J'avais 8 ans quand j'avais finalement compris pourquoi mon père avait tant insisté pour que j'hérite de sa chambre et de celle de ma belle-mère après sa mort. Je n'ai jamais connu ma mère. La seule chose que je sais la concernant c'est qu'elle m'a déposé sur le pas de la porte de la maison de mon père juste après ma naissance, avec comme mot d'excuse qu'elle était trop malade pour pouvoir s'occuper de moi. Mon père, je ne l'ai connu que pendant quelques années, six pour être exacte. Il a été tué dans un incendie, brulé vif. Si on me demande, cela doit surement être la pire façon de mourir qui existe.
J'avais donc six ans quand j'ai déménagé dans la chambre au rez-de-chaussée et que ma belle-mère, Dominique, a pris celle à l'étage. L'idée ne me réjouissait pas tant que ça d'avoir ma chambre au rez-de-chaussée, j'aimais bien avoir une chambre à l'étage et pouvoir regarder dehors par la fenêtre en hauteur pour avoir une meilleure vue de ce qui entourait la maison. Mais j'ai finit par m'y faire jusqu'à en trouver des avantages, comme le fait qu'elle se situe juste à côté de la cuisine et qu'elle avait une salle de bain. Le fait que j'hérite de sa chambre n'était par ailleurs pas le seul souhait de mon père, il voulait aussi que je garde leur lit. De ce fait, du haut de mes 1m10, je me retrouvais déjà à dormir dans un lit King Size. Encore une fois, je ne m'en suis pas trop plainte. A peine en CP, j'étais bien trop innocente et ignorante pour me poser quelconque question ou pour m'interroger au sujet de cette chambre et de l'insistance de mon père. J'avais même presque oublié ce petit détail jusqu'à ma rentrée en CE2 et que des choses bizarres commençaient à m'arriver.
J'ai toujours été discrète et solitaire, ma curiosité et en même temps mon manque d'intérêt en ce que je qualifiait d'inintéressant étaient bien trop imposants pour que je passe mon temps à parler avec d'autres personnes au lieu de fourrer mon nez dans tout ce qui m'entourait. Je savais aussi qu'on ne me portait pas une grande attention, même Dominique levait à peine les yeux quand je passais dans le salon. Personne ne s'était donc douté de quelque chose quand l'alarme incendie s'est déclenchée en plein milieu d'un cours, une semaine après la rentrée, après que j'avais passé une demi heure à la fixer, tout en espérant qu'elle se déclenche pour sortir de cet ennui. Moi-même j'avais pensée à une coïncidence jusqu'à ce que, deux mois plus tard, tous les ballons de foot s'étaient crevés après que je les avait fixé un peu trop longtemps avec dégoût, aucune envie de jouer à ce sport. Puis quand, une semaine plus tard, une vitre s'est brisée alors que je l'avais à peine effleuré et que je voulais aérer la salle de classe. Le professeur avait suggéré que la cassure était sûrement dû à cause de la fraicheur extérieure, il est vrai qu'on était début novembre et que les températures commençaient déjà à fortement baisser. D'après lui, la froideur presque glaciale avait attaqué la vitre jusqu'à finir par la briser. Mais je savais que ce n'était pas la vraie cause de cette fenêtre fracassée. J'avais cru à une coïncidence, puis une deuxième, mais je ne croyais pas à trois coïncidences.
Personne ne se doutait de quelque chose, et pourquoi le feraient-ils? Il n'existe pas une telle chose comme la magie, n'est-ce pas?
C'est ce que je pensais aussi jusqu'à ce que je tombe par hasard sur une trape cachée sous le lit de mon père après avoir fait tomber ma gomme sous celui-ci, deux jours plus tard. Je n'avais pas fait le rapport au début. J'ai ouvert la trape et je suis tombée sur une petite cave, de la même taille que ma chambre, qui se trouvait sous celle-ci. Contre trois murs étaient placées des étagères remplies de livres et une dernière étagère se trouvait au milieu de la pièce, avec encore des livres. En lisant les titres des premiers livres que je croisait, j'avais vite compris que ce n'étaient pas des livres normaux, abordant des titres comme Les Secrets de La Méthamorphose, Tout Savoir Sur Les Trois Guerres Des Sociers, ou encore Les animagi: le reflet de notre âme. Leurs apparences intrigantes et leurs titres plus que bizarres m'avaient fait oublié les trois accidents qui m'étaient arrivés depuis le début de l'année, ne laissant que la place à ma curiosité et aux questions qui trottaient dans ma tête:
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Une Sorcière A Part
FanfictionSa plus grande qualité est la ruse, ou, comme certains le voient, c'est son plus grand défaut. Mais sur le point où on peut tous se mettre d'accord c'est sur le fait qu'elle ne suit que ces propres règles car, comme elle le dit si bien : "Quand on c...