Epilogue

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Le matin du 3 mai 1998,  des centaines de hiboux portèrent la bonne nouvelle. Voldemort était mort, le temps de la terreur était terminé.

Ceux qui avaient fuis pourraient revenir chez eux.
Partout, dans le Royaume Uni,  les sorciers en liesse fêtèrent la victoire, sans trop de discrétion.

Une fois de plus, le nom de Harry Potter  fut porté au nues. Il était le libérateur, le héros national. Des statues à son effigie  se dresseraient un peu partout.

Mais le temps était aussi aux pleurs.
Durant le mois de mai, Edenn et les membres du Phoenix, assistèrent aux obsèques de leurs amis, morts au combat.

Puis, elle rentra en France.
Sur le pas de la maison, elle fut sidérée par le calme qui régnait sur la villa, comme si cette guerre n'avait jamais eu lieu.

Le jardin était en fleur, les cigales cliquetaient joyeusement, le pépiement des oiseaux résonnaient sous  le soleil brillant,  et l'air sentait la lavande. Un paysage bucolique, et paisible, loin de l'agitation anglaise.

La porte s'ouvrit soudain et Ange se jeta dans les bras de sa mère.
Edenn serra son fils dans ses bras.

- Tu vas rester  hein ?
Elle lui sourit.
- Oui mon coeur. A partir de maintenant on ne se quitte plus.
Ange enfouit son visage dans la poitrine de sa mère.

Sur le pas de la porte, Orion observait sa fille et son petit fils, un bras autour de la taille de sa femme.
Celle ci posa sa tête contre son épaule.

Edenn leur sourit.
- Bienvenue chez toi ma fille. Dit Orion, d'une voix  voilée d'émotions.
Edenn se blottit dans leur bras, et ils demeurèrent ainsi, quelques instants.
Puis ils rentrèrent et la porte se referma sur le bonheur de se retrouver.

La vie reprit son cours,  comme si cette guerre n'avait jamais eu lieu.
Edenn reprit le chemin de l'hôpital.
De temps en temps, elle chantait dans un club.

Le souvenir de Dylan la hantait.
Elle avait prit un appartement, avec vue sur ma mer,  dans une résidence, près de l'hôpital.
Elle avait retrouvé ses amis.
Parfois, elle passait la nuit avec un homme, rencontré par hasard, et elle disparaissait au matin. Aucun d'eux, ne pouvait rivaliser avec celui  qui hantait ses nuits. Cet homme, qu'il lui était interdit d'aimer.

En ce début d'été, elle était assise sur une serviette de bain, sur le sable chaud de la  plage jouxtant la maison de ses parents.
Elle profitait d'un week-end de repos.
Ange nageait près du bord.
Edenn le surveillait du coin de l'oeil.

- Il nage bien !
Edenn se retourna vivement.

L'ombre de Rabastan lui  cachait le soleil.
Elle saisit sa baguette et se leva d'un bond.

Il tendit les mains, pour lui démontrer qu'il n'avait aucune mauvaise intention.
- Je ne te veux pas de mal  je t'assure.

Elle baissa sa baguette.
- Qu'est ce que tu veux ? Demanda t'elle sèchement.
Son coeur battait la chamade  et elle craignait qu'il ne l'entende.
Elle avait cruellement conscience d'être presque nue, dans son maillot de bain.
- Je voulais vous voir, une dernière fois.
- Tu n'aurais pas du venir. Tu es toujours recherché
- Je sais. Mais il fallait que je te vois, que je grâve les traits de ton visage  dans mes souvenirs, avant de disparaître.

Elle déglutit, mais ne répondit pas. Une chaleur, qui n'avait rien à voir avec la température ambiante, l'envahissait.
Elle se retenait de courir se blottir dans ses bras.
Sentir son odeur, la fermeté de sa peau.

- Je t'aime Edenn. Je ne sais pas comment tu as accompli ce miracle, je ne me pensais pas capable d'éprouver de tels sentiments, et pourtant . Ange et toi  vous êtes ce que j'ai de plus précieux au monde. C'est pour ça que je vais disparaître de vos vies. Soyez heureux tous les deux.

La gorge nouée, incapable de dire un mot,  elle hocha la tête.
Il  lui tendit un médaillon, un cercle pleins gravé de rhunes anciennes.
- Tiens, je l'ai fait faire pour toi. Il est ensorcelé, ou que je sois, si tu as besoin de moi, tu n'auras qu'à prononcer mon nom trois fois  en le serrant dans ta main, et je viendrais.

Elle observa le bijoux en or, et le saisit.
Il garda sa main dans la sienne, et doucement l'attira vers lui.
Il carressa sa joue, et se  pencha vers elle.
Ses lèvres douces, chaudes et fermes se posèrent sur les siennes.
Elle aurait du le repousser, le frapper mais elle n'y parvint pas, toute volonté annihilée.
Elle s'abandonna  à ce baiser doux, comme la carresse de la brise, dans ses cheveux.

- Tu es tellement belle, Edenn, j'espère que l'homme qui  partagera ta vie, aura conscience de la chance extraordinaire qu'il a d'être dans ton coeur.  Murmura t'il au creux de son oreille.
- Sois heureuse, belle Edenn.

Puis il disparut.
Edenn demeura pensive. Ses doigts effleurèrent ses lèvres, comme pour en conserver le souvenir de ce baiser.
Si dans sa main, le médaillon n'avait pas brillé sous le soleil, elle aurait cru à un rêve.

- Maman ?
Edenn se tourna vers son fils.
- Oui mon coeur ?
- C'était qui ?
- Personne, juste...un passant perdu.

Ange n'insista pas.
- On rentre ? Il fait vraiment trop chaud.
Ange prit la main de sa mère dans la sienne, et ils tournèrent le dos à la mer.

La Fille D'Orion BlACK Où les histoires vivent. Découvrez maintenant