Jour 43 : Célibataire avec 36 chats.

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-X : Les miracles existent !

-M : peu m'importe.

-X : Tu t'auto condamne.

-M : Je serais mort le 22 février alors pourquoi tu insistes ?

-X : car je ne veux pas perdre espoir ! Car je tiens à toi idiot !

Je soupire longuement pendant qu'il me fixe sûr de lui quand à ma survie. Comment peux t'il en être si sûr ?

Et comment sommes nous arrivés à parler de ça ?

Après les révélations d'hier je suis resté silencieux le reste de la journée sous le regard lourd de Stella, son regard disait tout un monde sans que ses lèvres n'osent s'ouvrirent.

Je pense qu'ils ont eu une discussion sur ça car nous voici le matin du dimanche 10 janvier pendant que Stella prend une douche étonnement longue, Xavier essaie de me persuader de garder foi en je ne sais quoi et de ne pas penser que je vais mourir. Je trouve ça ironique, un petit humain mortel me dit que je ne vais pas mourir. On va tous mourir c'est inévitable, moi plus tôt que prévu, et on peux rien y faire. C'est une fatalité aussi, alors pourquoi il me casse les couilles avec ton " garde espoir " garder espoir pour quoi déjà ?

-M : Écoute Xavier, tu es un garçon intelligent alors tu sais très bien que on va tous mourir de toute manière

-X : justement Charlie ! On va tous mourir de toute manière, mais tu sais ce qui différencie une vie de l'autre ?

-M : L'espoir ?

-X : voilà ! Une vie sans espoir est une vie morne c'est pour ça qu'on dit " l'espoir fait vivre "

-M : Mais que veux tu que j'espère !

-X : vivre !

-M : Mais je vais mourir

-X : alors vis ! Arrête de juste survivre !

-M : qu'entend tu par là ?

-X : tu te laisse porter par la vie sans réellement y participer comme un joueur de foot qui ne fait -qu'observer le ballon passer devant lui et le joueur d'à côté marquer un but.

-M : Et je devais attraper le ballon et partir marqué dans un but ? Ma vision est obscurcie et les démons attrapent mes chevilles et j'ai aucun joueur, seulement des adversaires.

-X : Tu peux le faire, écraser les mains, apprendre à avancer les yeux fermés.

-M : c'est facile de le dire, mais tu n'y connais rien.

-X : rien à quoi ?

-M : Rien laisse.

Un soupire sortit de nouveau d'entre mes lèvres, et je sors une cigarette avant de la glisser entre mes lèvres, le souvenir fugace de Théodore, la première fois qu'on s'est parlé me revient, j'aurais pas eu cette discussion avec lui.

-X : Tu penses à quoi ?

-M : Théodore

Il me fixe surpris, sûrement s'attendait-il à ce que je l'ignore ou alors il attend une autre réponse, je souris me moquant légèrement de lui et il me pousse légèrement du coude faussement vexé.

-X : il te fait penser à quoi ?

-M : Le développement de l'agriculture durable ?

-X : non, Théodore idiot.

-M : j'avoue que Théodore n'est pas très futé.

Il prend quelque temps avant de comprendre et explose de rire sous mon sourire amusé.

Silence AssourdissantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant