La Fille D'Orion BlACK

19 FACE A FACE

Meredith et Sirius passèrent l'été à l'hôpital.
Si Méredith récupéra rapidement, ce ne fut pas le cas de Sirius.

Ni l'un ni l'autre ne disaient se souvenir de ce qui s'était passé, de l'autre côté. Ils ignoraient comment ils en étaient sortis, mais ils gardaient dans le regard, une ombre, comme un souvenir terrifiant de ce lieu dans lequel, ils n'auraient jamais du entrer.

Une nouvelle année débutait.
L'Angleterre était plongée dans le chaos.
Les détraqueurs, à présent au service de Lord Voldemort, faisaient régner une atmosphère de désespoir.

A présent que tout le monde savait que le  mage noir était de retour,  ses mangemorts, évadés d'Azkaban, attaquaient en plein jour.

Enlèvement, meurtres, ils provoquaient des accidents de tous genre, semant la terreur parmi les sorciers, et les moldus.

James avait repris son poste au sein des Auror  et attendait le retour de Sirius avec impatience.
Ils étaient débordés.

Ollivander, le fabricant de baguettes, avait été enlevé, sa boutique avait été dévastée.

Dans le Poudlard express, de nombreux enfants manquaient à l'appel.
Les parents préféraient les garder chez eux.
Harry, Ron et Hermione étaient répartis à Poudlard.
Ils avaient réussi leur buse, et étaient à présent des étudiants ASPIC.

Remus était en mission auprès des loups garous, et ils n'en avaient plus de nouvelle.
Edenn effectuait des aller et retour en France, afin de recruter des alliés, de l'autre côté de la Manche.

Lorsqu'elle était en Angleterre, Edenn se réfugiait chez Dylan.
Elle avait besoin de lui, de sa légèreté, de sa joie de vivre, de ce semblant de normalité, qui lui faisait paraître la vie plus belle, plus simple.

Près de lui, il lui semblait que la lourdeur de l' atmosphère s'évanouissait. Le soleil automnal semblait plus chaud, plus brillant.
Elle adorait l'entendre chanter, comme si sa voix avait le pouvoir de chasser le danger.
Il ignorait tout  de sa nature de sorcière, et de son univers, et c'était ce qui lui plaisait.

Elle ne savait pas grand chose de lui, il ne savait rien d'elle, pas même qu'elle avait un enfant.
Mais tous deux n'avaient pas besoin d'en savoir d'avantage. Ils étaient heureux comme ça, ils vivaient une histoire sans engagement, sans obligation, et ils la vivaient à fond, sans se poser de question.
Cela viendrait peut être plus tard, lorsque la guerre serait terminée, lorsqu'ils en ressentiraient le besoin, mais pour le moment, ils voulaient seulement profiter l'un de l'autre, en parfaits égoïstes, sans que les convenances, et angoisses existentielles ne viennent tout gâcher.

Ce soir là, ils sortaient du pub, ou ils avaient chanté  ensemble.
L'aube pointait à peine à travers le brouillard épaix, qui depuis quelques temps, enveloppait l'Angleterre.

Ils marchaient en silence,  main dans la main, épuisés, mais heureux, comme chaque fois qu'ils se produisaient ensemble sur scène.
Ils n'avaient pas besoin de parler pour se comprendre.

Un crack sonore avertit Edenn qu'un sorcier venait de transplaner non loin d'eux.
Elle saisit sa baguette, le coeur battant inquiète.

Dylan sentit sa tension, et s'arrêta.
- Edenn ? Il y a un problème ?
- Nnon, tout va bien. Mais  j'ai froid, on devrait prendre un taxi.
Il fronça les sourcils, peu convaincu, mais hocha la tête.
- D'accord.

Soulagée, elle demeura tendue, malgré tout, et sa main se crispa un peu plus sur son unique objet de défense.
Dylan héla un taxi, mais celui ci passa devant eux, sans paraître les voir.