Chapitre XVII :

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Une semaine.

C'était le laps de temps qui s'était écoulé depuis l'arrivée de Lucie.

Le laps de temps qui avait suffit pour rendre la vie à Poudlard étrange et infernale.

Ama n'avait pas confiance en Lucie, Ginny et Arwen non plus, et elles avaient bien raison. La nouvelle passait tout son temps avec Zacharias Smith, regardait les autres de haut, et faisait peur aux première année.

L'Hypnotiseuse n'avait pas le temps, bienheureusement, de s'occuper d'elle, elle devait déjà faire ses leçons. Mais elle restait méfiante, très méfiante, à son égard. Zacharias Smith, plus une nouvelle qui fait peur aux autres, qui refuse de dire son nom de famille et qui n'arrive qu'en fin d'année ça voulait dire un tas de problèmes.

Ama avait donc décidé de se réfugier dans un couloir désert avec Arwen, elles s'aidaient mutuellement dans leurs révisions.

— Ama on peut arrêter ? Je n'en peux plus ! Si je voulais me farcir des heures de révisions je serais allée voir à Hermione ! s'écria Arwen en soupirant de désespoir.

Ama sursauta en se rendant compte qu'Arwen lui adressait la parole pour dire autre chose que le cours.

— Hm pardon, tu disais ? Ça fait dix minutes que j'ai décroché, admit l'Empathe.

— Alors on peut arrêter de réviser ? Ça fait au moins deux heures qu'on est plantée sur ce banc à réviser !

— Je croyais que c'était toi qui voulait encore réviser ! se défendit Ama.

— Et moi je croyais que c'était toi ! riposta Arwen.

— Alors on arrête, on reprendra en fin d'après-midi ça te va ? proposa Ama en regardant le soleil qui était déjà à son zénith.

— C'est la meilleure idée que tu as eue depuis trop de temps ! s'écria Arwen en faisant voler ses feuilles de révision.

Ama soupira et rangea ses feuilles dans sa sacoche, les mains encore crispées à cause de tout ce qu'elle avait dû rajouter à la plume sur des parchemins. Fatiguée elle se leva et se dirigea vers la cours de Poudlard, suivit d'Arwen qui sautillait de joie.

— Au fait. Tu as réfléchir à ce rêve ? lui demanda Arwen.

— Je n'ai pas eu le temps. Entre les révisions et les élèves qui se plaignent de la nouvelle terreur, expliqua Ama le regard éclatant d'une flamme de colère.

— Elle fait même peur aux Serpentard ! Un vrai danger cette fille, surtout avec Smith ! renchérit Arwen qui devint mécontente.

— J'essaye de me dire qu'on a que quelques semaines à la supporter, soupira Ama.

Mais ces quelques semaines risquaient d'être très longues, trop longues même. Du moins, c'est ce qu'Ama en concluait en arrivant dans la cour de l'école, son sang se figea dans ses veines, la flamme de colère dans es yeux devint un brasier de rage, son visage se crispa et ses poings se serrèrent.

Ginny se tenait là, les poings serrés devant son visage, les pieds écartés en position de combat, elle sautillait sur place pour bouger rapidement.

En face d'elle, Zacharias Smith, le regard hagard, les poings serrés au niveau de sa poitrine, il sautillait également sur place à côté de Lucie et de l'un de ses amis proches, un brun, qui observaient la scène avec un regard de satisfaction.

Ama et Arwen échangèrent un regard avant de s'approcher à grandes foulées pour se mettre entre les deux combattants, Ama put alors voir le visage de Ginny qui portait déjà un bleu au bas de la mâchoire.

— Ginny ! Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda Ama.

Ce ne fut pas Ginny qui lui répondait, mais une voix mielleuse et sombre. Mélangeant la douceur du miel et le salé de la mer. Mélangeant la clarté du soleil et l'obscurité de la lune.

Mélangeant la vérité et le mensonge.

— Ton amie. La Weasley. A décidé de nous interrompre dans une discussion avec un première année de Gryffondor, Zacharias s'est emporté face à ses provocations, dit Lucie.

— MENTEUSE ! VOUS ETIEZ EN TRAIN DE LE RACKETER ! riposta Ginny en hurlant.

— Comment oses-tu me traiter de menteuse ? Je suis la vérité incarnée ! cracha Lucie.

— Et le narcissisme aussi alors, gronda Arwen en s'approchant de Ginny.

Ama n'écouta pas la réponse de Lucie, elle se détendait au maximum pour sentir les émotions dans l'air.

De la haine se dégageait de Ginny et de Zacharias, de la colère et de l'inquiétude émanaient d'Arwen, de la peur émanait de quelque part sans qu'Ama ne trouve d'où, de la joie mauvaise s'échappait de Zacharias et de l'hypocrisie émanait autour de Lucie.

— Bon. Je pense qu'on va dire que ça suffit, Zacharias. Rends-moi ce que tu as piqué au première année et je te laisse tranquille, déclara sobrement Ama en tendant une main vers le Poufsouffle qui lui rendit un regard mauvais.

— Ne rêve pas trop l'elfe ! cracha-t-il avec véhémence.

— Je ne plaisante pas. Rends-moi ce que tu lui as volé avant que je ne perde patience, gronda Ama tandis qu'Arwen s'avançait le regard noir.

Le brun avait bougé, furtivement et rapidement, mais il avait bougé, il s'approchait dangereusement, mais Arwen fut plus maline et rapide que lui.

Aussi furtive qu'un serpent et dangereuse qu'un lion elle s'abattit sur lui et le mit au sol en espace d'une seconde.

Ce fut le signal pour qu'une bagarre commence, Zacharias s'attaqua de nouveau à Ginny tandis qu'Ama et Lucie se tournaient autour.

— Ama hein ? J'ai entendu parler de toi. Une vraie princesse, dit Lucie en arborant un sourire carnassier.

— Je ne te connaissais pas avant que tu arrives et je m'en réjouies, répondit Ama en écartant ses pieds prête à esquiver.

Mais Lucie s'arrêta brusquement et ne bougea plus, ses lèvres s'entrouvrant au rythme de sa respiration, son regard fixé sur celui d'Ama.

L'Hypnotiseuse cru qu'elle était bloquée, ou quelque chose comme ça. Mais soudainement, Ama sentit comme un coup de poing s'abattre sur son ventre, l'envoyant rouler au sol.

Elle roula dans la poussière, le souffle coupé. Lucie n'avait pas bougé, comment était-ce possible ?!

— Elle utilise les pensées et la voix Ama ! La voix ! cria Ginny en parant un coup de poing de Zacharias.

Ama comprit ce que ça signifiait, ça voulait dire que Lucie était puissante. Très puissante même. Mais l'Empathe n'allait pas se soumettre, elle se redressa d'un bond et aussi furtive que le vent faucha les jambes de Lucie qui s'effondra au sol.

Mais Ama ne pouvait pas prévoir l'attaque suivante. Cette fois-ci elle sentit un poids s'abattre sur son visage pour faire couler du sang de son nez. Le sang pénétra dans la bouche d'Ama qui eut l'horreur de sentir le goût acre de son liquide rouge.

Elle s'apprêtait à riposter quand soudainement tout s'arrêta autour d'elle. Ginny et Zacharias cessèrent de se tourner autour. Arwen cessa de rouler au sol avec l'ami brun de Zacharias.

Tout en se passant une main sur le visage pour essuyer le sang, Ama se tourna pour voir ce qu'il se passait.

Elle regretta amèrement de s'être tourné pour affronter ce regard vert et sombre.

La Mélodie du Temps. Tome I : Souvenirs de printempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant