardés.

Mon dos entre en contact avec une porte froide sur laquelle je me laisse glisser. Je ne sais pas où je me trouve, mais une chose est sûre : l'odeur de cet endroit est atroce. Et c'est sous cette atrocité, que ma conscience revient prendre possession de mon être. Je suis bien en direct des toilettes mixtes.

Mes sourcils se froncent lorsque je réalise sur quoi je suis assise.

Un sol dégueulasse.
Cette vision me répugne au plus au point. Je me relève brusquement, ne calculant pas les personnes à mes côtés.

-Salut ma jolie, dit une voix derrière moi.

J'ai malheureusement la drôle d'impression d'avoir déjà eu à faire à cette voix il y a peu.

Cela n'annonce rien de bon.

Je tente d'ouvrir la porte sur laquelle je m'étais adossé, mais une main vient refermer celle-ci en un claquement de doigt.

-Ou vas-tu comme ça ? demanda-il à mon oreille.

Je me retourne avec délicatesse pour que le choc ne soit pas trop brutal. Alors que mes mains viennent se placer sur mon corps par peur, mes yeux rencontrent de nouveau les siens pour la deuxième fois de la soirée.

-Lucy ?

Son air change, de l'incompréhension se lit dans ses yeux rouges. Il a encore trop bu. Ses mains sont toujours couvertes de sang, sa lèvre saigne, un beau cocard naît sous son œil droit.

-Je suis tellement désolé, commence-t-il.

De grosses larmes viennent heurter ses joues pour continuer leur course dans le vide. Ses mains sanglantes tentent de les essuyer en vain, pour remonter dans ses cheveux.

-Vient, dis-je en lui prenant le bras.

N'est crainte Lucy. Je ne ferais pas deux fois la même erreur. N'ai crainte, je suis désormais plus intelligente que ça.

La nuit est fraîche ce soir. Drôlement fraîche.

Une fois complètement sortis de cette immense infrastructure qui m'oppressais de trop. Mon regard se perd dans le sien pour enfin poser l'unique question qui hante encore mes nuits.