Jour 42 : C'est ton cours qui est Ridicule

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Des mains, douce et délicates, de long doigt s'entourant autour de ma gorge, ma trachée se comprimant peu à peu, mes membres qui bougent dans tous les sens, mes ongles griffant leurs mains sans qu'elles ne bougent. Je sens mes poumons brûlés, il faut que je respire. Je sens mes muscles se relâcher et de petit point noir apparaître sur ma vision. Les mains se desserrent et le visage sort de la pénombre me fixant de ses yeux noirs

Je me réveille en hurlant, essayant d'attraper des mains imaginaires autour de mon cou, la respiration rapide. J'ai encore cette sensation comme si elles étaient réelles.. je fixe toute ma chambre paniquée puis pose mon front sur mes genoux tirant sur mes cheveux.

Je dois me calmer, tout va bien. Personne n'est ici à essayer de m'étrangler, il n'y a que ma chambre éclairer du rayon de lune. Mais ..et si il était partit sous mon lit ? Dans mon placard ? Dans la salle de bain ?

Mon cur se remit à battre avec force, je n'entendais plus que ça.

Je me lève lentement le corps tremblant, je me penche doucement, les mains tremblantes posées sur le rebord du lit. A part mon mur je ne vois rien, totalement vide. Je me relève, et balaye la chambre du regard, mon lit défait, le grand tableau blanc au mur pour écrire, les murs bleu roi et celui sur lequel est mon lit noir, mon armoire et mon bureau. Rien en apparence, j'avance et ouvre rapidement les portes de cette grande armoire, des vêtements seulement, pour être sûr j'écarte les vestes, pulls et manteau. Rien.

Je pose la tête contre une des portes, respirant plus doucement. Il n'y a rien, alors pourquoi mon cur continue de battre activement dans ma tête !

J'avise la porte de la salle de bain, non j'ai pas la force. Si j'étais encore petit garçon papa aurais fais tout ça, combien de fois l'as t'il fait lorsque je me réveillais d'un horrible cauchemar et que je tremblais et était replié sur moi même jusqu'à ce que chaque recoin soit vérifié..

Mais il ne le fera plus, plus personne ne le fera, prenant mon courage que je n'ai pas, à deux mains j'avance doucement vers la salle de bain. Chaque pas est fébrile, chaque pas accentue les battements de mon cur, je resserre les mains autour de mon corps. Me voilà face à cette porte. Je sais que fatalement il y aura personne mais cette horrible voix va me hurler qu'il y a quelqu'un qui attend que je me rendorme pour me tuer jusqu'à ce que je vérifie.

J'ouvre la porte, m'engouffrant dans la salle de bain. Je tourne sur moi même vérifiant chaque recoin et soupire longuement. Rien.

Je me laisse glisser dans la douche et active l'eau chaude tout en m'asseyant genoux contre le torse.

Je suis fatigué de tout ça

Je reste un long moment comme ça avant de retirer mes vêtements maintenant trempés et de me laver. Une fois fait je mets mes vêtements à sécher puis pars enfiler d'autres vêtements.

Un pantalon noir avec une chaîne sur le côté, un pull noir et un bonnet de la même couleur et me voilà prêt.

Je rentre dans ma chambre, jette un coup d'il sur le tableau blanc accroche à mon mur, svt Spé, physique spé, puis philo. Okay, j'attrape donc mon trieur de science et celui des cours du tronc commun puis mon bloc note et ma trousse. Une fois le matériel scolaire pris j'attrape mon paquet de clopes, déodorant et briquet puis ma trousse de médicament et cette fois-ci mon sac est entièrement fini. Je descends les marches lentement et rentre dans ma cuisine, l'horloge présente me dit 6h. Il me reste 1h avant de devoir partir en bus, et 30 minutes avant que ma sur ne se réveille. J'entame la préparation de crêpes et lorsque tout est prêt et mis sur la table ma sur descend en trombe suivi de mon père.

Je sors le Nutella pour ma sur et moi et le sucre pour mon père.

-R : OUI DES CRÊPES.

-G : doucement Riley maman dort

Silence AssourdissantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant