Chapitre 10

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Livaï cligna des yeux plusieurs fois, comme pour vérifier qu'il n'agissait pas d'un rêve. Il se rendit compte que c'était bien vrai, que Erwin était là, dans son lit, endormi. Grâce à la faible lumière de la lune qui passait à travers la fenêtre, le caporal pouvait observer le visage endormi de son amant. Il approcha sa main de son visage, puis au dernier moment se ravisa, il ne voulait pas le réveiller, il avait l'air si apaisé.

Mais après quelques secondes, le soldat approcha à nouveau sa main. Il passa sa main dans les cheveux du major, et caressa sa mâchoire bien dessinée. Il vit son partenaire qui ouvrit doucement les yeux. Ce dernier prit la main de son amant qui caressait son visage, et y déposa un baiser. Le blond tira ensuite son amant contre son corps et passa ses bras autour de lui.

Après quelques secondes de silence, Livaï prit la parole.
« Désolé. Je ne voulais pas te réveiller.
- Tu peux me réveiller quand tu veux si c'est pour pouvoir te serrer dans mes bras une fois de plus. »
Le soldat rougit en se serrant encore plus contre Erwin. Ils étaient dans leur monde, apaisés et plus qu'heureux d'être ensemble. Rien ne pouvait gâcher leur bonheur en cet instant si précieux.

A part peut-être la porte de la chambre de Livaï qui s'ouvrît à la volée, dévoilant Petra.
« LIVAÏ EST-CE QUE TU SAIS OÙ EST ERWIN ON L'A PAS VU DE TOUTE L'APRÈS-MIDI ET TOI NON PLUS ET... » Elle s'arrêta net lorsqu'elle vit le soldat et le blond, serrés l'un contre l'autre dans le même lit, nus.
« Mais-... V-vous... Je... Bafouilla-t-elle.
- Dégage connasse ! » Lui cria Livaï. La concernée s'en alla sans dire un mot de plus.

Erwin se retenait de rire. Le soldat se tourna vers lui.
« Qu'est ce qui te fais rire toi ? Demanda-t-il avec un léger sourire.
- Oh mais rien du tout. Répondit son amant en riant.
- Si tu continues, je me verrais dans l'obligation de te faire taire.
- J'aimerais bien voir ça. »
Le caporal s'empara alors de ses lèvres, le major lui rendit avec passion.

Pendant ce temps, Petra débarquait dans le salon où étaient réunis tous les anciens du bataillon et quelques nouvelles recrues. Elle était essoufflée mais dit quand même à haute voix :
« J'étais en train de chercher Erwin, je l'ai trouvé dans le lit de Livaï ! Je crois qu'ils sont ensemble ! Dit-elle avec dégoût, et une pointe de jalousie dans la voix.
- Mais c'est génial ! Cria Hansi. J'en étais sûre !
- Oui c'est super ! Répondit Nanaba.
- Mais qu'est ce que vous racontez ? Ça vous suffisait pas un gay dans les rangs, maintenant il y en a un deuxième ? Le caporal qui plus est ? En couple avec le major ? C'est une hérésie. C'est n'importe quoi. Je ne pourrais plus jamais les regarder comme avant. Déclara Auruo.
- Enfin un qui a du bon sens ! » Répondit Petra.

A ce moment, quelque chose d'inattendu se produisit. Une des jeunes recrues, Armin Arlert, se leva et prit la parole.
« Non mais vous vous entendez ? Qu'est ce que ça peut bien faire que ce soit deux hommes ? Tant qu'ils s'aiment, c'est le principal ! Ça n'influe aucunement sur vos vies. Alors parce que vous n'avez pas eu ce que vous voulez, ou alors je devrais dire plutôt, Petra n'a pas eu ce qu'elle voulait, vous allez leur gâcher la vie ? Des enfants seraient plus matures que ça. »

Le silence prit place, personne ne s'attendait à ça. Ce jeune était habituellement très discret et silencieux. Ce fut Mike qui brisa le silence en premier.
« Bien dit Armin ! J'aurais pas fait mieux !
- Ouais, bien joué Armin ! Tu leur a fait fermer leur clapet. » Ajouta Moblit.
Le soldat devint tout rouge et alla se rasseoir. Hansi lui lança un grand sourire. Petra et Auruo s'en allèrent de la salle, humiliés.

