La Fille D'Orion BlACK

24 Hors du temps

Dans un premier temps, Edenn chercha une issue. Mais, Rabastan l'avait liée au Manoir et elle ne pouvait en sortir sans mourir.
Cependant, elle espérait pouvoir aider Ange à s'enfuir.

Ses espoirs furent vite balayés. Il n'y avait aucune échappatoire.
Edenn n'aimait pas l'idée d'être servie par un elfe de maison. Elle avait l'esclavage en horreur.
Vixie était gentille, et faisait son possible pour la mettre à l'aise, Ange ne tarda pas à s'attacher à elle.

Les jours s'écoulaient paisiblement. N'ayant pas  d'autre choix, Edenn profitait de son fils, et tentait de lui donner une vie normale, malgré le confinement.

Rabastan engagea un précepteur pour son fils.
Même s'il ne pouvait sortir il devait être instruit.

Les semaines passaient, terriblement identiques et paisibles.
Edenn ignorait tout de la guerre, elle vivait en dehors du monde.

Dans les premiers temps, cela la rendait folle. Puis elle finit par s'y faire. A quoi bon s'inquiéter pour des choses auxquelles on ne peut rien faire ?
Elle s'inquiétait pour ses frères, ses amis.

De temps en temps, Rabastan leur rendait visite. Ses jours là, elle tentait de l'ignorer.
Il poussait des profonds soupirs, mais n'insistait pas, se concentrant sur son fils.

Elle tenta de soustraire ce dernier a l'attention de son père, redoutant la mauvaise influence qu'il risquait d'avoir sur lui, mais si Rabastan acceptait sans broncher son silence et son mépris,  il refusa de se laisser spoiler de son enfant, et Edenn  n'eut d'autre choix que de céder.

Ses craintes étaient vaines. Rabastan se voyait entièrement à Ange, qui une fois l'appréhension passé, fut heureux de connaître son père.

Edenn n'eut pas le coeur de l'en décourager, aussi préféra t'elle taire ses reproches.

Rabastan s'avéra être un père attentif, et patient.
Il lui faisait réciter ses leçons, l'encourageait, le retenait gentiment  et jouait avec lui.

Edenn reconnaissait en lui, l'homme qui l'avait séduit, autrefois.
Il n'avait rien avoir avec le psychopathe cruel, et sadique  qu'il était pourtant.

Usant de son charme, il venait avec des cadeaux. Des vêtements,des bijoux  des fleurs, et des jouets pour Ange.
Si Edenn acceptait les jouets, elle ne manquait jamais de lui jeter ses cadeaux à la figure.

- Tu crois pouvoir m'acheter avec ça ? Tu me connais bien mal. Je ne suis pas à vendre ! Mais si tu veux m'offrir quelque chose, laisse nous partir.
- C'est impossible Edenn. Vous avez perdu. Nous traquons les membres de l'Ordre  et les Aurors, ainsi que les nés moldus.
Il a la liste, et ton nom y figure. Je lui ai dit que tu étais morte. Que je t'ai tue moi même, ici vous êtes en sécurité.
- Mes frères ?
- Ils sont en fuite, vivants,  pour l'instant. On concentre nos recherche sur le fils Potter, mais des   troupes de mercenaires parcourent le pays a la recherche des fuyards.
Si je te laissais partir, ils te trouveraient et nous serions tous les deux en danger.

Elle eut une moue méprisante.
- Tu as peur pour toi ! Il fallait y penser avant de lui mentir.
- Je l'ai fait pour toi ! Et pour notre fils. Et si tu avais consenti à rester en France, chez tes parents, je n'aurais pas eu à recourir à cette extrémité.
- Je ne t'ai rien demandé !  Je n'ai pas besoin de ton aide.
- Je sais, et à cause de ça, j'ai du agir. Tant pis, si ça ne te conviens pas, mais devant ton entêtement, je n'ai trouvé que cette solution pour te protéger  contre toi même.
- Je ne sais pas ce que tu attends de moi, mais quoique tu fasses, jamais je ne t'aimerais. jamais je ne serais à toi.

Il soupira de nouveau.
- Je le sais.
- Tu peux bien jouer les pères parfait, tu peux abuser ton fils, mais  moi  je sais ce que tu es. Un monstre !
- Peu importe la façon dont tu me vois, tu es sécurité  et pour moi  c'est tout ce qui compte. Je n'attends rien de toi.
- Tant mieux, parce que tu n'auras rien.