Chapitre 14 : MES CHEVEUX !

24.1K 880 123
                                    

Une nouvelle journée d'achever. Ça c'est plutôt bien passer, si on ne compte pas la façon dont la vendeuse a failli nous tuer quand on est venue a la supérette lui rendre son argent. Résultat, on a plus le droit d'y aller.

Comprehensible.

Assise sur la balancelle, je regarde Ley mâchouiller son stylo en tentant tant bien que mal de saisir l'exercice de français que j'essaye de lui faire comprendre depuis toute a l'heure.

C'est drôle, car les choses qu'ils apprennent me semblent si banales étant donné que je l'ai parler toutes ma vie.

-Cette langue est trop compliquée !

-C'est ce que les français disent de l'anglais.

-Je me doute... soupire-t-elle. On aurait dû inventer une seule langue dans le monde au lieu de tout compliquer !

Je rigole et avale un nouveau Schoko-bon. Nous continuons de parler de tout et de rien. Ça fait du bien d'avoir une amie fille. Les Lake sont géniaux, mais je ne peux pas parler de certaines choses avec eux comme je peux le faire avec Ley.

-Ethan m'as envoyez un message, tous a l'heure.

-Qu'est-ce qu'il voulait ?

-Il m'as demander si c'était toujours bon pour les cours.

Ceux a quoi, après mur reflexion, je lui ai répondu que oui. Certes, des rumeurs pas très net tournent sur son groupe d'amis, mais pas sur lui particulièrement alors je lui laisse le bénéfice du doute. Puis, même s'il essayerai de me piéger dans un pari ridicule, je ne suis pas assez bête pour tomber dedans.

-Y se passe quoi entre vous deux ?

Je hausse les sourcils et la regarde jouer des siens.

-Enlève cette idée de ta tête, Ley. Il veut juste que je l'aide en math.

-Dans la plupart des livres, ça commence par des cours, tu sais ? sourit-elle.

-Je suis actuellement en train de te donner des cours, je te signale.

Elle lève les yeux au ciel, me lance un regard qui veut dire "on n'en a pas fini avec ça toutes les deux " et range ses cours.

-Bon, je fois allez aider mon père au café. On s'appelle ?

-On s'appelle.

Elle m'envoie un clin d'oeil avant de part. Ne sachant pas quoi faire, e sors mon carnet de croquis et me mets à dessiner en mangeant mes chocolats, du Ariana Grande dans les oreilles.

Les traits prennent rapidement forme. Je ne sais pas combien de temps, je reste ici à dessiner, en écoutant ma playlist, mais ce que je sais, c'est que le rendu est là. Ley et moi, voilà ce que j'ai dessiné.

Dans ce carnet qui m'est particulièrement précieux, j'ai tendance à dessiner tout ce que j'aime, tout ce qui me rend triste, mes souvenirs, mon état d'esprit...

En fait toutes mes pensées, mes émotions sont à l'intérieur de mes carnets de croquis. J'en ai plusieurs, un pour chaque année. C'était une tradition avec ma mère.

Elle disait que ça permettait d'évacuer, comme une espèce d'échappatoire. Et elle avait tous a fait raison.

Je referme mon carnet et ferme les yeux pour ne pas y repenser. Si je me mets à y penser, je sais que je vais me sentir mal.

Et je n'ai pas envie.

-COLE ! CAMERON !

Je sursaute et remarque les garçons monter dans leur voiture en souriant à leur mère qui semble être sur le point de les tuer sur la terrasse.

Sous leurs ailesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant