𝐘𝐨𝐮'𝐫𝐞 𝐰𝐞𝐚𝐤 / 𝐆𝐨𝐣𝐨 𝐒𝐚𝐭𝐨𝐫𝐮 𝐱 𝐎𝐂

𝟕. 𝐍𝐮𝐢𝐭 (𝐬𝐮𝐢𝐭𝐞)

Satoru se met debout, son regard me défiant. Je le pousse contre le mur et commence à l'embrasser, nos lèvres bougent avec légèreté, ce baiser est moins sauvage que les précédents mais tout aussi bon. Ma main droite parcourt son torse puis rejoint la limite de son sous-vêtement, j'effleure le coton du bout des doigts. Je veux qu'il soit à bout comme il l'a fait avec moi. Mes doigts glissent à l'intérieur et viennent à la rencontre de sa virilité, ils la caressent doucement cherchant seulement à l'exciter un peu plus. Gojo souffle bruyamment par les narines et ouvre ses yeux bleus, ils transcendent mes pupilles et au fond je vois qu'il me demande d'aller plus loin.

Je continue à le toucher de la pulpe de mes doigts, le corps de l'exorciste est parcouru d'une multitude de frissons. Je décide d'abréger son supplice et retire enfin son bas, je le lance un peu plus loin puis commence doucement à empoigner son membre tendu. J'effectue de longs et doux vas et vient, ses jambes se crispent, un hoquet de plaisir lui échappe. Malgré tout, je me baisse pour me retrouver à genoux devant son bassin.

- Je t'ai enfin à genoux devant mo- mmh !

Je ne le laisse pas finir sa phrase et dépose mes lèvres sur le gland de son pénis. Ma langue vient le titiller, je pousse ma tête un peu plus loin et englobe désormais une bonne partie de sa verge à l'intérieur de ma bouche. Je me contente de faire seulement quelques allers et venues légers, serrant plus ou moins fort mes lèvres, le léchant plus ou moins lentement, le prenant plus ou moins profondément. Je m'amuse à creuser mes joues ou à accélérer la cadence. Un grognement de sa part me fait savoir qu'il apprécie ce que je lui inflige. L'une de mes mains vient se caler sur sa hanche gauche, l'autre prend ce qui n'est pas dans ma bouche. Soudain, je sens sa main venir attraper mes cheveux, il enroule quelques mèches brunes autour de ses longs doigts et tire doucement dessus, m'imposant un rythme. Je fronce les sourcils, pas vraiment sûre d'apprécier, et balance violemment ma tête en arrière en arrêtant momentanément ma fellation. Je lève les yeux vers lui.

- N'essaie pas de m'imposer quoi que ce soit, surtout sur ce plan-ci Satoru.

Ses prunelles brillent, il rejette la tête en arrière puis s'appuie sur le mur, ses bras musclés se lèvent et se croisent derrière sa nuque. Ses biceps ressortent dans cette position et je suis des yeux leurs lignes bien dessinées. Il me provoque du regard.

- Je te laisse gérer alors Saori.

Mon prénom roule entre ses lèvres. Je ferme les paupières et entame de nouveau mon acte avec bien plus d'ardeur. Je ne manque pas cependant de jeter des œillades pour voir ses réactions mais surtout l'expression de son visage : il a les lèvres plissées, les pommettes rougies, ses cheveux dégoulinent d'eau et lui tombent devant les yeux mais ces derniers me fixent, imperturbables. Dans un dernier élan, le corps entier de Gojo se tend comme moi il y a quelques minutes, ses jambes se crispent, son membre tressaille dans ma bouche. Je redouble de vitesse et d'intensité, Satoru se mord violemment la lèvre et vient finalement dans un long gémissement qui se veut étouffé. Il se lâche dans ma bouche. Je me retire rapidement puis recrache le tout sur le sol de la douche en affichant un visage dégoûté. Je n'ai pas le temps de faire quoi que ce soit d'autre que je me retrouve attirée contre le corps chaud de mon partenaire. Ses longs doigts prennent mon menton puis redressent complètement ma tête, finalement une paire de lèvres qui m'est maintenant familière se pose avec délicatesse sur ma bouche. Je me laisse aller, après tout je suis épuisée, nous n'irons pas plus loin ce soir, nous le savons.

Alors que l'on profitait de ces derniers instants de luxure, la porte de la salle de bain commune claque puis le son des pas retentit. Je me dégage de l'emprise de Gojo et commence clairement à paniquer. Celui-ci pose sa main sur ma bouche et me fait signe d'attendre. Mon cœur bat à tout rompre, à vrai dire il bat tellement fort que je suis persuadée qu'on peut l'entendre.