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Aïda


Après avoir redonné le sourire à ce petit garçon, dont je n'arrêtais pas de penser d'ailleurs, je suis venue dans mon parc favori.

Et à chaque fois que j'y viens, je repense à mon fils.

Ça fait 10 que je fouille partout pour le retrouver, 10 ans que tout va mal dans ma vie à cause de cette obsession, 10 ans qu'ils essayent tous de remonter mon moral mais sans succès.

Ça va mal dans mon couple, ça va mal avec ma famille, ça va mal avec elle... plus les années passaient, plus mon coeur devenait faible.

Je ne suis plus cette Aïda au début de l'histoire, je suis maintenant une mère désespérée et au bord de la folie.

C'est peut-être bizarre pour vous mais moi je sais que mon fils vit et qu'il se trouve quelque part en ce moment.

Après lui, je n'ai plus été enceinte. Bien vrai que j'ai pardonné à Ismaël son erreur, je ne sais pas si ça s'arrangera entre nous un jour.

Je veux sauver mon couple oui, mais ma priorité pour l'instant c'est de retrouver mon enfant.

Je fais un petit tour du parc puis rentre à la maison.

[...]


À peine entrer que quelqu'un me saute dessus.

...: BONNE ARRIVÉE MAMAN !

Moi: *rire* oula ! Je t'ai déjà dit d'arrêter de faire ça Miyana.

Miyana: *rire* pardon.

Nous partons au salon où il y avait Ismaël.

Moi: bonsoir.

Ismaël: ça va ?

Moi: oui.

Ismaël: hm.

Moi: et toi ?

Ismaël: ça va aussi.

Je ne sais pas pour lui, mais moi je vois pas comment faire raviver cette flamme entre nous. Je vois bien que ça joue sur notre famille mais je n'arrive pas à m'y intéresser au maximum.


Miyana: papa je veux un chien.

Ismaël: pourquoi ?

Miyana: bah pour jouer avec.

Ismaël: d'accord, je t'amènerai un chien.

Miyana: ouiiii ! Merci papa !

Moi: arrête de trop la gâter.

Ismaël: je lui fais juste plaisir, chose que tu peux pas faire.

Sur ce coup, il a raison. C'est lui qui passe le plus de temps avec Miyana, et cette dernière est plus à l'aise avec lui qu'avec moi. Il l'a carrément élevé seul.

Moi je ne suis presque jamais présente pour elle et j'ai peur qu'elle ne finisse par se plaindre.

Moi: ok. Miyana vient on va se coucher, demain tu as école.

Samira Aïda [2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant