𝟐. 𝐋'é𝐜𝐨𝐥𝐞 𝐝'𝐞𝐱𝐨𝐫𝐜𝐢𝐬𝐦𝐞

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Un long frémissement remonte le long de ma colonne vertébrale et je devine facilement que je suis en sous-vêtements. La première pensée qui me vient est « pourquoi ? ». Je peine à ouvrir les paupières ; au prix d'un effort considérable, ces dernières daignent enfin se déclore. Je suis dans un premier temps éblouie par le soleil, petit à petit mon regard se fait à la haute luminosité et je balaie des yeux la pièce dans laquelle je me trouve et une chose est sûre : ce n'est pas ma chambre.

J'ai terriblement froid, ce qui n'est pas très étonnant étant donné mon accoutrement... Je m'emmitoufle dans la couette blanche et prends le temps d'analyser cette chambre. Dans les tons gris et blancs, elle doit être aussi grande que la mienne. En réalité, même la disposition du mobilier est identique. Je suis donc à l'école.

Je me lève et pose doucement mes pieds nus sur le plancher frais. Je me dirige immédiatement vers l'armoire et y attrape un t-shirt noir avant de l'enfiler. Je traverse ensuite la pièce pour me retrouver devant le bureau, une paire de lunettes de soleil y est posée, j'en conclue qu'elles appartiennent à Satoru. Ma main s'abat d'elle-même sur mon front, je grommelle :

- Qu'est-ce que j'ai encore bien pu foutre ?

Je remarque que mes vêtements de la veille se trouvent sur la chaise qui fait face au meuble, ceux-ci empestent l'alcool. Je suis consciente que j'ai particulièrement abusé de la boisson hier soir, l'ivresse de mon arrivée mélangée à l'ambiance nouvelle du club a suffit à me convaincre de me laisser aller. Néanmoins, mes souvenirs sont flous, je ne me rappelle plus d'une bonne partie de la nuit. Comme pour m'éclairer, un flash me revient soudainement :

Je m'appuie sur Gojo tout le long du chemin du retour, mes jambes ne me tiennent plus et je manque de tomber toutes les deux minutes.

- T'es complètement arrachée ma pauvre, grogne Satoru.

- Non, vraiment pas, je vais bien.

- Bien sûr.

Nous arrivons enfin à l'école à 2h00. Après un trajet laborieux jusqu'à l'internat, je m'agrippe de toutes mes forces aux épaules de Gojo en le suppliant de dormir avec moi. D'abord hésitant, il finit par hocher la tête de haut en bas. Il me traîne jusqu'à sa chambre. Je ne prends pas la peine d'observer le lieu et m'empresse de retirer mes vêtements. Satoru lâche un hoquet de surprise.

- Tu fais quoi là Saori ?!

- J'ai chaud pas toi ?

Je m'approche de lui, prédatrice, et le pousse sur le lit. Ses yeux s'agrandissent à travers ses lunettes, lunettes que j'attrape puis enlève pour les poser sur mon nez. Je m'installe sur son bassin et tire sur son t-shirt noir. Il m'observe faire sans rien dire. Soudain, ses mains attrapent mes poignets et par je ne sais quel moyen, je me retrouve sous lui. Mon sourire ne cesse de croître devant ses joues rosées sûrement à cause de l'alcool ou de moi-même à cet instant.

- Je ne te toucherais pas dans cet état, je préfère que tu te rappelles de tout ce que je peux te faire.

- Non ! J'ai pas fait ça quand même ! je m'exclame, horrifiée en revenant à moi.

- Si tu parles de cette nuit, je peux t'assurer que si, tonne la voix de l'exorciste.

Je me retourne brusquement et trouve Satoru assis sur le bout du lit, une serviette posée sur ses épaules. Ne surtout pas baisser le regard. Mon ordre ne tarde pas à être enfreint car je laisse glisser mes yeux le long de son torse, détaillant attentivement la peau mise à nue devant moi. Ses abdominaux sont finement tracés, ses pectoraux se démarquent légèrement et la ligne de ses trapèzes est proéminente. Finalement j'aurais peut-être dû me le faire la nuit dernière.

𝐘𝐨𝐮'𝐫𝐞 𝐰𝐞𝐚𝐤 / 𝐆𝐨𝐣𝐨 𝐒𝐚𝐭𝐨𝐫𝐮 𝐱 𝐎𝐂Où les histoires vivent. Découvrez maintenant