Alice au pays des Geek

Level 20

Faust retira son casque alors qu'elle descendait de la moto en faisant de même. Elle lui tendit celui qu'il lui avait prêté.

- merci pour aujourd'hui, et de m'avoir raccompagnée...

Elle se sentait soudainement gênée, elle n'avait pas envie qu'il parte, qu'elle se retrouve seule dans cette maison, d'aller s'enfermer dans sa chambre. Elle s'était sentie si vivante.

- hey, on se voit demain Alice

Le lycéen pouvait désormais presque lire en elle comme dans un livre ouvert. Il passa son bras autour de sa fine taille et l'attira vers lui.

- dommage que ça coûte si cher sinon je crois qu'on a trouvé comment te faire prendre un peu de masse, il lui sourit

- très drôle

- je t'avais jamais autant vu manger

Son appétit face aux aliments japonais avait été presque bouleversant pour lui, jusqu'à présent, il ne l'avait jamais vue finir une assiette. Elle baissa les yeux avant de le regarder à nouveau.

Faust l'embrassa avant de la laisser rentrée chez elle.

Quand elle referma la porte, elle se sentit vide, mais une envie revint rapidement. Peut-être que c'était d'avoir " discuté " avec Elaine, d'avoir été joué contre elle ou d'avoir continuer une partie depuis trop longtemps abandonnée qui avait réveillé cette envie. Étrangement, elle avait parlé ouvertement de son père aussi, un poids lourd et invisible était parti bien que toujours triste, cela semblait vraiment l'avoir aider à avancer enfin.

Elle grimpa hâtivement les marches des escaliers et rentra dans sa chambre. D'un regard, elle scanna les murs tapissés et les quelques meubles. Elle se jeta presque sur les tiroirs de sa table de nuit. Mais ils étaient vides, pareil pour le fond de sa garde robe. Tout était bien ranger depuis des années. Elle se dirigea vers le probablement seule nid à misère qui lui restait d'autrefois, les tiroirs de son bureau, elle déglutit. Il n'y en avait que trois, mais elle aurait été incapable de dire ce qu'ils contenaient exactement si ce n'était de manière générale : des bibelots inutiles.

Des bougies que Natsu lui avait offert, des petits souvenirs des voyages qu'ils avaient fait, trois vieux casques cassés qu'elle ne pouvait toujours pas se résoudre à jeté. Elle n'avait pas changé peut-être. Ils y avaient pleins d'objets qui lui rappelaient des souvenirs. Comme les fleurs en origami qu'Elaine lui faisait pour mettre dans leur cheveux lors des festivals où elles étaient en kimono.

Finalement ce fut dans le tiroir du centre qu'elle trouva l'objet tant convoité, ce n'était plus le dernier modèle mais à l'époque c'était déjà un tout bon, en même temps, elle passait ses récréations avec sa meilleure amie à jouer sur mobile. Il était noir sous une coque en fourrure blanche avec une petite boule dans le bas et deux grandes oreilles de lapin touffue sur le sommet. Elle sourit amusée, elle avait remuer ciel et terre à l'époque pour l'avoir.

Alice dû encore un peu fouiller pour en trouver le chargeur. Elle brancha le téléphone avant d'aller se laver puis se coucher, elle y jèterai un coup d'œil plus tard. Elle n'était plus à ça près désormais.

Après sa routine matinale, elle prit le chemin de l'école, la tête dans les nuages. Son esprit divaguait et ses pensées se tournèrent vers Faust. Elle se sentit rougir. Comment est-ce qu'elle devait se comporté après hier. Elle pensait surtout à leur rapprochement physique, ils avaient tout de même échangé plusieurs baisers.

Elle ne vit pas le temps passer quand elle entra dans l'enceinte de l'école, elle s'étonna d'être déjà là. La lycéenne continua son trajet habituel vers l'entrée d'un des bâtiments. Comme tout les jours, la bande de "populaires" se trouvait juste à côté. Elle eut le réflexe de chercher après Faust mais il ne se tenait pas parmi eux. Deux mains se posèrent soudainement sur ses épaules.

- bouh

Elle sursauta et se retourna en entendant un rire derrière elle. Faust semblait drôlement s'amuser de sa réaction. Alice croisa ses bras d'un air sérieux.

- Très drôle

- tu semblais ailleurs c'était trop tentant, il se reprit avant de passer un bras autour de ses épaules.

Elle avança en souriant légèrement mais ce dernier disparu rapidement. Kaitlyne et sa chevelure noir se tenait devant eux.

- tu n'as pas compris ce que je t'ai dit l'autre jour.

Elle regarda de haut en bas la blonde d'un regard méprisant. Alice soupira et contre toute attente, elle planta son regard dans le sien.

- je fais ce que je veux de ma vie

Elle prit la main de Faust et lui passa à côté. Ce dernier la stoppa pour l'embrasser avant de reprendre leur chemin.

- ah oui, mes parents t'adorent, tu leur as fait très bon impression, ils m'ont dit de te dire, que tu es la bienvenue quand tu le souhaites

Alice sourit touchée.

- d'accord mais je crois qu'il serait mieux qu'on aille chez moi vendredi après les cours pour avancer

- tu as peur de te scotcher à un jeu à nouveau ? La taquina Faust

Elle leva les yeux au ciel cherchant à lui cacher son amusement. Sans compter qu'il s'agissait de la pure vérité.