「vingt-et-un」

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Bonne lecture !

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Akaashi courait au milieu de la banquise. Si les amis d'Oikawa étaient seuls dans Lyoko, c'était pour lui permettre d'enfin accéder à cette tour. Il fallait qu'il se dépêche, et la voix inquiète de Tooru ne l'avait pas vraiment rassuré : il ne savait pas ce qu'il se passait dans leur monde, mais s'il ne se grouillait pas, ils étaient sûrement tous dans la mouise.

Tout à coup, il crut apercevoir quelque chose au loin.

Trois personnes se battaient contre des cubes, sautant et esquivant comme ils le pouvaient. Un grand crabe arriva derrière le garçon à la grande épée, et il ne put retenir son cri :

– Attention, derrière !

Leurs regards se croisèrent, puis il se retourna, roula sur le côté, sauta sur sa tête et planta son épée dans sa carapace.

– Moi je dis que c'est injuste qu'il prenne le pli aussi vite, grogna celui habillé tout en violet.

Akaashi lui lança un petit regard étonné, puis son attention se reporta sur celui aux cheveux argent.

– Je...

– Kei-chan, c'est ça ? lui lança le chat. Maintenant je comprends mieux ce qu'Oikawa te trouve, t'es super mignon dans ton genre !

Le garçon habillé en samouraï frappa celui qui venait de parler derrière la tête.

– Kuroo, un peu de respect, tu veux ? Désolé pour mon ami, s'excusa-t-il en lui tendant une main. Je m'appelle Iwaizumi.

– Et moi Kuroo.

– Bokuto...

Son regard restait fixé sur lui, et Akaashi finit par détourner le regard. Était-ce donc ça qu'Oikawa appelait gêne ?

– Donc, si j'ai bien compris, reprit Iwaizumi, on doit t'emmener là bas ? On ferait mieux de se dépêcher, Oikawa ne répond plus.

Ils hochèrent la tête, mais au moment où ils s'apprêtaient à repartir, un tir venu de nulle part toucha Kuroo en pleine poitrine et ce dernier s'effaça dans une pluie de pixel.

– Kuroo !

Un deuxième tir atteint Hajime dans le dos et ce dernier subit rapidement le même sort.

– Merde ! Akaashi, cours !

Bokuto lui prit la main avant de sprinter vers un bloc d'iceberg.

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Deux scanners s'ouvrirent dans un nuage de vapeur et les garçons s'en extirpèrent, essoufflés.

– Putain on est en vie, gémit Hajime en s'allongeant sur le sol.

– Parle pour toi, lui répondit Kuroo. J'ai tellement la gerbe, mec....

Le premier secoua la tête, puis tenta de se remettre sur ses jambes tremblantes.

– Il faut qu'on rejoigne Oikawa.

– T'es vraiment sûr qu'on peut pas attendre encore quelques secondes... ?

– Daishou aussi doit être avec lui.

Kuroo grogna.

– Bon, d'accord, on y va.

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Bokuto courut jusqu'à l'un des cubes et planta son épée sur la face du dessus.

– Akaashi, baisse-toi !

Il envoya sa lame valser dans les airs, passant juste au-dessus de ce dernier, puis fit exploser l'un des monstres qui se trouvaient derrière le Keiji.

– Rien de cassé ?

– Non ça va. Merci.

Il le regarda récupérer son arme, puis reprit leur course en direction de la tour.

– Akaashi ?

– Oui ?

– Fais attention à toi.

Puis Bokuto fit demi-tour, se dirigeant à toute vitesse vers le groupe qui s'approchait d'eux, lui laissant ainsi le champ libre.

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– Daishou !

Ce fut la voix de Kuroo qui le sortit de sa torpeur. La douleur était-elle qu'il n'avait qu'une envie : s'évanouir. Malheureusement, l'électricité qui traversait son corps encore et encore ne semblait pas vouloir lui laisser de répit, si bien qu'il ne put rien faire d'autre qu'attendre, le corps tendu comme une arbalète.

En voyant que cette boule étrange s'approchait un peu trop dangereusement de l'unité de l'ordinateur, Oikawa l'avait regardé dans les yeux puis lui avait tout simplement dit : Il faut qu'on aille faire diversion.

À présent, ce dernier était en train de se faire étrangler contre l'un des murs du hall, et Daishou ne passait décidément pas un meilleur moment.

Et ce chien aboyait décidément bien trop pour son propre bien.

– Oikawa !

Iwaizumi se jeta sur les fils, les forçant à lâcher prise, puis prit son meilleur ami dans ses bras, les yeux écarquillés.

– Ça va ?

– Tout baigne, croassa-t-il. Il faut... il faut que je remonte... j'ai un pro – gramme qui pourrait ...

Soudain, la douleur qui enserrerait Suguru disparut, remplacée par une paire de mains et un visage inquiet.

– Qui aurait pu deviner que la plus grosse chochotte que ce lycée ait jamais vue puisse en fait avoir un peu de courage en elle ?

La ferme, imbécile.

Mais il ne put rien dire, et ferma tout simplement les yeux.

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Lorsqu'Akaashi traversa la paroi de la tour, il sentit immédiatement la différence : elle était empreinte d'une sorte de malveillance, et il était certain que si sa peau avait pu frissonner, elle l'aurait fait.

Il avança jusqu'au centre de la plate-forme, puis ferma les yeux afin de sentir les circuits qui allaient lui permettre de monter. Dans les faits, le brun ne savait pas pourquoi ni comment il savait que ce qu'il devait faire se trouvait en haut, mais son instinct lui soufflait ce qu'il devait faire, comme si c'était quelque chose qu'il avait déjà fait...

Ses pieds quittèrent le sol et il se laissa doucement porter.

En arrivant, il fit de nouveau quelques pas, puis sursauta lorsqu'un panneau transparent arriva devant lui.

Code XANA.

_Effacer_

Code Keiji.

– Tour désactivée, chuchota-t-il dans le silence.

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Un monde sans danger || HaikyuuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant