~ Chapitre 9 ~

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J'écarquille les yeux, la bouche légèrement ouverte, en mettant les pieds dans la Grande Salle à la suite des dizaines de Premières années. Je savais que c'état impressionnant, mais je ne savais pas que c'était si impressionnant. Je jette un regard circulaire dans la salle et me retiens de soupirer de soulagement en constatant que tous les regards sont fixés sur les Premières années à part James, bien sûr, qui a son regard posé sur moi. Il se demande sûrement ce que je compte faire. Sa réponse ne se fait pas tarder quand je m'arrête de suivre les premières années pour me glisser vers la gauche, toujours à l'entrée de la salle, longeant le mur du fond, et passant derrière un vieil homme qui doit sûrement faire guise de concierge. Sans attirer l'attention, je m'appuie contre le mur en pierre, dans un coin, assez à l'abri des regards quand on ne me cherche pas. De leur côté, les Premières années ne tardent pas à arriver de l'autre côté de la Grande Salle, devant l'estrade, où se tient le choixpeau posé sur un tabouret en bois. Les Premières années se tiennent face au choixpeau, et de ce fait aussi face au professeurs, alors que la professeure Giminez s'avance pour monter sur l'estrade et ainsi faire face aux Premières années et aux restants des élèves. Elle récupère un rouleau de parchemin et enfile des lunettes de vue avant de le dérouler. Elle s'éclairci la gorge.

- Bien, avant de commencer la répartition des Premières années, j'aimerais vous demander d'accueillir une nouvelle élève pour qui cela sera également sa première année à Poudlard mais qui rentrera en sixième année. Merci d'accueillir Vida Murphy, fait la professeure de potion.

Les élèves commencent à applaudir, regardant autour d'eux, cherchant surement qui est Vida Murphy, alors que la professeure relève le regard du parchemin, se rendant compte que je ne la rejoins pas sur l'estrade, et commence également à me chercher du regard. Elle n'avait pas vu que je n'avais pas suivis les Premières années. James a sûrement indiqué ma position aux autres élèves car les visages des Gryffondors commencent à se tourner dans ma direction, attirant aussi l'attention de Giminez qui m'aperçoit enfin. Les élèves des autres maisons suivent les regards des Gryffondor, et bientôt toute l'attention est dirigée vers moi. Je roule des yeux. Qu'est-ce que je déteste être le centre d'attention. L'homme qui j'ai supposé être le concierge et qui se trouve juste à côté de moi, passe une main dans mon dos et me pousse en avant de sorte à ce que je sois plus visible pour tout le monde. Je croise le regard de Minerva McGonagall qui me regarde d'un oeil sévère, sûrement mécontente de mon comportement, alors que Giminez m'offre un regard similaire. Les autres élèves ne semblent pas se soucier de quoique ce soit et continuent à applaudir. Je lève la main et ouvre la bouche, signifiant que je vais parler, ce qui amène directement le silence dans la salle. Woaw, je ne savais pas que j'avais une aussi grande autorité.

- C'est bon c'est bon, vous pouvez arrêter d'applaudir, vous avez l'air ridicule, m'exclame je, surement pas assez fort pour que tous les professeurs l'entendent, mais les élèves et Giminez l'ont certainement entendu.

Giminez me fusille du regard alors que des chuchotements surviennent entre les élèves. Je réussis à distinguer certaines phrases comme "super, une arrogante", "elle à l'air hautaine" ou encore des "pourquoi elle n'arrive que cette année à Poudlard". Je trouve cette dernière remarque beaucoup plus intéressante et importante que les premières. Ils me lancent tous des regards indiscrets. Un mélange entre regards noirs, méfiants et curieux. Je lève les yeux au ciel et dirige mon regard vers la table des professeurs au même moment que la directrice de Poudlard se lève.

- Silence! fait-elle d'une voix puissante.

Un silence de mort, encore plus silencieux qu'avant même si je ne pensais pas que c'était possible, s'installe dans la salle. Tous les regards se tournent vers la directrice, y compris le mien, et j'ai l'impression que tout le monde présent retient sa respiration. Je ne peux pas les blâmer, moi-même je retiens ma respiration, redoutant ce que va suivre. Minerva McGonagall lance un regard circulaire dans la salle, s'attardant un peu quand son regard se pose sur moi, avant de se rasseoir.

Une Sorcière A PartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant