Bonne lecture !
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– Et c'est ici que nous nous retrouvons, là où une fois de plus une bagarre a éclaté, au beau milieu d'une salle de classe d'élèves de première ! Ici Hinata Shoyo, toujours là pour vous rapporter les potins les plus croustillants !
Le rouquin offrit un grand sourire énergique à la caméra, puis rapprocha sa bouche du faux micro qu'il tenait entre ses mains.
– Apparemment, la dispute serait encore une fois partie à cause du caractère de cochon de –
Derrière lui, la grande porte de l'infirmerie s'ouvrit soudainement, laissant apparaître une grande silhouette élancée. Les sourcils du nouvel arrivant se froncèrent et il claqua désagréablement sa langue.
– Et voici l'un des élèves concernés : Daishou Suguru ! Daishou, t'as quelque chose à dire pour le journal du lycée ? Un commentaire ? Une explication ? Finalement, qui est-ce qui a gagné ?
Une grimace évidente naquit sur son visage légèrement abîmé et il repoussa la caméra loin de lui, faisant presque trébucher le garçon qui la tenait.
– Hey ! protesta Shoyo en rattrapant son ami. T'es pas bien ?
– Dégage de là, morveux. J'ai rien à te dire.
Ce dernier fit la moue puis lui tira la langue.
– De toute façon, tout le monde dit que Kuroo aurait dû frapper plus fort ! lui lança-t-il avant de tourner les talons. Viens Kenma, on y va. Peut-être que lui, il pourra répondre à nos questions.
Il lui prit la main et l'emmena avec lui vers le bout du couloir. Derrière lui, Daishou touchait sa joue avec un air irrité.
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– Alors ? demanda Oikawa en remontant ses lunettes. Il a été méchant ?
– Bof, répondit Kuroo avec un sourire en refermant la porte de leur chambre derrière lui.
Un pansement recouvrait sa joue gauche.
– Deux semaines de colles. Et privé d'entraînement pendant trois. Ça va être long, mais ça valait le coup : vous avez vu la tête de Daishou ? Il a saigné de l'arcade sourcilière et l'infirmière lui a foutu du sparadrap.
Son sourire redoubla, et le cœur d'Oikawa se fit plus léger en constatant que son ami ne semblait pas trop lui en vouloir.
– Et alors ? lui demanda Bokuto. Toi t'as bien la joue toute rouge et une lèvre ouverte, y'a pas de quoi être fier.
– Sur son sourcil, Bo'. Son sourcil. Devinez ce qui va se passer quand il va le retirer, son morceau d'adhésif ?
– Il va plus avoir de sourcils ? hasarda Iwaizumi.
– Encore mieux, le reprit-il. Il va en avoir un sur deux. Sérieux, c'était magnifique.
Même Oikawa semblait content.
– Et ben ça, ricana-t-il. J'espère qu'il va moins faire son malin une fois qu'il sera défiguré pour les prochains jours. Ça met combien de temps à repousser un sourcil, au fait ?
Son meilleur ami haussa les épaules.
– J'en sais rien. Longtemps j'espère. Ce sale petit enfoiré n'avait qu'à pas te faire chier.
Il passa son bras autour de ses épaules et colla sa joue contre la sienne avec soutien. Tooru eut immédiatement un peu plus chaud. Il fit pourtant comme si cela ne lui faisait rien et lui offrit une petite tape sur le sommet du crâne.
– Iwa-chan, c'est pas une raison. Daishou fait chier tout le monde, tout le temps, et aux dernières nouvelles le bureau du directeur ne s'est pas encore transformé en bureau de poste.
– C'est marrant parce que même après trois ans je comprends toujours pas tes blagues.
– C'est parce que c'était pas une blague, Bo', l'informa Kuroo.
– Oh, d'accord, pardon.
Il continua de manger ses chips en silence.
– T'es pas en train de manger sur mon lit, là ? demanda Oikawa en fronçant les sourcils.
Bokuto se figea dans son geste. Sa tête se releva très lentement.
– Non...
– Bokuto, commença Iwaizumi, soit t'arrêtes de bouffer sur ses draps, soit tu vas aller retrouver ton clebs plus vite que prévu.
Ce dernier fit la moue.
– Pourquoi vous le détestez tous comme ça, mon chien ? Il est mignon !
– Primo, s'invita Kuroo, il est moche. Genre vraiment moche. Encore pire que Daishou. Et deuzio, il pue la mort, c'est horrible. Une véritable infection. Encore pire que Daishou.
– Mais c'est pas sa faute, le pauvre ! Il y peut rien !
– Non t'as raison, c'est pas sa faute, c'est la tienne ! C'est ma chambre aussi et c'est toi qui as ramené ce sac à puces avec toi aux dernières vacances. Je te jure, un jour je vais te dénoncer comme ça j'aurai enfin la paix.
– Tu ne peux pas me faire ça.... Faire du mal à Kiwi, ça serait comme me faire du mal à moi. Tu veux me faire du mal, Kuroo ? lui demanda-t-il en battant des cils.
– Et bien... pas pour l'instant. Tant que ce truc reste de son côté, ça va encore. Et puis c'est pas pire que tes ronflements.
– Mais je ne – !
– Oikawa, tu vas où ?
La voix d'Iwaizumi avait, comme d'habitude, l'étrange capacité d'instaurer le calme dans une pièce. Tooru se retourna vers eux, penaud, puis commença à se triturer les doigts.
Hajime fronça les sourcils en le voyant faire, mais ne fit pas de commentaire.
– Je dois aller aider les secondes avec leurs devoirs. Je m'étais proposé en début d'année, et le professeur Ukai m'a dit qu'ils auraient besoin de quelques cours en physique alors...
– Tu es bien trop gentil, raisonna Bokuto en continuant de manger. C'est pas parce que t'es le meilleur de la classe que tu dois donner des cours à tout le monde.
– Il a raison pour une fois, approuva Kuroo en ignorant le regard outré de son ami. Tu devrais reposer ton cerveau de temps en temps.
Oikawa leur offrit un sourire reconnaissant.
– Merci, les gars, mais ça va. Ça devrait pas être trop long de toute façon, je serais rentré pour manger.
Il commença à fermer la porte derrière lui.
– A plus. Et, Bo' ? Je retrouve une seule miette dans mon lit et je jette ton chien dans la rivière.
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Un monde sans danger || Haikyuu
Fanfic| IwaOi | KuroShou | BokuAka | Fiction terminée | Oikawa, Iwaizumi, Kuroo, et Bokuto. Un groupe d'amis soudés, quatre internes coincés dans un lycée un peu paumé. Puis un jour, Oikawa découvre une vieille usine abandonnée, ainsi qu'un ordinateur in...