Chapitre 8

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Livaï cligna des yeux plusieurs fois avant de s'habituer à la lumière du jour qui envahissait sa chambre. Il se redressa et posa une main sur sa tête, il venait de se remémorer tout ce qu'il s'était passé il y a de ça quelques heures. Je n'arrive toujours pas à croire ce que j'ai fait. Ce dit-il. Et aussi dans quel état j'étais après. Est ce que ça veux dire que j'ai des sentiments pour Erwin ? Tch, c'est trop compliqué tout ça. Il se leva et alla prendre une douche. Sous l'eau chaude, il repensa à la sensation du corps du blond contre le sien et cela eut un effet immédiat sur son corps. Encore, se dit-il, cet homme me fait bander deux fois en même pas 24h alors que ça ne m'était arrivé qu'une seule fois, il y a des années, fait chier. Il sortit de la douche et s'habilla en vitesse.

De son côté, le major s'était réveillé en ayant très mal au crâne, il n'avait pas l'habitude de dormir si peu. Malgré ça, grâce au caporal, Erwin était décidé à reprendre le travail. Il se leva et s'habilla. En sortant de sa chambre, il croisa Livaï. Alors que le blond rougit instantanément, le soldat détourna le regard et s'en alla. Le major se demanda alors si il n'avait pas vraiment rêvé la soirée de la veille. Il s'apprêtait à aller demander au caporal lorsque Nanaba l'interpella.
« Bonjour major ! Commença-t-elle en mettant son poing sur son cœur. Vous avez décidé de reprendre le travail aujourd'hui ?
- Oh bonjour Nanaba, oui, je ne peux pas rester indéfiniment prostré dans ma chambre, ce n'est pas acceptable pour le major du bataillon d'exploration.
- Contente de vous revoir sur pieds.
- Moi de même ! Ajouta Moblit qui venait d'arriver derrière Nanaba. Il avait d'ailleurs embrasser la joue de cette dernière au passage.
- Bonjour Moblit ! Je vois que certains ont trouvé une bonne compagnie durant mon absence !
- Oh-Euh-Je- On est pas... bafouilla la jeune femme.
- Ne vous en faites pas, vous avez ma totale bénédiction ! Les rassura-t-il.
- Merci major. Répondit Moblit, soulagé.
- C'est tout à fait normal. »
Sur ces dernières paroles, Erwin se dirigea vers la salle à manger en essayant d'ignorer le petit pincement au cœur qu'il avait lorsqu'il pensait à tout ces couples qui se formaient.

En entrant, il tomba sur une scène des plus singulières. Auruo s'approcha de Petra pour l'embrasser et se prit une gifle monumentale.
« Mais pour qui tu te prends ?! Cria-t-elle.
- Mais... Je....
- Tu croyais vraiment que je pourrais m'intéresser à toi espèce d'idiot ? Dans tes rêves. » Lui cracha-t-elle en sortant de la salle.
Le pauvre soldat sortit lui aussi d'un air dépité. Le blond le regarda partir puis balaya la salle du regard dans l'espoir d'y trouver un petit soldat aux cheveux noirs. Il le vit assit aux côtés d'Hansi et se dirigea vers leur table. Lorsque le major croisa le regard du caporal, ce dernier se tourna vers Hansi, lui murmura quelques mots qu'Erwin ne put entendre, se leva et quitta la salle. Le blond le regarda partir sans comprendre ce qu'il venait de se passer. De toute évidence, le beau soldat l'évitait, mais il ne savait pas pourquoi. Il décida d'aller poser la question à Hansi.

