Chapitre XXX :

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Après quelques jours de dur labeur pour remettre tout le manoir dans un état propre et neuf. Ginny et Ama pouvaient enfin le voir sous toutes ses coutures, les murs peints en bleu roi calmaient la luminosité du soleil et donnaient un air apaisant à l'endroit.

Chaque meuble était éclatant, les tables basses faites de cristal brillaient d'éclats bleutés qui s'accordaient avec les canapés de velours vert sombre, Ama n'avait jamais approuvé la décoration de ses parents, mais aujourd'hui elle trouvait que c'était beau et relaxant. Et encore, elles n'étaient que dans le salon.

— Jamais, je n'aurai cru voir de tels ameublements, c'est... Magnifique, murmura Ginny ébahie.

La maison d'Ama était dans un endroit reculé des Cités Perdues, il n'y avait eu que des nuages durant les quelques jours où elles avaient fait le ménage, Ginny n'avait pas put voir la pièce dans toute sa splendeur.

— C'est vrai. Les elfes ont de bons goûts sur certaines choses, affirma Ama en hochant la tête.

— Oui, dommage que vous n'ayez pas inventé quelque chose pour que tout se nettoie tout seul lorsque ça devient sale, c'était épuisant, soupira Ginny en se laissant tomber sur l'un des canapés.

— Il faut souffrir pour vivre dans un nid confortable, fit Ama en prenant un air de professionnelle.

Ces quelques jours isolée de tous et seule avec Ginny avaient fait énormément de bien à Ama. Calmée, elle avait réfléchi posément à la situation la veille au soir, et avait conclu qu'elle avait pris la bonne décision. Il était hors de question qu'elle se laisse détruire moralement par une menteuse et Hermione.

— Eh oui. Mais attends, si on est dans les Cités Perdues, ça veut dire que je vais pouvoir visiter l'Atlantide ?! s'écria Ginny soudainement très joyeuse.

— Promis je t'y emmènerai, mais pas aujourd'hui. De toute façon il va falloir qu'on aille t'acheter des vêtements, même si ma mère n'a pas touché aux miens ça m'étonnerait que tu rentres dans du dix ans, fit Ama en hochant la tête.

Ginny acquiesça toute joyeuse et ferma les yeux, il ne s'écoula pas plus de dix minutes qu'Ama entendit la respiration régulière de la sorcière. Elle s'était assoupie.

Avec un sourire attendri, Ama quitta la pièce sur la pointe des pieds. Prête à retomber dans son enfance, elle allait voir sa chambre. Cette dernière était au bout du couloir du premier étage, couloir décoré de tableaux de famille où Ama se forçait à sourire ou alors à garder un air noble et sérieux. A se voir ainsi elle se trouvait extrêmement ridicule, mais n'avait pas le courage de les retirer.

En arrivant devant sa chambre, Ama posa doucement sa main sur la poignée de sa porte, comme par peur de se brûler en y touchant, bien que la poignée soit, au contraire, froide comme de la glace, avec une expiration, elle enclencha la poignée et entra dans sa chambre d'enfance que Ginny avait nettoyé la veille.

Sa chambre n'avait pas changé, les murs étaient toujours d'un bleu sombre, sur le plafond était toujours collé les étoiles blanche et luminescentes la nuit. Elle les regarda avec un sourire mélancolique, elle se souvenait de toutes ces nuits qu'elle avait passé à rêver, le regard fixé sur ces étoiles c'était comme ça qu'elle avait tenu, mais elle avait craqué bien entendu.

Son regard descendit et se posa sur son bureau, elle fut surprise de voir que rien n'avait changé, il y avait toujours son manuel d'histoire elfique ouvert à la page des Humains, des crayons et une gomme épars sur plusieurs feuilles qui servaient de tests pour ses premiers dessins.

Elle se tourna ensuite vers son lit, correctement drapé il était propre, les draps blancs apportaient un peu de luminosité dans la pièce. Soudainement, quelque chose caché sous l'un de ses oreillers attira le regard d'Ama, elle s'en approcha et glissa sa main sous l'oreille pour attraper quelque chose de mou et pelucheux.

La Mélodie du Temps. Tome I : Souvenirs de printempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant