Chapitre 1

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« Livaï, derrière toi ! » Hurla Erwin
Le soldat aux cheveux noirs se retourna rapidement, juste à temps pour éviter la main d'un titan de 15 mètres qui s'abattait sur lui. 1 seconde plus tard, le titan tombait à terre, tandis que Livaï changeait de lames.
« Merci Erwin.
- Mais de rien, dit-il en tuant un autre titan. Ils sont trop, on doit partir.
- Oui.
- Tout le monde, on se replie ! Cria le major.
- Bien ! » Répondit le bataillon à l'unisson.

Après quelques heures à cheval, le bataillon rentra enfin à l'intérieur des murs, et purent ainsi retourner au Q.G..
« Livai, Hansi, je vous attend dans mon bureau. Déclara Erwin.
- Bien. On arrive. » Répondit Hansi.

Quelques minutes plus tard, ils se retrouvèrent tous les trois dans le bureau du major.
« Bon. Qu'on se le dise, cette mission est un échec. Nous sommes partis à 150 hommes, seul une cinquantaine sont revenus. L'État menace de ne plus financer nos missions. Nous sommes dos au mur, et nous n'avons rien appris de nouveau sur les titans depuis des années.
- Mes dernières expériences n'ont rien donné, et on a dû abattre les spécimens. Ajouta Hansi.
- Peut-être devrions-nous ne pas partir en mission durant quelques temps ? Proposa Livaï
- Je suis d'accord, acquiesça le blond. Il faut renforcer nos rangs. Nous sommes en sous-effectif. On a beau avoir des hommes qui en valent 100, dit-il en jetant un regard au caporal, on ne peut pas partir en mission dans cette situation. Hansi, qu'en penses-tu ?
- Je suis également d'accord, soupira-t-elle tristement.
- Bien. Vous pouvez disposer. Conclut Erwin.»
Les deux soldats sortirent du bureau un peu abattus, la tête baissée.

Le major soupira, déçu lui aussi, et triste. Derrière lui, il sentait le regard de tous ses compagnons tombés au combat. Ces gens comptaient sur lui, et ils y avaient laissé leur vie. Il ne pouvait se défaire de ce sentiment de culpabilité qu'il ressentait en permanence. Ses yeux bleus trahissaient sa tristesse et la perpétuelle question qui tournait et retournait dans sa tête : pourquoi eux et pas lui ? Parfois, il regardait l'horizon, et se demandait si il ne vaudrait pas mieux qu'il en finisse. Dans des moments comme celui la, il se tournait vers le portrait de lui et son père accroché au mur, au-dessus de la cheminée.
« Je suis désolé, père, soupira tristement Erwin, je n'ai pas su être à la hauteur de vos espérances. ».
Pendant ce temps, Livaï était dos à la porte du bureau. Il avait écouté tout ce qu'il s'y était passé, fixant l'obscurité du couloir. Il finit par s'en aller d'un pas discret, il ne voulait pas qu'on le remarque.

Il était visiblement rentré juste à temps, car alors qu'il s'asseyait à son bureau, il entendit le pas déterminé du major qui entrait dans sa chambre, juste à côté de celle du caporal chef. Ce dernier réfléchissait en se massant les tempes lorsqu'il tilta d'un coup. Il se saisit de son calendrier, puis sortit de sa chambre en claquant la porte.

Erwin, assit sur son lit, en train de lire, sursauta lorsqu'un cri retentit depuis la chambre voisine.
« HANSI ! »
Il entrouvrit la porte et passa sa tête lentement, juste à temps pour voir Hansi courir aussi vite qu'elle le pouvait, poursuivie par un soldat enragé.
« TU N'Y ÉCHAPPERAS PAS » Hurla Livaï
Erwin rigola doucement, heureusement que ses amis étaient là pour le distraire. Il ne savait pas ce qu'il ferait sans eux...

Un cri du caporal le sortit de sa torpeur :
« ERWIN VIENT M'AIDER À LA TENIR !
- Mais qu'est ce qu'il se passe ? Dit Mike, dont la chambre se trouvait à quelques mètres de là où Hansi était allongée face contre terre tandis que le soldat aux cheveux noirs la retenait. J'ai entendu des cris.
- C'EST LE JOUR DU BAIN ! MIKE SORT MOI DE LA ! Cria la jeune femme. »
Mike croisa le regard d'Erwin et tout deux partirent dans un fou rire incontrôlé.
« VENEZ M'AIDER AU LIEU DE RIRE ! Renchérit Livaï, ce qui ne fît qu'augmenter leur fou rire.
- Bon vous savez quoi ? Laissez tomber bande d'incapables. Finit par lâcher le soldat tout en assommant Hansi, qui ne cessait de se débattre. »
Les témoins de la scène ne cessaient de rire pendant que le caporal emportait Hansi sur son dos en marmonnant que de toute façon cela se finissait toujours comme ça.

