chapitre 3

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J’avais passé toute la nuit à réfléchir si je lui annonçais la nouvelle ou pas, si j’étais capable d’avorter ou plus à même d’éduquer un enfant. Je savais que je n’avais plus beaucoup de temps pour réfléchir. A la fin de cette nuit, ma décision était prise. Maintenant, il fallait que je trouve Caleb. Les nuages recouvraient le ciel comme une chape. J’étouffai sous la chaleur de cette journée orageuse, mon cœur tressautait dans ma poitrine. Je levai la tête et vis Caleb s’approcher de moi un sourire aux  lèvres. Il m’embrassa langoureusement, jusqu’a ce que je le repousse doucement.

-Qu’est-ce qui ne va pas, bébé ?, me questionna-t-il, amusé.

-J’ai quelque chose d’important à te dire d’important, je…je, je cherchais mes mots, perdue.

-Oui ?

- Promets-moi que tu ne vas pas t’énerver.

-Je ne promets rien mais je vais tenter, marmonna-t-il, son visage se fermant.

-Voilà…je suis enceinte, lâchai-je.

Il marqua un silence. Il semblait gêné, confus, étonné mais pas en colère.

-Je ne sais pas quoi dire, commença-t-il en passant une main dans ses cheveux. On se connaît depuis trois mois à peine…tu….tu vas le garder ?

-A vrai dire, je pense, il me reste encore un peu moins d’une semaine pour décider.

-Ce serait tes parents qui s’en occuperaient ?, s’enquit-il.

-Non, moi. Je  ne peux pas me résoudre à le tuer.

-Je comprends… mais nan je ne te comprends pas du tout Eden !, s’emporta-t-il. Tu es jeune, profite de ta vie, va en soirée, continue tes études ! Mais un gosse ? Tu as pensé à ce que cela représenterait ? Et moi, dans tout ça, je fais quoi ? C’est sûr qu’on va pas s’amuser comme avant ! Avoir un bébé à 19 ans, Eden, c’est de la folie !

Les larmes me montaient aux yeux, et, avant qu’il ne les voie, je me détournai brusquement et le laissai au milieu du couloir

-Attends Eden !, s’écria-t-il.

Je serrai les poings de dépit et de rage. Quel c…. ! Il ne respectait pas mes choix, si je voulais garder l’enfant je le faisais ! Je ne lui demandais pas de s’en occuper, juste de le reconnaître ! Je m’assis sur le sol et me demandai si c’était raisonnable d’aller en cours avec ce bébé dans le ventre et cet amas d’émotions dans la poitrine qui menaçait de sortir d’un moment à l’autre. Je ne voulais pas faire une scène à la fac, c’était inutile. Peut-être que s’il réfléchissait, il changerait d’avis, pensai-je avec espoir.

 #louise

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