Jour 31 : Je ne courtise pas les filles

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Je sais pas comment je suis rentré chez moi, je sais juste que mon corps comme en automatique c'est de lui même dirigé vers chez moi. Mon cerveau lui était comme éteint, en veille. Je n'arrivais ni à penser, ni parler ni rien. J'avançais juste pas à pas vers chez moi alors que l'obscurité de la nuit accaparait doucement chaque parcelle de la ville.

Lorsque je suis rentré ils avaient terminé de dîner, mon père m'a lancé un regard indescriptible pendant que ma mère se précipitait vers moi paniqué. Elle a vérifié chaque parcelle de peau, j'ai eu envie de lui dire que j'étais détruit de l'intérieur mais comment dire a la personne qui vous a mis au monde, que vous ne voulez plus de cette vie. Ma vie d'avant je la veux, mais la vie de maintenant, les troubles du sommeil et les paranoïa ou trouble hallucinatoire ça je n'en veux plus. Je veux plus de tout ça mais je me dois d'être fort pour le prochain mois qui arrive, je dois rester fort et sourire pour apaiser son cur meurtris.

Alors j'ai embrassé sa joue avec douceur après qu'elle m'eut câliner et lentement j'ai remonté les escaliers qui ont causé tout ça, je le déteste.

Je suis rentré dans la chambre de ma sur qui m'attendait assis sur son lit, elle m'a fait un énorme sourire et je lui ai lu une histoire pendant qu'elle se blottissait contre moi. Je suis resté un long moment avant de partir par la porte. Et me voilà depuis des heures et des heures sans aucun mouvement à fixer ma fenêtre et les gouttes s'y glissant. Mon cur bat au rythme de la pluie sur le toit. Lentement, longuement.

Lorsque le soleil commence à se lever, mon corps doucement se réveille pendant que mon cerveau lui est resté éveillé malgré son côté éteint. J'ai effectué ma routine matinale jusqu'au moment où Bob s'est arrêté devant moi.

-B : bah tiens gamin, tu as une tête encore pire que les autres jours.

Je le fixe la tête penchée sur le côté et rentre doucement dans son bus murmurant un "merci".Le trajet se passe lentement, comme si tout autour de moi était au ralenti. Je descends sous le regard brûlant de ma nuque du chauffeur puis pars contre le grillage. Lynda arrive vers moi, je range mon apport de nicotine gardant le briquet pour occuper les doigts. Elle se plante devant moi me jaugeant du regard les bras croisés sur sa poitrine.

-L : Tu as une tête affreuse !

-M : Vous vous êtes passé le mot ?

-L : Essaie de sourire pour voir ?

Je soupire et entame un sourire forcé, au vue de sa grimace j'imagine que mon sourire ressemble plus à un acte de désespoir qu'autre chose.

-M : j'ai mal dormi.

-L : Au vu des cernes je dirais plutôt que tu as pas dormi.

-M : Pas trop.

-L : depuis quand ?

-M : Depuis quand quoi ?

-L : depuis quand n'as tu pas dormis ?

Je fouille dans ma mémoire cherchant activement, malgré les médicaments que je prends j'ai l'impression que ça fait des jours et des jours que le sommeil ne m'a pas attrapé. Mais ce sommeil j'ai dormis ça j'en suis sûr, je me souviens de l'apaisement de mon corps. Je donnerais tout pour revenir à ce week-end.

-L : je vois..

Je lui lance un regard et nous partons vers la salle d'Svt, je prends le temps de lui expliquer le cours pendant ses deux heures, pas que je n'aime pas le prof mais je sais qu'elle ne comprend pas sa manière d'expliquer. Par la suite je pars à ma salle de science et quelques minutes plus tard elle me rejoint. J'hausse un sourcil.

-L : Ne pense pas que je ne savais pas que tu venais ici à chaque fois que tu disparaissait.

-M : Malin le lynx

Silence AssourdissantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant