KIMETSU NO YAIBA : Les liens tissés par le temps (Boy Version)

Une première mission, de mauvais souvenirs

- (t/p), es-tu prêt ?
- Oui !
Je me tournai vers mon maître, vêtu de mon haori par-dessus mon tout nouvel uniforme de pourfendeur.
- Bien, acquiesça Kazaro-san, Avant que tu ne partes je souhaite te donner quelques informations, notamment sur les démons.
Je m'asseyais en face de mon maître, mon sabre posé à ma (d/g) (droite ou gauche, votre bras dominant).
- Il faut que tu saches que, au même titre que la nourriture permet aux humains de grandir en taille et en force, plus un démon dévore d'humains, plus fort il deviendra.
Je hochai la tête.
- De même, les démons ayant mangé beaucoup d'humains développent des aptitudes appelées pouvoirs sanguinaires. Combattre ce genre de démons sera plus dur que tout le reste, aussi sois toujours sur tes gardes lors de tes futurs affrontements.
- Oui, bien sûr.
Son regard doré me revint en mémoire.
Il aurait des pouvoirs sanguinaires ? Quel genre ? Je dois en apprendre plus si je veux le tuer.
Kazaro-san eut l'air de réfléchir un instant, puis il reprit.
- Je voudrais maintenant que tu me décrives le plus précisément possible le démon qui a tué ton père cette nuit-là.
Mon souffle se coupa, mes yeux s'écarquillèrent et mes mains se mirent à trembler. Mon maître ne m'avait jamais questionné sur cette nuit de cauchemar, ne voulant probablement pas reparler des mauvais souvenirs. Pourtant son regard grave me murmurait qu'il était temps que je vide mon sac et que je parle enfin.
J'inspirai profondément pour apaiser mon cœur qui battait bien trop vite et lui donnai tous les détails de l'apparence de ce démon, dont chaque était toujours frais dans mon esprit.
J'aurais préféré ne jamais m'en rappeler...
Une fois que j'eu fini, Kazaro-san baissa les yeux, l'air préoccupé.
- Je vois... dit-il, Le chiffre « trois » tu dis ?
Quand je lui confirmai de nouveau cette information, il fronça les sourcils, et il murmura des mots que je ne compris pas.
- Tu as fini de confirmer mes craintes au sujet de la puissance de ce démon. continua-t-il d'une voix plus audible.
- Comment ça « fini » ? lui demandais-je, Vous aviez déjà des doutes ?
- Lorsque je t'ai vu la première fois, tu avais échappé au démon depuis pratiquement 12 heures, et pourtant, les traces que j'observais sur ton corps restaient très fraîches. C'est pour moi une façon d'analyser la puissance des mangeurs d'hommes ; plus leur trace visuelle reste, plus leur force est grande, et j'avais pensé à ce moment que tu avais eu beaucoup de chance d'avoir réussi à t'enfuir. Tu viens de confirmer mes pensées en me décrivant son apparence.
Il marqua une pause, puis me regarda de nouveau de ses yeux perçants.
- Ce démon est une lune démoniaque, m'annonça-t-il.
- Une lune démoniaque ? répétais-je, des frissons parcourant mon dos.
- Oui, continua Kazaro-san, ce sont les démons possédant le plus de sang et dont la force est la plus proche de celle de Kibutsuji Muzan. Il y en a 12 en tout, et ils forment la garde rapprochée du progéniteur des démons.
À l'entente de ces mots, je me figeai.
- Des chiffres 12 à 7, ce sont les lunes inférieures, que nos membres les plus hauts gradés, à savoir les piliers, ont tuées de nombreuses fois. Mais, des chiffres 6 à 1, ce sont les lunes supérieures, qui ne sont jamais tombées de la main des pourfendeurs depuis ces 100 dernières années, et elles ont enterré même nos plus puissants spadassins.
Je dégluti, mes mains avaient recommencé à trembler.
Une lune supérieure...
La troisième lune...
- Je comprends mieux, murmurais-je pour moi-même, pourquoi j'étais si peu angoissé une fois la sélection finale démarrée... Il y avait un si grand écart de puissance entre tous les démons que j'ai tués sur le mont Fujikasane et lui...
Je senti mes yeux s'humidifier et serrai les poings pour stopper mes tremblements.
- Eh bien dans ce cas, annonçai-je à mon maître en posant ma main sur mon cœur, je redoublerai d'efforts pour pouvoir le battre. Si vous dîtes qu'il est aussi puissant et qu'il a tué autant de gens, que ce soit parmi les civils ou même parmi les pourfendeurs, je ne le laisserai pas continuer comme ça. Je ferais tomber la troisième lune !
Kazaro-san me regardait, puis il hocha la tête.
- Je n'en doute pas un seul instant (t/p)... me dit-il.