Un bip incessant. Des mains tenant la mienne. Un masque sur mon visage. L'oxygène entrant de force dans mes poumons. Un lit dur. Des draps froids. Une position plus qu'inconfortable.
Finalement ce n'est pas fini, je suis à l'hôpital. Je ramène mon autre main, celle non tenu mais où un cathéter et une pince pour mon cœur y est, sur mon visage.
Je soupire lourdement, arrache les deux objets plus nécessaire, quelques secondes plus tard un long bip retentit. Des personnes rentrent paniquées, ne vous inquiétez pas je ne suis pas mort.
J'ouvre les yeux et tombe sur le regard noir amusé à ma gauche.-Bonjour Charlie.
-M : Tu as une tête affreuse.
-T : Quand on passe la nuit ici on ne peut pas être magnifique le matin.
-M : Tu n'aurais pas dû rester.
-T : Je t'ai déjà dit que jamais je t'abandonnerais non ?
J'hoche la tête lui donnant raison pendant que les médecins tournent autour de moi, râlant de mon " inconscience ". Si vous saviez comme j'en ai rien a faire de ce que vous dites. Lorsqu'enfin ils repartent je me relève dans le lit sans lâcher la main de Théodore. Tête basse je murmure un vague désolé.
-T : Pourquoi tu t'excuses ?
-M : Pour tout a l'heure.
-T : Hier soir tu veux dire ?
-M : Oui, j'ai quelque problème spatio-temporel lorsque je sort d'une crise.
-T : Je comprends tout à fait. Mais ne t'excuse pas, ce n'est pas de ta faute.
-M : Tu as dû avoir peur…
-T : Toi bien plus je me trompe ?
Je secoue la tête, il a raison. J'ai été terrifié, mais pas réellement de la crise. J'ai vécu des hallucinations plus terrifiantes. Non c'est le fait que lui avait disparu qui m'as terrifié. C'est lorsque ses bras me tirent sur ses genoux, que je me rends compte que je me suis replié sur moi même. De bonne grâce je me blottis contre son torse.
-T : Tu veux raconter ?
-M : J'observe le ciel et d'un coup les bruits environnants se sont mis à disparaître. Avec la dernière crise on avait identifié ça comme un symptôme d'avant crise. Alors j'ai voulu te prévenir mais tu avais disparu. Et l'obscurité comme un immense monstre qui accaparait tout ce qu'elle touchait dans son néant se rapprochait de moi. Puis ta main est apparue. Mais à chaque fois que je voulais l'attraper elle disparaissait et c'était ça encore et encore. Avant que l'obscurité ne se rapproche. La les mains ne se présentaient plus pour m'aider mais pour m'attraper, me retenir et que je me fasse engloutir.
Un silence s'abat alors que je continue de jouer avec ses mains, faisant tourner ses bagues, embrassant le bout de ses doigts en souriant. Je ressemble sûrement à un enfant actuellement. Mais j'ai besoin de me rassurer sur le fait que ses mains ne sont pas dangereuses pour moi.
-T : Je-Je t'ai entendu m'appeler. Je te voyais observer partout et essayer d'attraper quelque chose. J'ai même voulut t'attraper mais tu t'es mis a hurler..puis après je me suis souvenu de ce que tu avais dit et j'ai appelé...Ils sont arrivés et t'on endormis..
-M : Je suis désolé j'avais sûrement l'air d'un fou..
-T : Tu avais l'air terrifié, j'ai détesté te voir comme ça..et ..c'était de ma faute en plus.
-M : Pourquoi tu dis ça ?
-T : C'était mes mains que tu voyais..
-M : Elles elles sont tes mains, le reste n'est que le fruit de mon cerveau.
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Silence Assourdissant
RomanceUne chute, une dispute qui changea toute ma vie. Une cicatrice me condamnant a la folie ou la mort. J'était persuader que vivre ses 50 derniers jours loin de tout était la meilleure solution .. jusqu'à ce que je rencontre ses pupilles onyx. Ai-je a...