20 CAPTIVE

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Edenn se réveilla avec la désagréable impression d'etre observée.
Elle se redressa vivement  et grimaça de douleur.
Le sol de la cellule était inconfortable, et elle avait mal partout.
Un instant, elle se demanda ou elle était, puis, elle  se souvint.

- Bonjour marmotte, bien dormi ?
Elle relèva la tête  et croisa le regard brun de Rabastan.
- Comme un charme. Répliqua Edenn en lui adressant un regard noir.
- Tant mieux. Tu dois avoir faim.

Elle aurait aimé lui dire d'aller se faire voir, mais son estomac la tiraillait. Elle haussa les épaules.
Il lui fit passer un plateau  rempli de vienoiseries et d'un bol de café

- Ça ne vaut pas les vienoiseries que nous mangions à Marseille, mais c'est ce qui y ressemble le plus.
- Je ne me souviens pas. En fait, je ne me souviens pas du tout de cette époque.
- Vraiment ? Le bruit court pourtant que je t'ai laissé un souvenir impérissable.
-Tu te flattes.
- Vraiment ? Voyons voir, il est brun, des yeux noisette, plutôt grand pour son âge 

Edenn déglutit.
Se pouvait il qu'il soit au courant ? Mais comment ?
- Je ne vois pas de quoi tu parles.
- Je sais plus de choses que tu ne veux bien le croire, Edenn. Il paraît qu'il est mon portrait craché.  Tu pensais pouvoir me cacher l'existence de mon fils éternellement ?

Elle blemit.
- Je...tu n'es pas le père de cet enfant. Affirma t'elle.
- Tu mens très mal, ma chérie. Alors, ou est il ?
- Tu ne le sauras jamais.
- Hum. Au QG de l'Ordre, sans doute. Je finirais bien par le découvrir.

Edenn était au bord de la panique.
- Ne t'approche pas de lui !
- Et comment compte tu m'en empecher ? Tu n'as même pas pu m'empêcher de te capturer.
- Fais ce que tu veux de moi, Rabastan, reprit elle d'une voix blanche,   mais laisse mon fils en dehors de ça !
- Notre fils, tu veux dire.
- Tu es peut être son géniteur, mais tu ne seras jamais son père.
- Ça ma petite chérie, ça reste à voir.
- Ils ne te laisseront pas l'approcher !
- On verra bien.
- Je t'en suplie Rabastan. Je ferais ce que tu veux.
-Tu n'as rien qui puisse m'intéresser, et tu n'es pas en mesure de négocier. 

Il se retourna et quitta le sous sol.
Elle se laissa glisser sur le béton glacial, et fondit en larmes.

Les questions se bousculaient dans sa tête. Comment avait il appris l'existence de Ange ? Comment savait il qu'il en était le père ?
Y avait il un nouveau  traitre, au sein de L'Ordre ? Et si oui qui était il ? Que savait il au juste ? Irait il jusqu'à conduire Rabastan à son fils ?
L'idée qu'il puisse approcher l'enfant la terrorisait.

Le temps passait lentement. Elle en avait perdu la notion.
Son estomac la tiraillait. Elle avait faim.

Des pas lui firent relever la tête.
- Que vais je bien pouvoir faire de toi ?
Elle ne  répondit pas.

Soudain il tressaillit.
- Surtout pas un mot, il y va de ta vie.

Il remonta les marches.
Edenn se tendit, tandis qu'un espoir fou l'envahissait. Et si c'était ses frères qui venaient la délivrer ? S'ils l'avaient retrouvé ?
Elle réprima l'envie de hurler.
Et si ce n'était pas eux ? Si c'était quelqu'un qui ne  devait  pas savoir qu'elle était là ? Un autre mangemort.
Mais pourquoi Rabastan voudrait il garder sa capture secrète ? Pour les  même raisons qui le poussait à la garder en vie.

Ce dernier redescendit les marches quatre à quatre
- Edenn ? Allez, debout faut pas que tu restes la.
Il ouvrit la cellule et lui tendit la main.

Bien qu'elle ne comprit pas ce qui se passait, elle se leva, et dédaigna la main qu'il lui tendait.
Il sourit, mais ne fit aucun commentaire.
De sa baguette, il ouvrit un passage dans le mur, et ils furent propulsé à l'extérieur 

La Fille D'Orion BlACK Où les histoires vivent. Découvrez maintenant