Bonne lecture ~~
⚠️Contenu sensible, je suis responsable de ce que j'écris pas de ce que vous lisez ⚠️
Dix-huit ans plus tôt. Maison des Kim.
Les portes claquaient dans toute la maison et les cris rebondissaient contre les parois de la frêle maison de campagne. Éloignée de toutes vies, la demeure était plongée dans la noirceur de la plaine recluse. Pas un son à l'horizon, pas un battement, pas une aide.
Cependant, l'habitacle à lui seul couvrait les bruits de toute une ville. Une douleur pesante trônait dans son aura. La maison transpirait la peur et la colère. Elle semblait pouvoir parler, révéler tous ses secrets. En son sein, elle était témoin. Témoin de "l'amour".
Elle voyait tout n'osant dire un mot, muselée dans sa nature. Ô oui cette petite maison en aurait des choses à dire, laisser lui communiquer et elle vous dira. Elle vous dira la notion de "sentiments", les leçons de vie et démonstrations "d'affection" qu'elle a apprise. Les apprenant au même titre et au même niveau que la petite et apeurée Yongsun.Elles en avaient apprises des choses ensemble. La force de "l'amour". Ses parents lui enseignaient ces grandes valeurs. A coup de mots et de caresses, elle comprenait vite.
C'était clair dans son esprit. Elle connaît ainsi la vie.
Le système était simple. Très simple même.Papa. Son grand papa, si fort, si beau, son modèle à elle. Elle aimait sa grosse voix qui parfois faisait peur, ses joues pleines de petits poils et son grand sourire. Elle l'aimait si fort son papa. Son protecteur. Sa grande main sur la tête de sa petite et adorable fille. Ses cheveux, des cheveux qui formaient de petites boucles. Des petites queues de cochons comme elle aimait les appeler. Ils étaient doux et sentaient bons.
Elle l'aimait. Ses gros câlins réconfortants, ses petits tremblements.
Elle connaissait tout à présent.
L'habitude le lui avait apprit. Deux heures de jeux puis le jeu spécial commençait.
Trois. Deux. Un.
Cache cache. Toujours la même cachette, personne ne l'avait encore trouvée à part son gentil papa.
Le cœur battant, les mains crispées sur les oreilles, la peur au ventre ; c'est comme ça qu'on joue non ?Rituel. C'était devenu un rituel. Deux heures de jeux avec papa puis maman rentrait. Et le vrai jeu commençait.
Un rythme rauque et quotidien décrivait ce jeu.
Tout d'abord : les pas dans la cour. Les clés dans la serrure. La terreur sur le visage de papa. Ses grands yeux écarquillés. Ses tremblements. Ses grandes et fortes mains sur mes épaules. Sa voix calme prononçant toujours les mêmes mots : "Vas te cacher !". Son sourire crispé montrant toutes ses dents. Puis ma petite course silencieuse. Trois énormes pas pour sortir de la chambre. Sur la pointe des pieds. Le parquet qui craque. Les sueurs froides. Enfin le petit sprint jusqu'à LA cachette. Deux bouts de bois enlevés. Petite appréhension. Noir. Froid. Refermée. Attendre. Et enfin les habituels cris. Ils tambourinaient dans tous les sens. Chair de poule. Les placards qui claquent. La vaisselle parterre. Les insultes.Le silence. Suivit de la fumée et la forte odeur. Celle qui pique le nez. Et qui fait tousser.
Papa. Son retour. Le seul à connaître la cachette. Yongsun aimait tout de son papa. Même les gros bleus de son visage. Même ses yeux coloriés de noir. Même le rouge qui coulait de son nez. Elle l'aimait tout entier. Son papa à elle. Alors elle adorait forcément ses gros câlins après "le jeu". Les tremblements plus forts. Et l'eau qu'elle sentait sur son épaule quand le visage de son papa y était. Des petits bruits. Sanglots. Papa coulait toujours des yeux.
"Yongsun. Ma merveilleuse Yongsun. Obéit. Sois sûr de toujours obéir. A tout. Tout le temps. Même à ta moitié. Sois une bonne mariée. Écoute et ne contredis jamais. C'est comme ça que l'on aime. Promets moi de toujours obéir !"
"P-p-promis papa..."
"C'est bien ma fille. Fais toi aimer par tout le monde. Sois aussi dévouée à ta moitié. Tu sais ? Comme maman et moi. Agis comme moi et tu seras heureuse. Je t'aime ma fille."
La tempête calmée. La grosse fumée dans le salon. La forte odeur sur la terrasse. Son quotidien.
" Maman ? "
Sa voix faible. Sa mère ne la voyait pas. Les mains en sang. Le visage dur.
La cigarette à la bouche. La douce fumée disparaissant dans la noirceur.
Les poings serrés. Les phalanges blanches. Les traits tirés. La voix rauque." Yongsun approche. Tu te souviens de ce que j'ai dit ?"
"O-oui... Séduire. Posséder. Ce qui est à sois est à sois. Pas laisser toucher sa moitié. Le reste ennemi. Et si il faut, taper pour garder. C'est ça maman ?"
"Très bien ma fille ! Oublies pas : la colère c'est la voix de l'amour."
Les leçons étaient bien rentrées dans cette petite tête blonde. Elle a bien retenu. Et elle applique les conseils, ces magnifiques conseils sur l'amour.
Évidement que la maison avait des choses à dire. Heureusement. Les objets ne parlent pas...
Hey ! J'espère que le chap vous a plu, j'attends beaucoup de vos retours sur celui là car comme vous l'avez vu, il est un peu spécial.
Je sais qu'il est court mais je l'aime comme ça.
Désolé pour les fautes, vous êtes habitués maintenant haha en même temps j'écris à 3h du mat flemme de ma relire.Kiss~~
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Chiche ?- Moonsun
Fiksi PenggemarL'amour. Une chose bien difficile à avoir . Moonbyul va le chercher pendant des années. Quand elle va le trouver, va t-elle encore le vouloir ? Sujets sensibles abordés.