Bonne lecture !
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Daishou marchait dans les couloirs de l'internat, une serviette autour de la taille et ses affaires de douche précairement placées dans le creux de son coude. Ses cheveux trempés étaient plaqués sur le dessus de son crâne, et il sentait de plus en plus les pansements gorgés d'eau qu'ils avaient sur le visage. Bien évidemment, celui placé sur son sourcil ne semblait pas prêt à se détacher tout seul, comme par hasard.
Il poussa la porte de sa chambre, la verrouillant derrière lui, puis enleva la serviette afin de passer un caleçon propre.
Le jeune homme était l'un des rares à avoir eu la chance d'obtenir une chambre seul. Il n'y en avait qu'une poignée dans tout l'internat, et la plupart se trouvaient du côté des filles.
Soupirant en regardant son magnifique reflet dans le miroir face à son lit, Daishou commença à brancher son sèche-cheveux sur l'une des prises disponibles. Cet imbécile de Kuroo allait le lui payer : qu'il se dispute un peu, ça, c'était habituel pas de quoi en faire un drame, mais qu'il ose lui laisser des marques visibles – pire ! ce pansement allait le défigurer, il en était sûr – c'était inacceptable.
Depuis le début du lycée, ces quatre-là étaient devenus inséparables, de vraies glus sans arrêt fourrées ensemble, unies comme les quatre doigts d'une main sans pouce : cela en était écœurant. Pendant une période, il s'était égaré (sérieusement égaré, complètement paumé même, il préférait être bien clair sur ce point) et avait cru vouloir intégrer leur petite bande (beurk, heureusement qu'il avait recouvré ses esprits assez vite, sinon il ne donnerait pas cher de sa matière grise avec tant d'imbéciles contagieux autour de lui) mais le courant n'était pas très bien passé entre Kuroo et lui. Ou trop de courant, justement, dirait certain. Alors plutôt qu'être leur ami, devenir sa Némésis attitrée s'avérait être bien plus drôle. Divertissant, distrayant, marrant, plaisant : utilisez le mot que vous voulez, en tout cas Daishou s'amusait comme un fou.
Sauf lorsqu'il se retrouvait à l'infirmerie, bien évidemment.
La chaleur que propagea le sèche-cheveux le fit frissonner des pieds à la tête et, fredonnant doucement, il se mit à imaginer ce qu'il pourrait bien faire pour se venger. Même si dans le fond, il appréciait bien leur petite querelle (et ne répétez à personne ce qu'il vient de penser, sinon sa colère sera terrible) là il avait bien envie de le voir souffrir un peu.
Juste pour voir.
Mais soudain, il se passa quelque chose d'étrange. Une sorte de petite fumée noire commença à s'échapper de la prise, et Daishou ne put que regarder, impuissant, le courant électrique remonter le long du fil noir jusqu'à sa main.
Avant même qu'il pense à le lâcher, son corps se tendit au possible, une douleur sourde résonnant à ses tempes, et l'obscurité l'engloutit.
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La nuit venait tout juste de tomber lorsqu'Oikawa rejoignit ses amis à table. Comme d'habitude, Kuroo et Bokuto faisaient les imbéciles, se jetant respectivement des petites boules de mie de pain avec l'aide de leurs cuillères, et Iwaizumi tentait en vain de les prévenir que le coach Ukai se trouvait juste derrière eux et les regardait avec un air fort peu aimable. De toute façon, Kuroo pouvait difficilement être puni davantage : il avait fait carton plein au niveau des heures de colle.
En l'apercevant, son meilleur ami fronça les sourcils mais ne dit rien. Il le regarda simplement s'asseoir à ses côtés avec un sourire d'excuse.
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Un monde sans danger || Haikyuu
Fanfic| IwaOi | KuroShou | BokuAka | Fiction terminée | Oikawa, Iwaizumi, Kuroo, et Bokuto. Un groupe d'amis soudés, quatre internes coincés dans un lycée un peu paumé. Puis un jour, Oikawa découvre une vieille usine abandonnée, ainsi qu'un ordinateur in...