Chapitre 4 : Les motivations et réflexions d'Anya

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Général

Anya le rattrape de justesse avant qu'il ne tombe.

— Wow.. visiblement pour ce soir je suis obligée de jouer les nounous. Elle passe l'un de ses bras sur sa nuque pour l'aider à le lever et l'emmène dans la cale. Allez l'ivrogne tu vas aller décuvé un peu après avoir dormi et reprendre une douche tu pue vraiment l'alcool.

Agenor, ivre, se laisse faire en se tenant à elle. Son corps dégageait beaucoup de chaleur et il respirait légèrement fort.

— Qu'est ce que tu fais...? Pourquoi m'aides-tu...? Une douleur surgit dans sa tête d'un seul coup et il serre les dents. Agh...!

Une fois dans la cale, elle le pose sur le lit et l'allonge.

— Je fais ça uniquement car tu dois accomplir une mission et que si tu n'es pas bien tu ne pourras pas l'achever. C'est tout.

Elle part chercher une serviette dans la salle de bain qu'elle enduit d'eau et revient avec, elle la presse au-dessus de son torse pour en faire couler l'eau pour faire baisser la température du corps. La chaleur redescend progressivement.

— Tu tiens tant que ça à sauver les mortels...? Qu'est ce qui te pousse à vouloir les protéger ?

Elle met la serviette sur son front et finit par lui répondre en s'asseyant sur le bord du lit, le regard dans le vide.

— Car tout ceci est injuste pour eux. Tout ce que veulent les mortels c'est vivre leur vie comme ils l'entendent. Même si ils ne sont pas tous bons évidemment. Mais il faut de tout pour faire un monde. Et puis je pense aussi que c'est parce que j'étais comme eux, bien que j'ai vécu des malheurs et perdu beaucoup de choses je voulais continuer d'avancer pour voir ce que la vie me réservait. Les mortels ont quelque chose en plus : les valeurs humaines. C'est ce qui les pousse à être meilleurs et c'est ce que les dieux n'auront jamais.

Elle relève la tête vers lui. Agenor n'a dit mot en l'écoutant attentivement. Il finit par comprendre ses motivations.

— Alors comme ça tu étais autrefois une mortelle ? Voilà qui explique bien des choses... Tu as le privilège d'être aux côtés des Dieux, mais tu es bien la première que j'entend dire que la valeur humaine est une chose en plus que les dieux n'ont pas. Si je comprends bien, tu préfères la vie des mortels dans ce bas monde que la vie des immortels à l'Olympe, malgré le fait que tu aies vécu des horreurs dans ton passé en tant que mortelle, c'est ça ?

— Je n'ai pas de préférences sur ma vie d'avant ou de maintenant pour moi c'est devenu une continuité. Tous les souvenirs que j'ai accumulés ont fait se que je suis aujourd'hui. Je ne donne ni mon cœur ni ma confiance car au final les gens disparaîtront un jour. Je pensais déjà cela en tant que mortelle. Mais paradoxalement, je comprends pourquoi les autres mortels veulent accorder leur confiance et leur cœur. Mais moi je ne peux pas, en plus aujourd'hui je suis immortelle donc si je m'attachais à quelqu'un je le verrai durant toute des étapes de sa vie jusqu'à sa mort.

Agenor se redresse avec un peu de difficultés pour s'asseoir.

— Ggh... Je sais que la majorité des mortels auraient aimé avoir ta place à l'Olympe, voilà pourquoi tu me surprends en parlant des Dieux comme si ils n'étaient pas mieux que nous autres mortels. Pourtant tu peux très bien t'attacher à un immortel comme toi ou même un Dieu, vous avez tous la même longévité de vie après tout. Mais bon, ça ne me regarde pas...

— Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit. Les dieux sont meilleurs que les mortels sur certains points et inversement. C'est juste que pour les humains leur meilleur traits sont par rapport aux sentiments et non pas par la force par exemple comme chez les dieux. Pour ce qui est de m'attacher à quelqu'un ayant la même longévité que moi je pourrai mais non car avec eux ils peut se passer beaucoup de choses comme des trahisons pouvant conduire à la haine et ce, pour toujours alors non.

L'Immortelle et le Fantôme de Sparte [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant