Chapitre 7

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Livaï se réveilla en sursaut, il avait encore fait un cauchemar. Il jeta un coup d'œil à sa montre, qui lui indiqua qu'il était près de trois heures du matin. Cela faisait donc à peine une heure qu'il dormait. Il posa sa tête sur son oreiller en soupirant et se mit à fixer le plafond.

Il était en train de se rendormir quand du bruit venant de la chambre voisine lui parvint. Il tendit l'oreille, et comprit que c'était des sanglots. Son voisin de chambre était encore en train de pleurer. Cela faisait deux semaines maintenant que Erwin ne travaillait plus, il était trop déprimé, pour de multiples raisons : Livaï qui frôle la mort, l'homophobie dans le bataillon, la culpabilité et j'en passe. Le caporal ne savait plus quoi faire pour l'aider.

Cette fois-ci, c'était différent, les sanglots étaient encore plus forts que d'habitude. Alors le soldat se leva de son lit pour aller se poster devant la porte de la chambre voisine. Il hésita un instant, puis toqua. Personne ne lui répondit, il entra donc sans permission. Il tomba sur le blond, assit sur son lit la tête dans les genoux.

Lorsqu'il se rendit compte que le caporal était entré, il releva la tête. Ses yeux rouges croisèrent le regard désapprobateur de Livaï.
« Qu'est ce que tu veux Livaï ? »
Devant cette vision, ce dernier cessa de réfléchir. Il marcha avec détermination vers Erwin, qui ne comprenait pas du tout ce qu'il se passait. Une seconde plus tard, le caporal avait posé ses lèvres sur celles du blond. C'était un baiser doux qui dura plusieurs secondes. Ils se séparèrent et les deux se rendirent soudainement compte de ce que le caporal venait de faire.

Attend... qu'est ce qu'il vient de se passer la ? Se demanda le major. Est ce que Livaï, l'homme que j'aime, vient se jeter à mon cou pour m'embrasser ? Impossible, ça doit être un rêve. Il se pinça légèrement. Ok c'est pas un rêve. Oh mon dieu, est ce qu'il est en train de rougir ? Comment c'est possible d'être si beau ?
Mais pourquoi il ne dit rien ?

Oh mon dieu. Qu'est ce que je viens de faire ? Pensa le caporal. Je viens vraiment d'embrasser Erwin, oh putain Livaï t'a encore fait n'importe quoi. Le pauvre il avait rien demandé en plus. Tch il doit me détester maintenant. Bien joué Livaï. Pourquoi il ne dit rien ? Il doit être encore sous le choc. Il faut que je dise un truc pour briser le silence !

« Euh... Erwin je suis désolé je sais pas ce qui m'a prit je- » Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, le major s'était déjà emparé de ses lèvres. Livaï, sous la surprise, ne réagit pas tout de suite, mais il reprit ses esprits après quelques secondes. Les mains du blond étaient derrière sa tête, comme pour l'empêcher de s'enfuir. Il plaça ses bras autour de son cou pour approfondir leur baiser. Le soldat entrouvrit la bouche pour laisser la langue du blond y accéder. C'était un baiser passionné, avide.

Après quelques minutes, ils se séparèrent à bout de souffle. Livaï était désormais assis sur les jambes d'Erwin, face à face. Le caporal déposa sa tête dans le cou du major.
« Idiot, il faut que tu te ressaisisses, tu ne peux pas rester dans ta chambre toute la journée alors que moi je travaille et ne cesse de m'inquiéter.
- Alors comme ça tu t'inquiètes pour moi ? Répondit le blond avec un sourire en coin.
- Tch... Évidemment. Je n'ai pas passer toutes ces soirées devant la porte de ton bureau juste pour le plaisir. »
La soldat aux cheveux noirs venait de se rendre compte de ce qu'il avait dit, il paniqua et releva la tête d'un coup.

