« Livaï ! C'est pas ce que tu crois je te le promets ! » Cria Erwin en se précipitant vers le caporal. Ce dernier avait baissé la tête, le major ne pouvait donc pas voir son visage. Il vit une larme tomber au sol. Livaï s'essuya les yeux rapidement, puis releva la tête vers le blond. Son visage était fermé, vide de toute émotion. Erwin plongea son regard plein de regret dans les yeux vides de son fiancé. Ce dernier n'eut aucune réaction.
« Livaï... Parle moi Livaï. Je t'en supplie. Murmura le major en prenant le visage du soldat dans ses mains.
- ...
- Livaï... Je te promets que ce n'est pas ce que tu crois... Parle moi... s'il te plaît...
- ...
- Je n'allais pas le faire, je te le jure...
- ... »
Seul le silence répondait au blond. Soudainement, il prit dans ses bras son fiancé. Il le serra fort contre lui, espérant une réaction. De petits bras vint serrer à leur tour le major, mais sans grande conviction. Erwin s'écarta, en pleurs. Le soldat l'avait certes serré dans ses bras en retour, mais il n'en avait pas réellement envie. Il l'avait fait par automatisme. Livaï regardait dans le vague, le regard fixé sur un point imaginaire au loin devant lui. Le blond passa à côté du caporal et s'en alla, les larmes roulant sur ses joues.Le major se rendit devant la porte d'Hansi. Alors qu'il allait toquer, il se ravisa. La jeune femme était déjà au plus bas, pas la peine d'en rajouter une couche. Il s'arrêta un instant devant la chambre vide de Mike. Le regard perdu dans le vide, il n'entendit pas Nanaba s'approcher.
« Major ? Major ? Répétait la jeune femme.
- Pardon ? Répondit finalement Erwin en secouant la tête pour chasser ses pensées. Vous me parliez ?
- Je vous demandais pourquoi vous fixez cette pièce vide ?
- Je... réfléchissais.
- Vous avez l'air préoccupé.
- Tout va bien Nanaba, merci. Mentit le blond.
- Si vous le dites. » Répondit la jeune femme en s'éloignant.Erwin réfléchit une seconde et se dit que finalement, en parler à quelqu'un ne serait peut être pas une mauvaise idée.
« Attendez ! Vous avez raison, je suis préoccupé, je peux vous parler d'un problème que j'ai... avec Livaï... ?
- Bien sûr. Je vous écoute. » Répondit Nanaba avec un sourire.
Le major entreprit donc de lui raconter tout ce qu'il s'était passé.Pendant ce temps, Livaï était toujours sur le balcon. Des mots tournaient en boucle dans sa tête : « Il allait m'abandonner ». Ces mots se répétaient, encore et encore. Il ne pensait à rien d'autre. Le monde s'écroulait autour de lui, plus aucun son ne parvenait à ses oreilles. Il ne sentait pas le froid de la nuit qui s'insinuait, n'entendait pas les paroles des membres du bataillon en train de discuter à l'intérieur du bâtiments, à quelques mètres de lui. Il était seul.
Seul.
Lorsqu'Erwin eut fini de raconter tout ce qu'il s'était passé à Nanaba, cette dernière lui donna un conseil :
« Écoutez- Commença-t-elle.
- Tutoies moi, je t'en prie. La coupa le blond.
- Bien. Écoute, je comprends sa réaction. A l'heure qu'il est, il doit sûrement penser que tu as voulu l'abandonner. Il ne doit penser qu'à ça, le connaissant un minimum. Il a du avoir vraiment, vraiment peur. Si ça se trouve, il fut tellement effrayé qu'il est toujours sur le balcon au moment où l'on parle. Malheureusement, d'après ce que tu me dis, tu ne peux pas faire le premier pas vers la réconciliation. Cela doit impérativement venir de lui. Mais rien ne t'empêche de lui faire comprendre qu'il te manque. Il t'aime, c'est pourquoi il a si peur. »A ces mots, le cœur d'Erwin se serra. Des larmes coulèrent à nouveau sur ses joues. Il regarda son alliance. Il la retira doucement. En observant l'intérieur, il fixa la lettre « L » gravée. Évidemment, la bague de Livaï était ornée d'un « E » à l'intérieur, mais le caporal n'était pas au courant. C'était une surprise que le blond lui avait faite, il attendait juste qu'il s'en rende compte.
« Merci pour tes sages conseils Nanaba.
- Je vou- je t'en prie. » Répondit la jeune femme avec un léger sourire de compassion.En rentrant dans sa chambre, le blond saisit une feuille et une plume. Il inscrit dans une écriture fine :
Ma main est et sera toujours dans la tienne, je t'aime.Le caporal-chef rentra dans ses appartements vers 2 heures du matin. Il avait passé la nuit dehors, déambulant dans la ville sans but. En ouvrant la porte, il vit un petit papier à terre, qui avait du être glissé sous la porte. Il le saisit et le lit. Il réfléchit un instant mais ne trouva pas la réponse. Il chiffonna le papier et le jeta à la poubelle, puis s'assit sur son lit, un verre d'alcool à la main.
Alors que Livaï essayait désespérément de s'endormir, son regard tomba sur l'anneau qu'il portait. Il le regarda durant de longues secondes puis le retira doucement. Soudain, ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'il vit la lettre « E » gravée à l'intérieur. Il remis la bague et se précipita vers sa poubelle. Il saisit la boule de papier chiffonnée. Il relut l'inscription, et se mit à pleurer silencieusement.
Dans les jours qui suivirent, chaque tentative de la part d'Erwin pour entrer en contact avec Livaï étaient vaines. S'il essayait de l'énerver, aucune réaction. L'embrasser, aucune réaction. Rien, toujours ce regard vide qui fixe un point lointain, lui donnant l'impression d'être inaccessible.
Il était environ minuit, le major était toujours assit à son bureau. Les papiers n'en finissaient plus, mais cela ne dérangeait pas le blond. Travailler l'empêchait de penser a son fiancé. Soudain, la porte de la pièce claqua, quelqu'un venait d'entrer. Erwin releva la tête, son regard se posa sur Livaï, adossé à la porte.
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Ce chapitre était un peu claqué au sol non ? ;-; Bon tant pis ;-; Merci de me lire et à dans 3 jours !

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Toi et moi [Eruri]
FanficC'est au détour d'une banale soirée dans le bataillon d'exploration que les sentiments entre deux hommes vont basculés à jamais. *Cette fanfiction contient du lemon*