Il s'assit donc à côté d'elle et entama la conversation.
« Dit Hansi...
- Oui ?
- Tu crois que Livaï m'évite ?
- Pourquoi tu dis ça ?
- Eh bien ce matin je l'ai croisé, j'ai voulu lui parler mais je n'ai même pas eu le temps d'ouvrir le bouche qu'il tourna les talons et s'en alla. Et maintenant, il croise mon regard et s'enfuit comme un voleur.
- Il m'a dit qu'il devait aller vérifier quelque chose avec Mike. Mais pourquoi il t'éviterait, il s'est passé quelque chose ? Dit-elle sur un ton malicieux.
- Non... Répondit le major en rougissant.
- SI ! Je le vois bien, il s'est passé quelque chose entre vous deux ! Vous l'avez fait ? Raconte moi tout dans les moindres détails !
- Hansi tais toi ! Non on a pas couché ensemble.
- Mais il s'est bien passé quelque chose !
- C'est possible...
- Dit moi tout.
- Je ne veux pas que quelqu'un entende.
- À part nous, il ne reste plus que les jeunes recrues et elles sont à l'autre bout de la salle. Allez je suis impatiente de savoir ce qu'il s'est passé !
- Bon d'accord d'accord. Chuchota Erwin. Hier soir, disons que je n'allais pas très bien. Il est rentré dans ma chambre, et avant que je comprenne quoi que ce soit à ce qu'il se passait, on était en train de s'embrasser.
- OH MON DIEU !
- Hansi !
- Oui oui pardon, reprit-elle a voix basse, et après qu'est ce qu'il s'est passé ?
- Eh bien, on s'est réembrassés plusieurs fois et après on est allé se coucher chacun dans notre chambre.
- C'est tout ?
- Bien sûr que c'est tout !
- Vu la tension sexuelle qu'il y a entre vous ça aurait pu aller bien plus loin.
- Hansi tais toi. Répond plutôt à ma question de base.
- Honnêtement je pense qu'il t'évite parce qu'il a besoin de faire le point sur ses sentiments. Livaï n'a jamais eu de relation avant, peut-être que ça l'effraie ?
- Oui peut-être bien...
- La solution, c'est donc de lui laisser du temps. Selon moi, il reviendra vers toi lorsque tout sera clair dans sa tête.
- Ok, merci Hansi.
- Dernière question.
- Oui ?
- Est ce que TOI, tu es sûr de tes sentiments ?
- Oui.
- Et donc, qu'est ce qu'il en est ?
- Je suis amoureux de lui. »
Hansi fit un grand sourire, rapidement imité par le major.

Ce dernier quitta la salle lorsqu'il eut finit de manger et commença son travail de la journée. Après quelques heures de paperasse, il sortit marcher pour se dégourdir les jambes.

Il marcha quelque minutes dans la ville avant que quelqu'un ne lui tape sur l'épaule. Il se retourna et vit Petra, rouge pivoine.
« Oui ? Demanda-t-il.
- Je- Euh... » Elle ne finit pas sa phrase. La jeune femme se contenta d'attraper Erwin par le col pour approcher son visage du sien et de poser ses lèvres sur les siennes. A ce moment, un petit soldat aux cheveux noirs venait d'arriver à côté. Il ne réfléchit pas plus d'une seconde et s'en alla en courant, ses larmes coulant à flot. Personne ne le remarqua. Le blond mit quelques secondes à réaliser ce qu'il se passait mais dès qu'il eut repris ses esprits, il l'a repoussa et s'essuya les lèvres d'un revers de manche.
« Petra, ne refait plus jamais ça tu m'entends ? Plus JAMAIS.
- Mais major je...
- Je te l'ai déjà dit pourtant, j'aime les hommes ! Et je suis amoureux de quelqu'un d'autre ! » Il criait presque ces paroles. La jeune femme partit en courant, les larmes aux yeux. Il lui lança un dernier regard mauvais et entreprit de rentrer au Q.G.

Livaï se dépêcha de rentrer au Quartier Général et d'aller se réfugier dans sa chambre. Arrivé, il replia ses genoux contre sa poitrine et y enfouit sa tête. La scène qu'il avait vu repassait en boucle dans sa tête. Erwin et Petra, en train de s'embrasser... Ses larmes coulaient sans s'arrêter pendant qu'il sanglotait. Il se sentait trahit au plus profond de lui.

Alors que le major se dirigeait vers sa chambre, il passa devant celle du caporal. Il entendit distinctement les sanglots qui s'en échappaient. L'homme qu'il aime était en train de pleurer ? Inquiet, il ouvrit la porte à la volée. Le soldat releva la tête soudainement à cause du bruit. Les yeux du blond croisèrent ceux de son voisin de chambre, rouges d'avoir trop pleurer.
Alors qu'Erwin ouvrait la bouche pour demander ce qui n'allait pas, Livaï le coupa.
« Toi... Je ne veux pas t'entendre ! Sort d'ici ! »

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La suite au prochain chapitre ! Je sais c'est un peu cruel de vous laisser sur ça mais bon, à dans trois jours ! Encore merci de me lire.
(Et oui j'ai posté ce chapitre à 1h mais j'avais juste très hâte de le poster ;-;)

Toi et moi [Eruri]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant