「huit」

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Bonne lecture !

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– Madame ?

– Iwaizumi ? Que se passe-t-il ?

– Je peux aller à l'infirmerie ? Je me sens pas bien.

– Écoute, on sait bien que tu t'inquiètes pour Oikawa mais...

– Je vais vomir.

– Je ne peux pas te permettre de –

– Je vais vous vomir dessus.

– ... Bon, vas-y. Mais fais vite, s'il te plaît.

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Quand Oikawa tenta de se glisser à l'extérieur de l'infirmerie, il se rendit rapidement compte qu'il avait négligé une grosse partie du problème. Certes, son corps était en partie rétabli et il se sentait à présent capable de se lever sans problème, mais une épine bien plus importante se trouvait à présent plantée dans son pied...

– Tu vas où comme ça ?

Sans même s'en rendre compte, il s'était mis à grincer des dents.

– Loin de toi, Daishou. Tu me pompes l'air.

Ce dernier émit un reniflement dédaigneux.

– Oh, pitié. T'es même pas capable de rester dans la même pièce que moi plus de quelques heures ?

– J'ai déjà dû dormir à quelques mètres de ta face de vipère, n'en demande pas trop non plus. Je vais récupérer des fringues dans ma chambre.

– Saeko ne veut pas qu'on quitte l'infirmerie.

Sa main se crispa sur la poignée.

– Tu vois Saeko dans les parages ? Je ne pensais pas que t'étais une telle balance.

En fait, si. Il le pensait totalement.

– Et moi je ne pensais pas que le petit chouchou des profs pouvait ne pas obéir à un ordre direct.

Il haussa les épaules.

– Écoute, Daishou. Fais ce que tu veux, dis-leur que je suis parti si tu veux, j'en ai rien à faire.

Un petit rictus narquois naquit sur ses lèvres.

– Mais en attendant, je peux t'assurer que vous n'êtes pas aussi discret que vous le pensez avec Kuroo. Ma langue pourrait fourcher, un de ces jours.

Et il quitta la pièce sous le cri étouffé d'une exclamation outrée.

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En mettant un pied hors du bâtiment de l'infirmerie, Oikawa perdit l'équilibre l'espace d'un instant, étourdi par le soleil. Il s'appuya contre le mur le plus proche puis reprit sa respiration.

S'il ne se dépêchait pas, Iwaizumi allait...

– Oikawa ? Ça va ?

La voix de son meilleur ami attira son attention et il releva la tête. Un bras passa autour de sa taille et il sentit ses joues chauffer, regagnant ainsi assez de force pour s'écarter. Même à travers ses vêtements, l'endroit qu'il venait de toucher était comme en feu.

– Ça va, désolé.

Il se racla la gorge.

– On se devait pas se retrouver aux dortoirs ?

Hajime fit une grimace.

– Si, mais j'étais pas sûr que tu réussisses à sortir.

– Oh, je t'en prie. Je peux encore m'occuper de Daishou tout seul, merci.

– Je pensais surtout à Saeko, mais c'est vrai qu'il est là aussi, lui. Et puis je me suis dit que tant qu'à faire...

– Je vois. Et toi, ça n'a pas été trop dur pour partir ?

Il secoua la tête.

– J'espère que ce que tu as à me montrer est assez important pour que je ne regrette pas d'avoir menacé madame Hertz de lui vomir dessus.

Un petit rire passa les lèvres de Tooru.

– C'est important. Je te le promets. Surtout avec ce surplein de courant électrique...

Il avait murmuré les derniers mots, si bien qu'Iwaizumi ne les entendit pas.

– Bien, se résolut Tooru. On y va.

Et il prit le chemin du parc.

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Un monde sans danger || HaikyuuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant