Près de 65 % de la population du Laos et 90 % de celle du Cambodge sont adeptes du bouddhisme, mais l'animisme, le christianisme, l'islam et d'autres religions sont aussi confessées dans ces deux pays. La population du Laos passant de 2,2 millions d'habitants en 1960 a 7,3 millions en 2020.
Comme leurs condisciples thaïlandais et birmans, les bouddhistes lao et cambodgiens se réclament du Therevada, « doctrine des Anciens » forgé à Ceylan et qui fait du salut une recherche individuelle fondée sur l'ascèse, tandis que les bouddhistes vietnamiens, chinois, coréens et japonais adhèrent au Mahayana ( « Grand Véhicule » de progression vers le salut), doctrine apparue en Inde plus tardivement, qui dota le bouddhisme d'un véritable panthéon et en fit une religion de salut collectif.
Le bouddhisme aurait été introduit à Louang Phrabang à la fin du XIIIe siècle ou au début du XIVe siècle. Fa Ngoum, premier roi du Lane Xang, le déclara religion d'État mais il fallut plusieurs siècles pour que cette foi ses répandît parmi tous les Lao, qui pratiquaient (et pratiquent encore) le culte des esprits.
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Les enseignements du Bouddha
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Bâtiment principal du temple Si Muang situé rue Samsenthai au centre de Vientiane, la capitale du Laos
Doctrine née du brahmanisme (deuxième des trois phases historiques du développement de l'hindouisme) et visant à libérer l'être du cycle des réincarnations, le bouddhisme fut d'abord une philosophie avant de devenir religion. Le bouddhisme telle que l'on connait aurait été élaboré au VIe siècle avant notre ère par Siddhartha Gautama. Après avoir connu une enfance choyée et reçu une éducation de guerrier, ce prince indien se maria et eu un fils. Mais une série de rencontres (un vieillard, un malade, un mort, un moine) lui firent prendre un jour conscience des souffrances inhérentes à la condition humaine, et il décida d'abandonner femme, fils et richesses pour chercher les raisons de cette souffrance. Il rencontra de nombreux ascètes (l'atteint du nirvana) et partagea leur expérience mais n'en tira aucun profit spirituel. Il n'obtient la révélation du remède définitif aux maux de l'humanité qu'au terme d'une longue période de jeûne et de médiation au pied d'un banyan (arbre).
