Jour 10 : Gémis pour moi.

26 9 0
                                    

Une main s'abat sur moi, elle griffe mon corps jusqu'à ce que mon sang coule et que des lambeaux de peau résident sous ses ongles noirs. A l'instant même où je décide de hurler ma douleur et ma détresse, son autre main putréfiée et pourris jusqu'à la moelle se pose sur ma bouche stoppant et mon cris et ma respiration. J'inspire par le nez avant qu'un réflexe de rejet s'insinue dans mon corps face à l'odeur nauséabonde. Je relève le regard tentant de ne pas m'évanouir et j'ai juste le temps de voir son visage dépourvu d'yeux et squelettique me fixer avant que ça bouche ne s'ouvre laissant voir de longues dents tranchantes. Dans un dernier sursaut de réalité je lance mon bras sur le côté tentant d'atteindre quelqu'un.

-Charlie ! Charlie ! Je suis là ouvre les yeux c'est moi !

J'ouvre les yeux reprenant ma respiration en me relevant rapidement les mains sur le visage. Dans le même temps il attrape mes hanches et me blottis contre lui en caressant mes cheveux me murmurant des paroles rassurantes.

-M : Je t'ai réveillé…

-T : ta raideur dans mes bras m'a réveillé, c'est lorsque j'ai senti ton bras m'attraper que j'ai compris.

Nous restons de longues minutes ici à juste profiter de l'autre me rassurant de son odeur de bois et de feu si rassurante, me rassurant de sa peau douce et chaude.

-T : Tu veux me raconter ?

-M : Le même monstre squelettique dépourvus d'yeux, aux ongles noir et dent tranchantes, qui m'attrape, me griffe et m'empêche de respirer ou hurler.

-T : horrible…

J'hoche la tête frottant mon bras dans un stress post-traumatique comme dirait mon médecin. Doucement il attrape ma main nouant nos doigts ensemble avant d'embrasser le dos de ma main.

-T : on dois parler.

-M : cette phrase n'est jamais une bonne nouvelle…

-T : je veux juste te raconter, j'ai besoin de le dire et tu as besoin de l'entendre pour te protéger et me protéger.

Je relève le regard vers le sien, mélange de tristesse et de peur.

-M : es tu sur ?

Il hoche la tête lentement.

-T : mais nous déjeunons avant ça ne te dérange pas ?

-M : bien sûr que non !

-T : Tu me fais tes pancakes au Nutella ?

-M. : Bien sûr !

Je me lève rapidement et il me claque une fessée en riant sous mon air faussement outré, main dans la main je le tire vers la cuisine avant de commencer la présentation sous son regard attentif, lorsque je commence la cuisson il entoure ma taille de ses bras posant ses lèvres dans ma nuque dans de doux baisers. Je frissonne longuement essayant de rester tout de même concentré sur la cuisson.

-Reste concentré.

Le murmure contre ma peau me fait tressaillir tout autant que sa voix grave caresse mon corps. Comment veux t-ils réussir à rester concentré ? Lentement ses lèvres effleure ma nuque jusqu'à atteindre le creux de mon cou. Je fixe les pancakes jusqu'à ce qu'il embrasse langoureusement ma peau. Fermant les yeux, je mord ma lèvre essayant tant bien que mal de ne pas gémir alors que je sens sa langue effleurer la peau de mon cou avec délectation.

-T : Les pancakes Charlie.

J'ouvre à nouveau des yeux plus troubles, les fixant à nouveau.

-M : C'est bientôt prêt…

Silence AssourdissantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant