La Fille D'Orion BlACK

15 Face à Face

Edenn étouffait dans cette maison sinistre, et bien que la guerre faisait rage autour d'elle, elle avait besoin de normalité, d'une activité qui lui ferait oublier, pour un temps, la violence qui l'entourait.

Aussi, se mit elle en quête d'un club, qui voudrait bien les accueillir sa guitare et elle.
Elle ne tarda pas à trouver, sur Trafalgar Square.
Le club s'appelait Jazzy.
Il n'était pas très luxueux, mais la clientèle était correcte.
Elle viendrait y chanter deux soirs par semaines.
Elle n'en parla à personne. Sirius aurait sans doute insisté pour l'accompagner  et même si elle adorait son frère, sa présence  l'empêcherait de goûter pleinement cet apparté.

Sa voix envoûtante, lui obtint un certain succès, et peu à peu, un public plus nombreux, assista à ses représentations, si bien, que Logan storm, le patron du club, lui proposa de venir deux soirs de plus.
Elle accepta, et cette fois, dut se résoudre à en parler à Sirius.
Ce fut une longue et houleuse discution. Sirius exigeait que l'un d'eux les accompagne, Edenn, refusa catégoriquement.

- Vous avez bien mieux à faire. Affirma t' elle. Je suis une grande fille, tu sais, je sais me defendre.
- Je dis pas le contraire, mais...
- Mais rien du tout ! Je suis une adulte,  Sirius, je n'ai pas besoin d'un garde du corps.

Il finit par s'incliner et accepta sa rédition, non sans l'abreuver de conseils.
Elle les écouta, avec résignation.

L'ambiance feutrée du club, la musique, l'emmenait ailleurs, loin de cette guerre des nerfs, épuisante, que leur faisait vivre Voldemort.
Lorsqu'elle chantait, elle était une autre.

Elle sortit du club, à l'aube, sa guitare sur le dos, et gagna une ruelle sombre depuis laquelle elle pourrait transplaner en toute discrétion.
- Tu chantes toujours aussi bien.

Cette voix chaude, vibrante, elle ne l'avait pas entendu depuis bien longtemps.
- Roland. Murmura t'elle, avant de se reprendre. Ou devrais je dire Rabastan ?
Il soupira.
- Ainsi, tu sais.
- Oui, je sais. Répondit elle d'un ton froid
- Je ne suis pas le monstre qu'ils t'ont décrit.
- Ah non ? Vraiment ? Tu n'as pas tué, ces gens, tu ne les a pas torturés, ?
- Nous sommes en guerre, Edenn, et nous sommes contraints, parfois à des extrémités qui nous...
Elle ne répondit pas., mais elle lui assenna une giffle avec une rare violence.
- Ne te cherche pas d'excuse ! Tu n'en as aucune. Dit elle d'un ton méprisant.  Oublie moi, ne m'adresse plus jamais la parole ! Et si tu remets un pieds dans ce club, j'alerte les Auror.
- Et tu provoqueras un bain de sang, c'est vraiment ce que tu veux ?

Le coeur d' Edenn battait à tout rompre. Plus que jamais, elle avait conscience d'être en danger. Pourtant  c'est la colère  qui dominait ses sens.
Il lui avait menti, l'avait trahi, et son corps tremblait d'une rage, qu'elle contenait à grand peine.
Il lui semblait encore plus séduisant qu'autre fois, plus dangereux, aussi.
- Je veux que tu disparaisses de ma vie.

- Tu n'as pas toujours dit ça !
- J'ignorais qui tu étais alors, mais aujourd'hui je sais. Et je ne veux pas d'un monstre dans ma vie.

Il lui saisit le poignet.
Il était tellement grand, elle lui arrivait à la poitrine.
Elle leva la tête, et planta ses yeux dans les siens.
- Lâche moi tout de suite. Sa voix était coupante comme un rasoir.
- De quoi as tu peur Edenn ?  Je ne te ferais jamais de mal.

La main libre d'Edenn était crispée sur sa baguette.
Elle l'a tendit vers l'entre-jambe de Rabastan, et lui jeta un sortilège électrique.
- Mais moi si ! Assenna t'elle. Tandis que le Mangemort se tordait de douleur.

Elle transplana aussitôt. Avant de rentrer au 12 Square Grimmaurd, elle se tint au mur, la colère bouillonnait en elle. Son sang battait sourdement à ses tempes, son coeur cognait dans sa poitrine.
Elle ferma les yeux, le temps d'évacuer sa colère, de recouvrer son calme. Elle redoutait que Meredith ne lise en elle.
Ils ne la laisseraient plus aller dans ce club, lorsqu'ils sauraient.