Level 7

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Lundi matin comme toujours Alice fut la première arrivée devant la classe, le professeur de français ouvrit la porte et laissa les élèves s'installer à leur place.

Alors que le cours avait commencé depuis cinq minutes quand on frappa à la porte.

- entrer

Faust ouvrit la porte et s'excusa de son retard.

- prenez place à côté de votre partenaire d'exposer, et tachez d'apprendre à être à l'heure également.

Le lycéen d'assis au côté de Alice occupée à prendre note. Le professeur repris son cours et donna des informations supplémentaires pour leur travail avant de faire le tour des bancs.

- dis... commença Faust, pourquoi t'es pas resté samedi, on n'allait pas te manger

Les images de sa mère souriante lui revenir à l'esprit, elle n'était pas prête à se confesser sur le sujet. Ni sur aucun autre. L'envie de pleurer lui reprenait déjà, rien qu'en y repensant.

- Je devait rentrer chez moi...

Excuse bateau qui ne sembla pas convaincre Faust. Mais il comprit le malaise et changea de sujet:

- On se voit à nouveau samedi ? On fait ça chez toi?

- euh... on peut... aller... plutôt... chez toi?...

- pourquoi ?

Elle n'avait pas envie de lui donner son adresse, s'il venait, il verrait le poteau rose. Il comprendrait ses problèmes. Elle n'avait pas non plus envie qu'il dise à ses amis où elle vivait, ce serait une catastrophe, déjà qu'elle avait craqué devant lui.

- d'accord mais alors tu restes pour le goûter cette fois-ci

Les larmes lui montaient directement au yeux. C'était trop lui demander ça. Rien que de penser à cet instant c'était de trop. Autrefois sa mère lui préparait aussi un goûter ou parfois son père... mais la disparition de ce dernier avait mit fin à tout. Alors y assister lui était douloureux forcément. Et Faust ne faisait que de remuer le couteau dans la plaie.

- Je... désolé

Alice se leva et quitta la classe pour aller dans un coin isolé du bâtiments scolaires, sous un escalier à côté de poubelles. Les larmes dévalaient ses joues en abondances. Les sanglots sortaient sans arrêter. Pourquoi quand elle était avec d'autres il n'y avait pas moyen qu'elle n'aille pas envie de pleurer. Alice s'y rendait à chaque fois qu'elle était seule et sans personne.

Elle ne su pas combien de temps elle était restée là à pleurer mais ses larmes c'était taries quand une voix l'interpella.

- Alice?

Elle regarda la personne, c'était un surveillant.

- On te cherche depuis dix minutes, pourquoi tu es partie de ton cours?

Elle voulu parler mais se retient directement, elle n'allait pas se confier à un inconnu.

L'adulte la fit sortir de son petit trou et l'emmena vers le bureau de la direction en lui expliquant que le proviseur souhait lui parler.

C'est ainsi qu'elle se retrouva face à un homme en costume cravate, il devait avoir la cinquantaine mais était bien conservé, l'homme était un peu rond mais pas trop. Le proviseur de leur école était certes strict comme lui imposait sa profession mais il n'était pas méchant et savait être compréhensif.

- mademoiselle, asseyez-vous.

Alice fit ce qu'il demandait sans broncher.

- vous m'inquiètez quelque peu, j'ai lu dans votre dossier que vous êtes une excellente élève mais également que vous avez perdu un membre de votre famille il y a peu. Je comprends que cela soit difficile pour vous. Vos professeurs et agents d'éducation ont remarqué que votre mère ne vient jamais à aucune réunion parents-professeurs et que vous semblez peu manger... je sais que c'est des choses délicates mais nous sommes là si vous avez des problèmes nous pouvons vous aidez à remonter la pente.

- Je... hésita Alice quelques instants.

Le proviseur avait compris beaucoup de choses mais elle ne se sentait pas capable de se confier à lui. Il était un inconnu pour elle, même s'il s'agissait du proviseur de l'établissement qu'elle fréquentait depuis deux ans.

- Je suis désolé... je ne suis pas encore prête à en parler, monsieur...

Sa voix était faible mais parvient à l'homme en face.

- notre équipe est là pour t'aider, sache que la porte te sera toujours ouverte. Faire ton deuil est important.

Alice l'écouta en silence.

- Au vu de ce qu'il s'est passé en classe vous devriez aller vous reposer, j'ai tenté de joindre votre mère. Elle m'a dit qu'elle enverrai un membre de votre famille, prenez cette journée pour vous reposer et parler...

- merci monsieur mais ce n'était pas nécessaire

- vous êtes un très bon élément Alice ce n'est pas une journée qui vous mettra en retard.

On toqua à la porte et entra un jeune homme d'environ vingt ans, il était grand et fort, digne d'être mannequin. Des cheveux mi-long châtains encadrant son visage parfait au yeux bruns/verts. Il avait toujours eu des yeux assez spéciaux qui renforçait encore plus son charme.

- vous êtes Félix ?

Alice ne s'était pas trompé c'était bel et bien son cousin, le fils du frère de son père avec qui elle avait coupé les ponts depuis l'enterrement. Il la dévisageait. Lui n'avait pas tellement changé mais elle, oui.

- En effet, enchanté monsieur. Je vais la raccompagner chez moi

- merci, faites attention, une bonne journée

Ils sortirent du bureau, Félix attrapa le sac à dos d'Alice.

- il serait vraiment temps que tu change ta mallette... et puis c'est quoi ses vêtements ?... tu t'habillais pas comme ça avant

Elle suivit son cousin jusqu'à une voiture en silence. Il avait toujours été franc et n'allait pas par quatre chemins pour dire les choses. Elle ne dit rien au risque de craquer à nouveau.

Alice au pays des GeekOù les histoires vivent. Découvrez maintenant