« Comment ça, tu as passé des soirées devant la porte de mon bureau ?
- J'imagine que je ne peux plus échapper aux questions. Soupira Livaï. Tch, faut absolument que je fasse plus attention à ce que je dis.
- Vas y je t'écoute.
- En fait, j'avais peur que tu fasses... une connerie. Alors quand je voyais que tu restais dans ton bureau toute la soirée, je venais devant la porte ou devant une fenêtre pour écouter et surveiller. Rien de pervers ! Je voulais juste m'assurer que tu allais bien... Répondit le caporal en baissant les yeux, honteux.
- Oh Livaï... tu m'avais déjà dit que tu m'avais surveiller, mais je n'imaginais pas que c'était à ce point là.
- Je suis désolé.
- Pourquoi tu t'excuses ? C'est la chose la plus... touchante, émouvante, mignonne qu'on m'ait jamais fait. Tu es adorable.
- Pardon ? répondit le soldat, qui rougissait fortement, en relevant les yeux vers Erwin.
- Oui, tu es adorable.
- Tch. Je ne suis pas adorable. Dit-il en détournant le regard.
- Oh que si... » chuchota le major en prenant le menton du caporal dans sa main. Il vint à nouveau prendre possession de ses lèvres.

Quelques secondes plus tard, Livaï prit la parole.
« Erwin... on doit aller dormir, il ne nous reste plus que 2 heures avant que le soleil se lève.
- Oui tu as raison.
- Bonne nuit. Ajouta le caporal en se levant.
- Bonne nuit.... » répondit Erwin tandis que le soldat quittait sa chambre.

Le blond s'allongea sur son lit en fixant le plafond. Il ne cessait de penser à ce qu'il venait de se passer. Il n'arrivait toujours pas à y croire. Il passa un doigt sur ses lèvres en se remémorant la sensation de sa bouche contre celle du caporal. Il voulait à tout pris ressentir ça de nouveau, cette sensation lui manquait déjà. Tout comme le fait d'avoir Livaï contre lui, proche, à sa merci. Soudain, il baissa les yeux vers son pantalon. Oh putain. Il comptait demander au soldat de dormir avec lui mais impossible dans ces conditions. Il rougissait, honteux. Il passa sa main sur son visage. Comment se sentait son voisin de chambre en cet instant ? Était-il dans le même état que lui ? Se demandait-il. Secrètement, il espérait que oui. Tant pis si cela paraissait pervers.

De son côté, Livaï s'était jeté sur son lit dès qu'il était rentré dans sa chambre. Il enfouit la tête dans son oreiller pour y étouffer un petit cri. Il avait beau réfléchir, il ne comprenait pas pourquoi il avait agis comme ça. C'était comme si son cerveau s'était mis en mode veille. Il repensait à ce qu'il avait fait, ce qu'il avait dit. Il repensait à la sensation de la langue du blond qui entrait dans sa bouche. Il n'arrivait pas à se défaire de ce sentiment de manque. Il voulait à nouveau sentir le corps musclé du major contre lui, pouvoir l'enlacer tout en l'embrassant. D'un coup, il se rendit compte que son pantalon lui faisait mal au niveau de l'entrejambe. Il l'enleva et se rendit compte avec horreur de ce qu'il lui arrivait. A cause de la surprise, il tomba de son lit. Il eut un petit râle de douleur mais n'y prêta pas trop d'attention, bien trop préoccupé par autre chose. Oh mon dieu, pensa-t-il, ça lui était pas arrivé depuis quand sérieux ? Pourquoi maintenant ? Non en fait il savait pourquoi, il ne voulait juste pas l'admettre. Il était rouge de honte.

D'un coup, Hansi entra dans la chambre.
« Livaï j'ai entendu un gros bruit qu'est ce qu'il s'est pass-. Je m'en vais à plus... » dit-elle en refermant la porte. Une seconde plus tard, elle entrouvrit la porte.
« C'est à cause d'Erwin ? Dit-elle avec un sourire malicieux.
- Hansi, cours avant que je te tue. »
Elle referma rapidement la porte en riant. Néanmoins, il savait qu'elle avait vu juste. C'était à cause du major.

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Enfin ils se sont embrassés ! Vous pensez qu'ils vont assumer ? 😏 La réponse au prochain chapitre !

Toi et moi [Eruri]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant