C'était étrange mais confortable, elle n'avait pas souvenir d'avoir un lit ainsi... ni aussi... grand ?...
Ses yeux s'ouvrirent soudainement. La pièce n'était que faiblement éclairé mais c'était une lumière agréable. L'odeur des draps qui l'entouraient était étrangère à son nez mais néanmoins douce. Il n'y avait aucune bruit dans la pièce.
Alice finit par apercevoir à côté du lit contre le mur, une silhouette installée dans un pouf. Une console entre ses mains éclairait le visage de Faust. Il semblait entièrement concentré dessus. À vie de nez, le forme lui fessait penser à une Nintendo DS.
Doucement, elle s'assied en notant qu'elle avait toujours ses vêtements, il ne lui manquait juste que ses chaussures. Faust posa la console et s'approcha:
- vas-y doucement, ok?
- Je... j'ai dormi combien de temps?...
- il va être quatre heure... donc environ deux bonne heure à mon avis... tu semblait à bout de force
- désolé, je voulais pas... vraiment...
Alice semblait soudainement stresser. Mais elle fut interrompue par une voix féminine et mature derrière la porte:
- le goûter est près, ton amie va bien ?
Amie?... depuis quand étaient-ils amis? Elle le voyait plus comme un ennemi que comme autre chose.
Faust se contenta de sourire.
- On va descendre, elle vient de se réveiller
- d'accord
Des bruits de pas se firent entendre dans le couloir de moins en moins fort.
- Je...
Alice allait se défiler mais Faust l'interrompue directement.
- tu as besoin de force, après je te laisse tranquille d'accord et on se voit lundi avec le prof pour voir s'il est d'accord ?
Timidement, elle acquiesça et se leva lentement après avoir mis ses chaussures. La jeune fille remit en place ses vêtements avant de sagement suivre son camarade. Ils descendirent au salon où quand ils arrivèrent une agréable odeur chocolatée lui arriva au narines.
Sur le comptoir de la cuisine était disposée un cake au chocolat fraîchement sorti du four. Alice observa Faust s'en approcher. Depuis quand sa mère ne lui avait-elle pas préparer un goûter?
Longtemps...
C'était peut-être idiot de sa part de penser ainsi mais n'était ce pas la vérité. Elles étaient devenues des étrangères, des inconnues, de simples colocataires. L'envie de pleurer refit surface. Elle avait aussi perdu sa mère, la femme lui manquait terriblement elle aussi. Pourtant elle était là. Quelque larmes coulèrent le long de ses joues inévitablement qu'elle se dépêcha d'effacer de ses mains.
- tout va bien ?
Une joli brune dans la quarantaine, au yeux noisettes était penchée vers elle, une sourire aimable ornait ses lèvres. Elle était vêtue de beaux vêtements protégés par un tablier rouge et gris avec un peu de farines, il ne fessait aucun doute qu'elle venait de cuisiner. Ni qu'elle était bien la mère de Faust, elle avait le même sourire que lui.
- oui, merci madame... je... je vais vous laisser goûter en famille...
Elle ne se sentirait pas à sa place, Alice n'était pas du genre a profité ou abusé des autres. Puis se retrouver dans une famille normale où tout respire le bonheur, ça ne ferait que la renforcer dans l'idée qu'elle était seule.
- j'ai fait du cake, tu ne veux pas en manger un morceau ? Tu as beaucoup dormi tu devais être fatigué, manger te redonnerait des forces
- Je ne souhaite pas vous importuner plus, veuillez m'excuser...
Alice fixait le sol sous le regard de la mère de famille.
- c'est dommage, pour une fois qu'une amie de Faust est aussi gentille... tu as déjà prévenu tes parents qu'ils viennent te chercher ?
Ses mots eu l'effet d'un coup de poignard. Parents. Quels parents? Si seulement son père pourrait encore s'occuper d'elle ou que sa mère se souciait un minimum pour elle, mais c'était loin d'être la réalité
- non je vais rentrer à pied madame, ma... elle hésita quelques instants avant de continuer: ils sont encore au travail...
Un mensonge bancal, elle n'était pas douée dans cette discipline.
- et bien tu peux attendre qu'il aille fini ici, tu ne déranges vraiment pas tu sais
- ça ira, ne vous inquiétez pas
- c'est vraiment dommage...
Le ton de la femme semblait septique. Elle ne la croyait pas mais n'osait pas insister plus par probablement respect pour elle. Faust avait de la chance. Alice prit ses affaires qu'elle rangea dans son sac, elle avait réussi à éviter une scène familiale, elle retenait de son mieux ses larmes, elle lâcherait tout dans quarante minutes, à l'abri des regardes dans sa petite chambre.
- tiens! Je t'ai emballé un morceau, reviens quand tu veux ! Sourit la femme
Alice prit le morceau de cake emballé dans de l'aluminium en remerciant. Elle salua la mère et le fils avant de quitter la belle demeure.
Le trajet avait été long, elle avait craqué en chemin au final elle n'était pas aussi forte qu'elle le pensait. Alice rentra dans sa maison vidée de toute son énergie, sa mère était partie travailler.
Dans sa chambre elle s'assit à son bureau et déposa devant elle l'emballage aluminium qu'elle ouvrit délicatement. Elle passa plusieurs minutes à observer la part. Elle ne pourrait pas manger autant même s'il s'agissait d'une part de taille normale. Si elle refermait bien l'emballage, le goûter pourrait servir pour quelques jours d'affilée sans risque de sécher. Elle en pris un petit quart qu'elle savoura en remerciant mentalement la mère de Faust. C'était délicieux.
Est-ce qu'il savait la chance qu'il avait au moins ?...
VOUS LISEZ
Alice au pays des Geek
General FictionAlice est timide et renfermé depuis le décès de son père. Jusqu'à ce qu'un lapin blanc souvent en retard l'entraîne dans son monde caché des jeux vidéo. Arrivera-t-il à faire ressortir la vrai Alice accompagné de ses amis ? Bienvenue à Alice dans l'...