𝐇𝐎𝐌𝐄 𝐒𝐖𝐄𝐄𝐓 𝐇𝐎𝐌𝐄 ─ 𝒋𝒋𝒌 & 𝒑𝒋𝒎.

39

JANE POV

Encore une nuit sans sommeil. Je me demande comment on en est arrivés à là. Où est-ce que tout cela a commencé..

Quand on est arrivé au manoir ? Non, bien avant. Quand Jimin a été porté disparu ? Non, bien avant. Quand Jimin est arrivé dans ma vie ? Non plus, bien avant. Quand Jimin est tombé amoureux de moi dans ma vie antérieure ? Non, bien avant cela. Alors, quand Jimin à exilé Yoan du paradis ?

Le problème a débuté des siècles, voire des millénaires plus tôt, une époque bien trop lointaine pour que je passe mon temps à trouver son origine. Mon seul but était de terminer ce problème. De nous libérer tous les trois de ce jeu dans lequel Yoan s'amuse avec nous.

Je trouverai une fin à ce labyrinthe.

Pour me détendre, je décidais de me balader un peu dans les couloirs. C'est alors qu'une brise se mit à souffler dans le couloir. Couvrant mes bras avec mes mains, je cherchais la fenêtre ouverte pour la refermer.

Mais je m'aperçois alors que le vent venait à travers une porte. La porte de la chambre de Jungkook. Je fronçais les sourcils et me demandait ce qu'il faisait avec la fenêtre ouverte à cettte heure-ci.

J'arrivais devant la porte entre-ouverte et hésitait à l'ouvrir complètement.

Comment je vais aller le voir après le malentendu de la dernière fois ?

Je décidais quand même d'entrer.

Les fenêtres du balcon étaient grandes ouvertes, la pleine lune éclairait la chambre. La vent soufflait, l'air frais m'a donné des frisons. C'était le désordre ; une chaise cassée, une table basse retournée, des vases en morceaux..

Mon regard se dirigea sur une silhouette à genoux devant la lune. Une silhouette aux ailes noires.

Surprise, je fais un pas en arrière. Mes yeux s'écarquillent au fur et à mesure que je réalise que c'était Jungkook devant moi.

Il tourne la tête lentement. Nos yeux se rencontrent. Il a une expression peinée, remplie de tristesse, de douleur. Il a l'air absolument désemparé, le cœur brisé.

Il détourna le regard à nouveau, et baissa la tête. Je m'approchais de lui doucement.

Une fois arrivée près de lui, je m'arrêtais. Comme Taehyung me l'avait dit, la cicatrice "444" disparût, laissant sa place au numéro de Jungkook, "1976".

Il leva la tête et ses yeux étaient remplis de larmes. Je fronçais les sourcils légèrement. Il se releva, nous voilà face à face.

« Ça y est, j'ai enfin accepté ma vraie nature, dit-il, toujours d'un air désespéré.

Je ne savais pas quoi faire, que dire ? Je le regardais simplement, admirant ses yeux qui étaient maintenant devenus rouges, son corps de dieu grec, et tout simplement son apparence majestueuse avec ses ailes.

_Je suis un monstre Jane, il secoua la tête et une larme coula sur sa joue. Il détourna ensuite le regard.

_Non, je secouais ma tête en essayant de le rassurer. Jungkook, tu n'es pas un monstre.

_J'ai tout gâché Jane, tout. J'aurai mieux fait de ne pas naître–

_Jungkook, tu es magnifique, lui dis-je sincèrement en tenant ses mains, blessées comme s'il avait donné des coups de poings au mur.

Perdue dans ses yeux, je l'admirais. Inconsciemment. Je ne voulais que le contempler. Il avait l'air majestueux.

Jungkook ne répondit pas. Il me regarda dans les yeux, comme si il n'arrivait pas à croire ce que je lui avais dit.

_Jane.. je te promets que je n'y étais pour rien. Tout ça c'est à cause de Yoan. C'est lui qui a fait tout ça et je–

Il s'arrêta net. Il resta silencieux un court instant avant de reprendre :

_Je sais à quel point tu tenais à Jimin.. je sais à quel point il était important pour toi.. et je sais que tu veux venger sa mort.. m-mais je te promets que ce n'était pas moi! il se mit à pleurer. J'ai été horrible avec toi mais jamais je ne ferai une chose pareille, à qui que ce soit ! Crois-moi..

Ne sachant quoi lui répondre, je reste silencieuse.

_Tu dois me croire Jane, continua-t-il. J-je ne sais pas comment te l'expliquer, mais tu me croire.. il me regarda dans les yeux. Pour une fois, sois de mon côté.

Je sentis mon cœur faire un bond. Je le fixais et posais une main sur sa joue, essuyant avec mon doigt ses larmes.

_Je suis de ton côté Jungkook, murmurais-je.

Surpris, il prit une grande inspiration. On est resté figé pendant un instant, avant qu'on s'enlace. Je mis mes bras autour de son cou, et il me serra fort ses bras autour de ma taille. Je sentis ses larmes contre mon cou. Je caressais légèrement -avec hésitation- ses cheveux.

Il se détend dans mes bras, et nous sommes restés longtemps dans cette position.

Il finit par me relâcher. Gardant cette proximité entre nous, il me regarda droit dans les yeux.

Une sensation étrange en moi, en voyant ses yeux sombres et rouges fixer les miens. Mon cœur se mit à battre à toute vitesse, lorsqu'il s'approcha, un peu hésitant, de mon visage. Ne voulant plus perdre une seconde de plus, je posais mes lèvres contres les siennes.

J'ai senti sa surprise au début, mais il finit par lâcher prise. Ses mains remontèrent le long de ma robe blanche en satin pour ensuite aller glisser dans mes cheveux.

Le baiser devint passionné, un mélange de haine, de tristesse, et de désir.

Je le dirigeais vers le lit et le fit assoir. Je brise le baiser et me redresse, avant de poser mais mains sur ses épaules. Il posa ses mains sur mes hanches en levant les yeux pour me regarder. Ses yeux qui brillent, le visage éclairé par la lune derrière moi. Ses ailes noires qui lui donnaient cet air encore plus majestueux..

Il se releva et échangea nos places. Je me trouvais à présent sur le lit, lui debout devant moi. Je regardais son beau visage, une expression plus sombre, qui ne montrait plus que le désir.

_J'en ai marre de cette relation de haine Jane, je n'en veux plus, dit Jungkook. Je ne supporte plus de me retenir de te sauter dessus pour t'embrasser ou pour te serrer contre moi. Je te déteste parce que tu me déstabilises. Je te veux Jane. Je ne veux que toi.

Prise au dépourvue, je ne sais quoi répondre. Parfois les yeux peuvent dire ce que les mots ne peuvent pas.

Alors j'attrape sa main avant d'entrelacer nos doigts. Un léger sourire se forma sur son visage. Ses ailes disparurent, et il vint écraser ses lèvres contre les miennes, m'allongeant sur les draps par la même occasion.