𝟏𝟔. 𝐒𝐨𝐢𝐫é𝐞 é𝐩𝐫𝐨𝐮𝐯𝐚𝐧𝐭𝐞

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- Mademoiselle Saori, votre chambre est celle de d'habitude quand à vous Monsieur Gojo, elle est juste ici, fait le jeune homme en désignant la porte du doigt.

-Merci, tu peux disposer, dis-je en soufflant.

Elyo s'incline avant de partir rapidement dans le couloir opposé. Satoru me regarde me diriger vers ma chambre qui est clairement face à la sienne, j'ouvre la porte puis, remarquant qu'il ne bouge pas d'un pouce, m'arrête et me retourne.

- Reste pas planté là comme un con, va te reposer, on se verra demain, bonne nuit !

- Ouais, bonne nuit, dit-il avec un sourire mesquin.

Je fronce les sourcils et entre finalement dans la pièce. J'allume la lumière, elle n'a pas changé d'un poil depuis que je l'ai laissé il y a de cela un mois et demi : les draps du lit sont toujours aussi tirés, mon bureau toujours en bordel et les rideaux des fenêtres baissés. Je ferme les volets, enlève mes vêtements puis marche nue jusqu'à la salle de bain qui est séparée de la chambre par une porte coulissante. Je sors une serviette, la pose à côté du lavabo avant de me glisser derrière les vitres teintées de la douche. Je tourne le robinet et l'eau chaude ne tarde pas à me tomber dessus. Je soupire de contentement et ferme les yeux pour apprécier cette chaleur. Je me détends instantanément pendant que mes pensées fusent. Mon père est toujours aussi  fidèle à lui-même, froid et allant droit au but, les serviteurs toujours aussi chaleureux et accueillants ; remarque, ce n'est pas en si peu de temps que les gens changent, quoi que... moi j'ai changé.

Je finis de me rincer les cheveux jusqu'à ce qu'il n'y est plus la moindre trace de shampoing. J'éteins l'eau puis sors de la douche, la salle de bain est remplie de vapeur d'eau, je tâtonne le rebord du lavabo mais ne trouve pas de serviette, je l'ai pourtant bien posé là ? Elle n'est pas sur le sol, j'hausse les épaules en pensant devenir folle avant de sortir une autre serviette pour m'essuyer les cheveux. Je quitte la salle d'eau et m'aperçois que la lumière de la chambre est éteinte. Je marche jusqu'à la porte en quête de la rallumer mais je trébuche sur quelque chose par terre : une serviette, ma serviette plus précisément. Les rouages de mon cerveau se mettent lentement en route et font doucement le lien, je n'ai pas le temps de réfléchir plus longtemps que je me fais plaquée le buste contre la porte froide par une main entre mes omoplates. Des dents mordent ma nuque puis une langue me lèche. Je frissonne et tourne le visage vers Satoru, ses yeux bleus brillent dans la pénombre de la chambre et je le vois s'humidifier les lèvres.

- Tu fous quoi là, je grogne.

- Je satisfais mes désirs, et les tiens en passant, finit-il en me retournant face à lui.

Son regard descend sur ma poitrine puis sur mes hanches. Il esquisse un pas en arrière avant de me fixer. Je fronce les sourcils et m'adosse contre la porte, la ferme à clé puis croise les bras et les jambes. Nous nous reluquons ainsi dans le silence pendant quelques secondes : il n'est habillé que d'un simple kimono et semble ne rien porter en-dessous. Ayant marre qu'on se dévisage comme ça, je m'avance jusqu'à lui à pas lents, je ne peux faire un pas de plus que je suis poussée contre le bois froid. La large main de Satoru m'attrape la gorge et la serre délicatement sans pour autant m'empêcher de respirer, elle est là juste pour me rappeler que c'est lui qui domine. Ses hanches rencontrent les miennes et je sens son envie contre ma cuisse, un fin sourire naît sur mes lèvres tandis que j'avance ma tête vers la sienne. Il respire fort et rapidement, il perd tout contrôle sur son corps. Gojo se jette, dévolu, sur ma bouche, il la déguste avec une faim inassouvie que je ne lui connaît pas encore. Mes yeux s'agrandissent devant tant d'impatience mais je me prends vite au jeu en passant mes doigts sur le col de son kimono, je lui retire le haut qui est simplement retenu par la ceinture que je pourrais défaire en un rien de temps.

𝐘𝐨𝐮'𝐫𝐞 𝐰𝐞𝐚𝐤 / 𝐆𝐨𝐣𝐨 𝐒𝐚𝐭𝐨𝐫𝐮 𝐱 𝐎𝐂Où les histoires vivent. Découvrez maintenant