« Il se passe quoi ici ? Demanda Moblit.
- C'est le jour du bain ! » Répondit Mike en rigolant de plus belle.
Le lieutenant se mit à rire également. Erwin commençait à calmer son fou rire lorsque la voix de Livaï retentit à nouveau.
« ELLE S'EST RÉVEILLÉE PUTAIN ! »
Moblit et Mike ne pouvait plus s'arrêter de rigoler, alors le major se dévoua pour aller porter main forte.

« Je suis là Livaï !
- J'avais presque fini de la laver, tiens là ! Cria-t-il.
- D'accord, d'accord. Répondit Erwin en riant. »
Lorsqu'ils eurent enfin fini, non sans difficulté, tout le monde pût retourner dans sa chambre.

La chemise du blond étant trempée à cause des éclaboussures que faisait Hansi, il décida de l'enlever et de la mettre dehors pour la faire sécher. Il ne devait pas être le seul à avoir eu cette idée puisque sur son chemin pour aller étendre sa chemise mouillée, il croisa le caporal, lui aussi chemise à la main. Gêné de voir Livaï torse nu, qui plus est il l'était aussi, Erwin se dépêcha de poser sa chemise et entreprit de rentrer au plus vite dans sa chambre.

Cependant, la situation ne semblait absolument pas gêner le caporal, qui commença à parler.
« Quelle peste cette Hansi, elle nous donne du fil à retordre.
- Oui, c'est le moins qu'on puisse dire. Répondit le major en rigolant doucement.
- Se laver au moins une fois tous les deux jours, c'est pas la fin du monde quand même ! C'est même le minimum.
- Tu la connais, elle est sauvage.
- On est pas dans la jungle la.
- C'est vrai. Répondit Erwin, amusé du langage de son caporal. »
Bizarrement, ni l'un ni l'autre n'avaient envie de rentrer dans leurs appartements. Le blond s'assît au bord du balcon, les jambes se balançant dans le vide, et pour la première fois, le petit soldat aux cheveux noirs vint s'asseoir à côté de lui, silencieusement.

Ils restèrent assis un bon moment sans rien dire, jusqu'à ce que Livaï prennent la parole.
« Pourquoi viens-tu toujours ici, le soir ? »
Il ne savait pas pourquoi il avait posé cette question, qui plus est elle révélait le fait qu'il le voyait, tout les soirs, s'assoir au bord de ce balcon. Il regretta instantanément sa question, et plus la réponse d'Erwin se faisait attendre, plus il se disait qu'il aurait mieux fait de se taire.

« Eh bien... commença Erwin. J'aime observer la ville la nuit, tout le monde dort, bien en sécurité dans leur maison. Quand je vois tout ces civils en sécurité, en vie, je me dis que tout les sacrifices qui ont été fait n'ont pas été vains. Il se coucha pour regarder les étoiles. Peut-être que ceux qui nous ont quittés nous observent de la haut, et se rendent compte que leur mort n'a pas été inutile, et que si les enfants de la ville dorment paisiblement au moment où l'on parle, c'est grâce à eux. »
Livaï se coucha à ses côtés, levant les yeux vers l'immensité du ciel.

« Je me demande si Isabelle et Furlan sont là haut, eux aussi. » déclara le caporal après quelques minutes. Il ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait, jamais il ne parlait autant, surtout pour dévoiler ses propres pensées. Étrangement, il se sentait plus à l'aise et calme avec Erwin qu'avec n'importe qui.
« Je suis sûr qu'ils te regardent, et sont très fiers de toi, Livaï. » Ces simples mots le rassurèrent, sans qu'il puisse expliquer pourquoi.

« Il faut qu'on rentre, nous allons attraper froid.
- Oui, tu as raison. Répondit le major. »
Ils se levèrent et rentrèrent chacun dans leur chambre, ne comprenant pas trop ce qu'il venait de se passer.

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Wow ça y est je me suis décidée à commencer et poster une fanfiction !
Maintenant il s'agit d'être régulière...

Toi et moi [Eruri]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant