~ Chapitre 4 ~

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Ronald Weasley se gratte l'arrière du crâne, ne sachant pas vraiment quoi répondre. Je soupire en croisant les bras sur ma poitrine.

- Tu peux me lancer le sort de Revelio, mais je suppose que le simple fait que je l'évoque, tu ne croiras pas ce sort non plus, soupire le roux.

- Vous supposez juste, dit je.

Il souffle et passe une main dans ses cheveux avant d'aller s'installer derrière son bureau.

- Pourquoi est-ce que tu ne commencerais pas par me dire ton nom? fait-il en s'asseyant.

Je lève un sourcil.

- Pourquoi je vous dirais mon nom? demande je.

- Parce que je suis presque sûr que t'es une mineure, je pourrais te ramener chez tes parents, ou quelqu'un de ta famille qui est peut-être être en train de s'inquiéter.

- Oh ne vous inquiétez pas, personne n'est en train de se demander où je suis, à part peut-être les sorciers à qui on vient d'échapper, dit je en me laissant tomber dans le siège de l'autre côté du bureau.

Il relève la tête vers moi alors qu'il venait de tremper sa plume dans l'encre, prêt à commencer à écrire sur le bout de parchemin posé devant lui.

- T'as pas de famille? interorge-t-il. Des proches? Amis?

Je baisse les yeux, me mordant la lèvre inférieure alors que mes mains commencent légèrement à trembler à cause de tout ce qu'il vient de se passer ces dernières heures. J'attrape mes mains entre elles et les fait glisser entre mes jambes croisées pour les faire arrêter de trembler. Je me rend alors compte du vide en moi. En une nuit j'ai perdu ma seule famille. Ma belle-mère a été tué et mon meilleur ami s'avère ne pas être mon meilleur ami, ni vraiment de mon côté. Je ne sais pas si je serais capable de retourner dans ma maison car les sorciers de tout à l'heure risque d'y retourner. Je ne sais absolument pas où je pourrais aller, ni ce que je pourrais faire. Un sentiment de solitude prend place dans ma poitrine. Normalement la solitude ne me gêne pas, car je n'aime pas dépendre des autres, et puis, comme je viens de le voir cette nuit, se sont toujours nos proches qui finissent pas nous blesser. Mais cette fois-ci, ce sentiment me gêne, il est trop imposant. Il s'est imposé. Je n'ai pas choisis cette solitude. Et je n'aime pas quand je ne peux pas choisir. J'entends Weasley soupirer alors que j'avais pendant quelques secondes oublié sa présence.

- La première fois qui tu as émis des étincelles rouges cette nuit n'était pas au même endroit que la deuxième et troisième fois. En fait, c'était à plusieurs kilomètres de distances, une distance que tu n'aurais pas pu parcourir à pied. As-tu transplané? Où est-ce que tu aurais appris à transplaner? car le translanage ne s'apprend qu'en sixième année à Poudlard. D'ailleurs, on est début d'avril, pourquoi n'es-tu pas à Poudlard?

Je relève enfin la tête vers l'homme assis en face de moi, levant les sourcils. 

Il est vraiment en train de me bombarder de questions? 

J'ai d'abord besoin de me remettre les idées en place, de savoir ce qui m'attends, ou ce que je vais faire. Je ne peux pas réfléchir à autre chose pour le moment.
Face à mon silence, il sort un ordinateur portable et l'ouvre. Il appuie sur quelques touches avant de retourner l'ordinateur pour que je puisse voir l'écran. Celui-ci affiche une page de Google Maps avec deux endroits indiqués dessus. Il zoom légèrement à l'aide de la souris et me montre un des deux points. Je reconnais alors le nom de rue où se trouve ma maison.

- La première fois que tu as signalé ta position, tu étais ici, m'indique-t-il. Tu connais cet endroit?

Je finis par hocher positivement la tête, croisant mes bras sur ma poitrine.

Une Sorcière A PartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant