La Fille D'Orion BlACK

12 Ange, mon ange

Edenn arriva au Manoir le samedi matin.
Aileen l'attendait avec impatience, et serra sa fille dans ses bras.
- Oh tu as une petite mine toi.
Edenn se crispa.
- Tu trouves ? Je dois sûrement trop travailler.
- Hum  en tout cas, ce week-end, repos. Tu ne fais rien.
Edenn sourit.
- Papa n'est pas là ?
- Oh si, dans son bureau.

Edenn frappa à la porte.
- Entrez !
- Salut papa.
- Edenn, ma chérie, ce que je suis content de te voir, tu m'as tellement  manqué.
Edenn lui sourit.
- Toi aussi.

Elle attendit la fin du repas pour leur annoncer la nouvelle.
- Papa, maman, j'ai quelque chose à vous dire, et je vous demanderais de ne pas m'interrompre.
Malgré son assurance apparente,  Edenn n'en menait pas large.
- Qu'y a t'il mon coeur ? Demanda Aileen.
- Tu veux abandonner tes études ? S'enquit Orion.
- Tu as rencontré quelqu'un. Renchérit Aileen.
- Je suis enceinte !

Le silence stupéfait qui suivit, ressemblait à un coup de tonnerre.
- Comment ça tu es enceinte ? Demanda Orion, d'une voix blanche.
Edenn se mordit la lèvre et s'obligea à soutenir le regard de son père.
- J'attends un enfant.
- Mais, ma chérie, comment...Comment c'est possible ?
- Qui est le père ? Il va t'epouser bien sûr !
- Non.
- Comment ça non ? Il ne veut pas t'epouser ?
- Il ne sait pas que je suis enceinte. Murmura t'elle.
- Tu ne lui as pas dit ? Qu'est ce que tu attends pour le faire ?
Edenn baissa la tête.
- Il est parti, je ne sais pas où il est.
- Il est...tu veux dire que tu as couché avec ce type, et qu'il est parti comme ça ?
- Oh ma chérie.
- On n'a passé quelques semaines ensemble, et il est parti.
- Merveilleux ! Tu sais au moins comment il s'appelle ?
- Je...suis pas sûre.
- Oh tu n'es pas sûre ! Tu es sûre d'être  enceinte au moins ?
- Orion ! Coupa Aileen, tu n'obtiendra rien en t énervant. Ma chérie, que compte tu faire ?
- Elle va avorter bien sûr, que veux tu qu'elle fasse d'autre ?
- Edenn ? Demanda Aileen en balayant d'un gestes les objections de son mari.
- Je...Je veux le garder. Murmura t'elle, d'un ton à peine audible.

- Pardon ? Tu as dis quoi ? Parle plus fort, tu veux. Rugit Orion.
- Je veux le garder. Répondit Edenn d'un ton ferme.
- Tu es devenu folle ? On ne parle pas d'un chiot, là !
- Je le sais. Tu crois que je n'ai pas réfléchi ? Je sais que ce ne sera pas facile, mais j'y arriverais ! Je sais que je peux le faire.
- Edenn, tu ne te rends pas compte, un bébé, c'est beaucoup de responsabilités, reprit Aileen, et ça demande du temps, tu ne pourras pas poursuivre tes études et élever ton enfant.
- Comment feras tu financièrement ? Un enfant ça coûte cher.
- Je...j'espérais...
Aileeen soupira.
- Tu pensais qu'on allait t'aider. Mais Edenn, même si on le fait, on ne peut pas élever ton enfant à ta place.
- Écoute ta mère. Edenn, elle sait de quoi elle parle.

Edenn soupira.
- Moi aussi. Et si vous ne voulez pas m'aider, tant pis. Je me débrouillerais seule.
- Et comment hein ? Gronda Orion. Comment compte tu t'y prendre ?
- Je travaillerais.
- Et tes études ?
- Je...Je les reprendrais plus tard.
- Et tu feras quoi hein ? Un boulot minable ? Tu vivras dans une chambre de bonne ?
- S'il le faut oui.
- Je ne le tolererais pas tu entends ! Gronda Orion. Tu vas avorter, reprendre tes études, et on va oublier toute cette lamentable histoire.

- NON !
- Comment ça non ?
- Je n'avorterais pas !
Orion donna un coup de poing sur la table.
- Tâche de lui faire entendre raison, Aileen, moi j'ai besoin de prendre l'air.
Il sortit en claquant la porte.
Aileen eut beau argumenter, Edenn n'en démordit pas.
Devant l'entêtement de sa fille, Aileen capitula.
-Très bien, d'accord, je parlerais à ton père. Mais tu fais une énorme erreur.
- Peut être, mais c'est mon choix.
- Tu le regretteras crois moi, mais il sera trop tard, et tu ne pourras pas revenir en arrière.
- Maman, est ce que tu as regretté de m'avoir eu ?
- Non ! Bien sûr que non, mais, les circonstances étaient différentes. J'avais ton père...
- Il était marie a une autre femme.
- Et il l'a quitté  pour nous. Grâce à lui  nous n'avons jamais manqué de rien.
- Je sais que ce sera difficile, mais j'y arriverais maman. Je te le promets.
Aileen soupira.
- Je l'espère ma chérie.