En sortant, ils tombèrent sur Erwin et Livaï. Au vu du regard assassin du caporal, ils comprirent qu'ils avaient tout entendu. Ils baissèrent la tête et s'en allèrent en courant presque. Le couple rentra dans le salon et s'assirent chacun dans un fauteuil. Erwin lança un regard à Armin, un regard qui disait « Merci. ».

Livaï commença à parler.
« Bon, nous avons réussi à convaincre l'État de financer une mission de reconnaissance. Mais nous ne devons pas aller trop loin, c'est juste du repérage, ça ne durera qu'une demi journée.
- On ne partira qu'en petit groupe. Continua Erwin. Livaï, Hansi, Mike, Moblit, Nanaba, et moi.
- Ce n'est pas un peu trop dangereux de partir en si petit groupe ? Répondit Mike.
- C'est pas faux, est-ce qu'on ne pourrait pas emmener quelques nouvelles recrues ? Les plus douées seulement. Ajouta Nanaba.
- Oui on pourrait prendre les 10 premiers de la 104e brigade, Mikasa Ackerman, Reiner Braun, Bertolt Hoover, Annie Leonhart, Eren Jäger, Jean Kirschtein, Marco Bott, Conny Springer, Sasha Braus et Christa Lenz. Acquiesça Moblit.
- Il n'y a que toi pour apprendre leurs noms et prénoms par cœur. Répondit Hansi en souriant.
- J'y ai pensé, mais l'État trouve que c'est encore trop tôt dans leur entraînement pour les emmener en mission. Ils disent qu'ils ne veulent pas de pertes. Reprit Erwin.
- Et quand aura lieu cette mission ? Demanda Mike.
- Dans trois jours. » Conclut le major.

Chacun alla se coucher dans sa chambre. Livaï s'allongea sur son lit et fixa le plafond. Il avait enfin un peu de temps pour réfléchir à ce qu'il s'était passé il y a quelques heures. Il n'avait qu'une envie, c'était de retourner dans les bras de cet homme. Il dut se rendre à l'évidence, il était amoureux du major. Perturbé par cette pensée, par ce sentiment qu'il n'avait jamais ressenti auparavant, il se tournait et se retournait dans son lit sans réussir à s'endormir. Il décida alors de céder à ses envies.

Erwin n'arrivait pas à dormir, bien trop occupé à se remémorer ces moments passés avec le caporal. Il fut surpris lorsque quelqu'un frappa à la porte. Secrètement, il espérait de tout cœur que ce soit son amant. En ouvrant, son cœur s'emplit de joie. C'était bien Livaï qui était là. Mais pour quelle raison ? Comme s'il lisait dans les pensées du blond, le soldat entra, ferma la porte derrière lui, prit la main du major et l'entraîna vers le lit. Ils se couchèrent ensemble, Livaï dans les bras musclés d'Erwin.

Après quelques secondes de silence, le blond prit la parole.
« Pourquoi es-tu venu ce soir ?
- Ça ne te fais pas plaisir ? Demanda-t-il avec une pointe d'inquiétude dans la voix.
- Évidemment que si. Répondit-il en le serrant plus fort encore.
- J'avais envie de passer du temps avec toi. Voilà pourquoi je suis venu. Finit par lâcher le caporal, gêné.
- Rien ne peut me faire plus plaisir que de te tenir dans mes bras, Livaï. »
Le caporal ne répondit pas et enfouit sa tête dans le cou du blond.

Une des main de ce dernier caressait doucement le dos du soldat, l'autre le maintenait contre lui. Le major posa sa tête contre celle de son amant et ferma les yeux. Il se sentait tellement apaisé en cet instant qu'il voulait ne jamais lâcher cet homme qu'il aimait tant. Alors qu'il allait sombrer dans le sommeil, quelques mots lui parvinrent à l'oreille.
« Erwin, je t'aime. »

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Wow j'ai faillit être en retard sur ce chapitre ! Mais ne vous inquiétez pas je ferais tout mon possible pour que vous ayez toujours un chapitre tous les trois jours.
Je suis au regret de vous annoncer que nous en sommes déjà à la moitié de cette fanfiction :(
À dans trois jours et merci de me lire !

Toi et moi [Eruri]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant