Toi et moi [Eruri]

Chapitre 14

Il était environ minuit lorsque le caporal arriva sur le balcon. Il faisait sombre, mais la lumière de la lune lui permit de distinguer les contours d'une silhouette qu'il ne connaissait que trop bien. Il alla s'asseoir aux côtés de son amant en silence. Ils demeurèrent quelques minutes sans parler, jusqu'à ce qu'Erwin prenne la parole.
« Tu te souviens, il y a quelques temps, lorsque tu es venu me rejoindre ici ?
- Évidemment.
- Je me rappelle, dit Erwin en rigolant légèrement, j'y pensais tout le temps.
- Tch. » Répondit Livaï, sentant le rouge lui monter aux joues.

Les deux amants levèrent les yeux vers le ciel étoilé.
« Cette nuit la... tu avais dit que ceux qui nous ont quittés nous surveillent depuis la haut, c'est bien ça ? Repris le soldat.
- Oui, c'est ça.
- Bien. Alors... » Il ne termina pas sa phrase. Il prit le menton du major dans sa main et posa délicatement ses lèvres sur les siennes, tout en faisant un doigt d'honneur en direction du ciel.
« Pourquoi cette violence envers les étoiles ? Rit Erwin lorsqu'ils se séparèrent.
- C'était pour Petra. »

Le major rigola de plus belle, et un sourire se forma sur le visage du caporal. Le blond cessa immédiatement de rire, et fixa son regard sur Livaï. Après quelques secondes, ce dernier demanda :
« Erwin, pourquoi tu me fixes comme ça ?
- Je veux graver ce sourire dans ma mémoire. »
Les joues du soldat rosirent légèrement, et ce dernier détourna le regard vers la ville endormie. Le major fit de même.

Ils observèrent les dernières lueurs de la ville s'éteindre pendant plusieurs minutes, en silence.
« Livaï ? Reprit Erwin.
- Oui ?
- Épouse moi. »
Le caporal se tourna soudainement vers le major.

« Pardon ?
- Épouse moi. Répondit le blond en se tournant vers le soldat avec un grand sourire.
- Est ce que tu te rends bien compte de ce que tu dis, Erwin Smith ?
- Évidemment.
- Tu as de la fièvre ? Dit-il en posant rapidement sa main sur le front d'Erwin.
- Je suis sérieux. Répondit-il en enlevant la main du caporal. Épouse moi.
- Mais Erwin... on demande pas à quelqu'un de l'épouser comme ça, sur un coup de tête !
- Ce n'est absolument pas sur un coup de tête. Dit-il en sortant une petite boîte de sa poche. Il l'ouvrit, elle contenait un joli anneau doré simple. Je te le demande, Livaï Ackerman, veux tu m'épouser ?
- Bien sûr que oui. » Répondit le caporal en détournant le regard. Un immense sourire naquit sur les lèvres du major. Ce dernier prit sa main gauche, passa l'anneau à son annulaire puis déposa un baiser au creux de sa paume.

« Je t'aime, Livaï. »
Ce dernier s'empara des lèvres du major dans un baiser passionné. Lorsqu'ils se séparèrent, à bout de souffle, un sourire se dessina à nouveau sur les lèvres du soldat.
« Je t'aime, Erwin. »

Ils s'étaient fiancés, là, comme ça, avec pour seuls témoins le ciel étoilé et la ville endormie.

D'un coup, Erwin se leva et tendit sa main à son fiancé.
« Allons dormir, nous avons une expédition demain, il faut qu'on soit en forme.
- Oui, allons y. » Répondit en prenant la main du major, qui l'aida à se relever.

Comme souvent, ils décidèrent de de dormir ensemble. Erwin se glissa sous les draps, suivit rapidement par Livaï, qui vérifia quand même si la poussière avait bien était faite avant d'aller se coucher. Il cala sa tête contre le torse d'Erwin. Les draps blancs sentaient son odeur, il aimait cela. Le blond passait délicatement sa main dans les cheveux du soldat tout en le serrant contre lui. Le caporal ferma les yeux et, alors que cela ne lui arrivait presque jamais, s'endormît rapidement. Le major, lui, resta quelques instants éveillé. Il observait les cheveux noirs de son fiancé, son visage endormi et apaisé. Soudain, la petite main de Livaï agrippa le t-shirt blanc d'Erwin, comme si il voulait le retenir avec lui. Le soldat parlait dans son sommeil.
« Erwin, reste avec moi... chuchotait-il.
- Livaï, je suis là, et je resterais toujours à tes côtés. » Murmura-t-il.
L'emprise de la main se relâcha, et le blond, non sans avoir jeté au préalable un dernier coup d'œil à leurs bagues de fiançailles, tomba à son tour dans les bras de Morphée, le sourire aux lèvres.

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Je m'excuse que ce chapitre soit aussi court ! Ne m'en voulez pas trop ! Je me rattraperais promis ! Merci de me lire et à dans trois jours !