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Bonne lecture !

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– Mais moi je te dis qu'elle m'aime bien, affirma Kuroo. Je le sens. Les clins d'œil ne trompent pas.

– Pourtant, la dernière fois que tu l'as invité à sortir, elle t'a foutu une gifle si je me souviens bien, remarqua Bokuto en griffonnant distraitement sur sa feuille.

Il la regarda ensuite avec un air fier de lui. Kuroo, lui, grimaça.

– Oui, bon, les filles peuvent être des sacrées contradictions quand elles le veulent. Mais c'est pas parce qu'elles disent non un jour que le lendemain ça va être la même réponse.

Iwaizumi haussa un sourcil.

– En général si, c'est le cas. Tu penses comme un crétin. Mais pour elle, c'était peut-être parce que tu venais de sortir avec sa meilleure amie ? suggéra-t-il.

Bokuto fit la moue tout en mordant le bout de son stylo.

– Kuroo..., commença-t-il, mais ce dernier coupa court à ce début de remontrance.

– Roh, ça va. Je vous vois venir avec vos têtes, hein. Je sais ce que vous vous dites.Vous me jugez, amis indignes.

– Oui, confirmèrent-ils ensemble.

Kuroo grogna en reportant son regard sur sa feuille, mais se souvint bien trop vite de ce qui y était inscrit. Il la repoussa loin de lui.

– De toute façon, vous êtes tellement prudes qu'avec vous j'ai l'impression d'être une catin.

Bokuto pouffa. Il sembla sur le point de répondre quelque chose – que Kuroo n'aurait très certainement pas apprécié, il en était certain –, mais n'en eut pas le temps car presque aussitôt la voix du professeur Ukai résonna dans la salle :

– Je vous dérange, peut-être ?

Tous les autres élèves se retournèrent vers eux. Quelqu'un ricana.

– Oh, vous savez bien que votre présence est toujours très réconfortante, coach, répondit Kuroo avec un rictus.

Bokuto lui donna un coup de coude en voyant que cela ne sembla pas beaucoup lui plaire.

– Je t'ai déjà dit qu'en dehors du gymnase, c'est professeur Ukai pour toi, Kuroo.

Il entoura l'une des formules mathématiques écrites au tableau.

– Mais peut-être peux-tu me donner la réponse à la question que je viens de poser ?

Kuroo plissa les yeux en tentant de déchiffrer ce qui était inscrit, mais abandonna bien vite : décidément, les maths ce n'était pas son truc.

Il offrit un sourire d'excuse à Ukai puis partit dans un petit rire gêné :

– C'est à dire que je n'ai pas mes lunettes aujourd'hui, alors je n'arrive pas bien à –

– Oui, oui, c'est ça. Bokuto, une idée ?

– Absolument pas, monsieur, répondit-il avec innocence et honnêteté.

Le professeur sembla à deux doigts de leur lancer l'une de ses craies au visage, mais se retint au dernier instant et se contenta de lever les yeux au ciel.

– Iwaizumi, s'il te plaît ?

Sa voix avait un timbre presque suppliant.

– Désolé, monsieur, s'excusa-t-il en secouant la tête.

– Une vraie bande de blaireaux, chuchota Daishou assez fort pour que les tables avoisinantes l'entendent.

– Je te demande pardon ? s'énerva Kuroo en tapant du poing sur la table.

– Vous deux, ne commencez pas.

Son soupir sembla tout droit sorti de son âme, et résonna dans la pièce.

– Bon très bien.

Il lança un regard au bout de leur rangée.

– Oikawa ?

Ce dernier, qui s'était fait bien plus discret que ses amis, releva la tête. Il remonta ses lunettes sur son nez et regarda ses notes sur sa feuille.

– Il faut utiliser la troisième formule et replacer X en fonction des besoins. Ici, ça donne 17,5 en résultat final.

Ukai lui offrit un sourire reconnaissant.

– Enfin un qui suit, souffla-t-il en écrivant le résultat au tableau. Merci, Oikawa.

Ce dernier baissa la tête et tritura ses doigts, les joues rouges. Iwaizumi lui offrit un petit coup d'épaule encourageant.

– Suceur, murmura soudain Daishou.

Kuroo se leva, hors de lui.

– Toi, putain ! éclata-t-il.

Bokuto tenta d'attraper le bord de sa veste, mais son ami s'éloigna trop vite.

– Kuroo, non !

– Enfoiré !

– Séparez-les, tout de suite !

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